Il est l'un des représentants majeurs avec, entre autres, Ferdinand Georg Waldmüller, Peter Fendi, de la période Biedermeier. Les thèmes de ses œuvres, fortement moralisateurs, rappellent ceux de William Hogarth et n'ont pas toujours été appréciés par ses contemporains.
Biographie
Joseph Danhauser est le fils aîné de Joseph Ulrich Danhauser, fabricant de meubles et sculpteur et de son épouse, née Johanna Lambert.
Invité par Johann Ladislaus Pyrker, le patriarche de Venise, il se rend dans la cité des Doges où il peut étudier les maîtres italiens. Il retourne à Vienne la même année, via Trieste et, en 1827, il fait un court voyage à Prague en compagnie de son père. Cette même année, il réalise le masque mortuaire de Ludwig van Beethoven, environ 12 heures après la mort du compositeur[1] et une aquarelle le montrant sur son lit de mort. En 1828, il séjourne à Eger, sur l'invitation de Pyrker, nouvellement nommé archevêque de cette ville, qui lui commande l'exécution de portraits et la restauration des peintures de la galerie de l'archevêché[2].
À la mort de son père, survenue en 1829, il dirige, conjointement avec un de ses frères, la fabrique de meubles paternelle, la première à profondément marquer ce nouvel art décoratif du XIXe siècle, en pleine période Biedermeier, précurseur du design contemporain. Sa forte implication dans ses nouvelles responsabilités l'éloigne, durant quelques années, de l'activité picturale mais il réalise des projets de meubles et de décoration intérieure.
En 1833, il répond favorablement à une deuxième invitation de l'archevêque d'Eger ; il réalise pour la nouvelle basilique de la ville Le Martyre de saint Jean[2]. Il reçoit le prix de l'Académie viennoise en 1836 pour son tableau La Répudiation d'Agar et s'oriente alors vers la peinture de genre. En 1838, il est correcteur de peinture d'histoire à l'Académie. La même année, il épouse Josephine Streit, la fille d'un médecin ; le couple aura trois enfants, Josef, Marie et Julie, nés, respectivement, en 1839, 1841 et 1843.
Josef Danhauser est nommé professeur de peinture d'histoire à l'Académie en 1841 mais il démissionne de ce poste une année plus tard car il entreprend alors un voyage, prévu de longue date, avec le fabricant de textile, amateur d'art et mécène Rudolf von Arthaber. Ils visitent l'Allemagne et les Pays-Bas, l'occasion pour le peintre de parfaire sa connaissance des maîtres néerlandais. Il opte, après ce voyage, pour une peinture dont le format est nettement plus petit.