John Ashbery est né à Rochester[5], dans l'état de New York (USA) , fils de Chester, un fermier et de Helen Lawrence Ashbery, une professeur de biologie. Son jeune frère, Richard, est mort à l'âge de 9 ans de la leucémie. Il a décrit son père comme étant sujet à des mouvements d'humeur violente, qui ont rythmé la vie à la ferme. Les périodes les plus heureuses de son enfance étaient celles qu'il a passé avec ses grands parents maternels à Rochester et à leur chalet d'été au bord du lac de Pultneyville.
À l'âge de 16 ans il a été envoyé comme pensionnaire à la Deerfield Academy(en)[6] , une école privée du Massachusetts. Là , il a commencé à écrire de la poésie sérieusement, inspiré principalement par WH Auden et Octavio Paz . Après il entre à l'Université Harvard, où il obtiendra son Bachelor of Arts en 1949, il passera son Master of Arts (littérature anglaise) à la Columbia University en 1951.
Lors de ses études universitaires, il a rencontré des auteurs comme W. H. Auden[7], Kenneth Koch[8] et Frank O'Hara[9] , ces deux derniers deviendront amis pour la vie de John Ashbery et se regrouperont avec James Schuyler[10] , pour créer ce qui allait être connu sous le nom de l'École de New York.
Bénéficiant d'une bourse Fulbright, il part en 1955 en France, il y restera jusqu'en 1957[11].
Son premier recueil de poèmes Turandot and other poems est publié en 1953. Ce sera le début de nombreuses publications. Parmi ses œuvres remarquables nous pouvons retenir : Self-Portrait in a Convex Mirror (1975) qui a remporté trois grands prix : le Pulitzer, National Book Award, et le Circle Award National Book, Your Name Here (2000), Chinese Whispers (2002), Where Shall I Wander (2005), A Worldly Country (2007), Notes from the Air : Selected Later Poems (2007), et Collected Poems 1956-1987 (2008).
En tant que critique littéraire, il écrit ses premiers articles en 1957, il sera rédacteur en chef de New Art de 1965 à 1972, critique d'art pour le New York Magazine de 1978 à 1980 et pour Newsweek de 1980 à 1985. Il écrira également des articles de critiques littéraires pour The New York Herald-Tribune in Europe, Partisan Review,[12] etc. Une sélection de ses écrits d'art a été publié par les éditions Knopf en 1989 sous le titre de Reported Sightings, Art Chronicles, 1957-1987 et publié en livre de poche par Harvard University Press en 1991.
Son roman A Nest of Ninnies a été publié en 1969 et fut réédité à plusieurs reprises, la dernière réédition datant de 2008.
Il écrit trois pièces de théâtre Three Plays (1978) dont The Heroes, qui a été créé la première fois à New York par le Living Theater en 1952.
Ses principaux essais sont rassemblés dans Selected Prose (2004).
Les données sur sa vie privée sont quasiment absente, Ashbery est très avare de détails. On sait qu'il fut conscient très jeune de son homosexualité[13] qu'il dut cacher pendant longtemps[14] dans l’Amérique puritaine des années 1950[15]. Dans les années 1980, il donnera une interview à Christophe Hennesy publiée dans le livre Our Deep Gossip[16], exposant son rapport à l'homosexualité et les rapports de celle-ci à sa poésie.
Son travail a été traduit en plus de vingt langues.
Rivers and Mountains, éd. Ecco press, 1966 (National Book Award Finalist for Poetry de 1967)
The Tennis Court Oath, éd. Wesleyan, 1962,
Some Trees, éd. Ecco Press, 1956 (prix Yale Series of Younger Poets Competition),
Turandot and other poems, éd. Editions of the Tibor de Nagy Gallery, 1953.
Essais et autres écrits
Selected Prose, éd. University of Michigan Press, 2004,
John Ashbery in Conversation with Mark Ford, éd. Between the Lines Productions, 2003,
Other Traditions: the Charles Eliot Norton Lectures, éd. Harvard University Press, 2000,
Reported Sightings, Art Chronicles, 1957-1987, éd. Alfred A. Knopf, 1989,
The Best American Poetry 1988, (anthologie), éd. MacMillan Publishing, 1988,
David Schubert: Works & Days, éd. Quarterly Review of Literature, 1983,
Three Plays, éd. Sun and Moon Press, 1978,
Avant-garde Art, éd. Collier Books, 1971,
A Nest of Ninnies, éd. Dutton, 1969.
Traductions
Collected French Translations : Poetry, éd. Farrar, Straus and Giroux, 2014,
Collected French Translations : Prose, éd. Farrar, Straus and Giroux, 2014,
Illuminations, d'Arthur Rimbaud, éd. W. W. Norton Company, 1975
Œuvres traduites en Français
Ses œuvres ont été publiées en plus de 20 langues[19], dont le français.
Fragment : Clepsydre : poèmes français, trad. de Michel Couturier, Paris, Seuil, 1975, 90 p.
Quelqu'un que vous avez déjà vu, trad. de Pierre Martory et Anne Talvaz, Paris, POL, 1993, 214 p.
Heure locale, trad. d'Anne Talvaz, Bordeaux, Un bureau sur l'Atlantique, 1997, [29] p.
Autoportrait dans un miroir convexe, trad. d'Anne Talvaz, Saint-Pierre-la-Vieille, Atelier La Feugraie, 2004, 163 p.
Trois poèmes, trad. de Franck André Jamme et Marie-France Azar, Marseille, Al Dante, 2010, 131 p.
Le Carnet du Vermont, illustré par Joe Brainard, traduction française par Olivier Brossard, Joca Seria, 2013
Le serment du Jeu de paume, traduction française et postface par Olivier Brossard, Éditions Corti, "Série américaine", 2015
Vague, traduction française, postface et notes de Marc Chénetier, Joca Seria, 2015.
Autobiographie dans un miroir convexe, traduction française de Pierre Alferi, Olivier Brossard et Marc Chénetier. Postface de Marc Chénetier, éditions Joca Seria, Collection américaine, 2020.
Listening to John Ashbery, par Christian Lorentzen pour la revue Vulture[38], 2017[39],
John Ashbery' whisper out of time, par Ben Lerner pour le New Yorker, 2017[40],
John Ashbery Is Dead at 90; a Poetic Voice Often Echoed, Never Matched, par David Orr et Dinitia Smith pour le New York Times, 2017[41],
John Ashbery, un miroir s'éteint, par Elisabeth Franck-Dumas et Olivier Lamm pour Libération, 2017[42],
John Ashbery a changé les règles de la poésie américaine, par Gabriel Hassan pour le Courrier International, 2017[43],
« John Ashbury, poète américain », in Le Monde, Disparitions & carnet, , p. 24.
Poet John Ashbery dies age 90, article du Guardian, 2017[44],
“The end of friendship with self alone”: Autobiographical Erasures in John Ashbery’s “Fragment”, par Antoine Cazé pour la Revue électronique d’études sur le monde anglophone, 2007[45],
The Instruction Manual, How to read John Ashbery, par .Meghan O'Rourke pour Slate, 2005[46],
Antoine Cazé, John Ashbery : à contre-voix de l'Amérique, Paris, Belin, 2000, 127 p,
John Ashbery in conversation, interview menée par John Tranter pour la revue Jacket2, 1988[47],
John Ashbery, interview menée par John Tranter pour la revue Jacket2, 1985[48],
John Ashbery, The Art of Poetry No. 33, interview menée par Peter A. Stitt pour la Paris Review, 1983[49]
↑(en) « John Ashbery | American poet », Encyclopedia Britannica, (lire en ligne, consulté le )
↑Olivier Brossard (maître de conférence à l'université Paris-Est-Marne-la-Vallée), « Mort de John Ashbery, poète américain », Le Monde.fr, (ISSN1950-6244, lire en ligne, consulté le )
↑(en) « Fiction Book Review: Planisphere by John Ashbery, Author . Ecco $24.99 (143p) », PublishersWeekly.com, reviewed on: 11/16/2009 release date: 12/01/2009 (ISBN978-0-06-191521-5, lire en ligne, consulté le )
↑(en-US) David Orr et Dinitia Smith, « John Ashbery Is Dead at 90; a Poetic Voice Often Echoed, Never Matched », The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le )
↑« John Ashbery, un miroir s’éteint », Libération.fr, 4 septembre 2017 à 18:56 (lire en ligne, consulté le )
↑« Disparition. John Ashbery a changé les règles de la poésie américaine », Courrier international, (lire en ligne, consulté le )
↑(en-GB) Associated Press, « Poet John Ashbery dies age 90 », The Guardian, (ISSN0261-3077, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Antoine Cazé, « “The end of friendship with self alone”: Autobiographical Erasures in John Ashbery’s “Fragment” », E-rea. Revue électronique d’études sur le monde anglophone, no 5.1, (ISSN1638-1718, DOI10.4000/erea.176, lire en ligne, consulté le )