Johann Adam von ItzsteinJohann Adam von Itzstein
Johann Adam von Itzstein (né le à Mayence - mort le à Hallgarten dans le Rheingau) était un homme politique libéral badois. BiographieÀ l'époque du VormärzFils du directeur du tribunal de la cour à Mayence, il participa à des réunions du Club des Jacobins de Mayence et assista au siège et à la reprise de la ville par les troupes princières allemandes. Sa famille, attachée aux principes démocratiques de la Révolution française adoptés en 1793 par la République de Mayence, se réfugia alors dans son domaine de Hallgarten, en Rheingau[1]. Après des études de droit, Itzstein se lança dans une carrière de juriste, devenant Hofgerichtsrat à Mannheim en 1819. Ses convictions libérales lui causant de plus en plus de difficultés, il décida en 1825 de se retirer à Hallgarten. En 1832, Itzstein fut l'un des principaux protagonistes de la Fête de Hambach, qui appelait à l'unité allemande, à la liberté et à la démocratie. Dans les années qui suivirent, Itzstein invita régulièrement à Hallgarten des opposants de différents bords, dont Robert Blum, Johann Jacoby, Karl Mathy, Friedrich Daniel Bassermann, Heinrich von Gagern, Hoffmann von Fallersleben, Ferdinand Freiligrath et Georg Herwegh. Les rencontres de Hallgarten sont aujourd'hui considérées comme étant l'un des germes du Parlement de Francfort [1]. Au début des années 1840, il lutta contre le baron Friedrich Karl Landolin von Blittersdorff, chef du gouvernement conservateur entre 1839 et 1843, qui agissait comme un adversaire résolu du libéralisme. Après avoir obtenu la démission de ce ministre, Itzstein continua à mener campagne contre le système politique conservateur, notamment lors d'un grand banquet politique organisé à Mannheim (), où il fut célébré en héros. Grâce à son action, les libéraux étaient devenus majoritaires au Parlement badois et au gouvernement dirigé par Jean-Baptiste Bekk. Le contexte de crise sociale de la fin des années 1840 entraîna cependant une distinction progressive entre les libéraux plus modérés et les libéraux "radicaux" (ou "démocrates") menés par le journaliste Gustav Struve, rejoint par Hecker dès 1846. Pendant la Révolution de MarsLa séparation progressive des modérés et des radicaux n'était pas une scission absolue, le libéral Itzstein ayant des liens avec les deux courants, qui collaborèrent étroitement au début de la Révolution de Mars. Ainsi, peu de temps après un grand meeting des radicaux de gauche à Offenbourg (), Itzstein prit part à la réunion d'Heppenheim (), qui reprit en partie le programme des radicaux d'Offenbourg (liberté de la presse et formation d'un parlement national allemand). Quelques semaines plus tard, à l'annonce de la chute de la monarchie de Juillet outre-Rhin, Itzstein organisa une "assemblée populaire" (Volksversammlung), qui réunit près de 3 000 personnes à Mannheim, autour des radicaux Hecker et Struve et des libéraux Mathy, Bassermann et Soiron. Les revendications de la Gauche, ainsi rassemblée, étaient alors résumées en quatre points : instauration d'une garde nationale dont les officiers seraient élus, abolition de la censure, création d'un jury sur le modèle anglais, réunion d'un parlement allemand à Francfort (). Le suivant, Itzstein organisa une réunion d'une cinquantaine de libéraux et de démocrates à Heidelberg. Cette réunion aboutit à la désignation d'une commission permanente de sept membres chargée de préparer la création du Parlement de Francfort. Il est inhumé à Hallgarten. Notes et références
Bibliographie
Liens externes
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