Joël Sternheimer, connu aussi depuis les années 1960 sous son nom de chanteurÉvariste[1], est un chercheur indépendant français, né le à Montluel (Ain) et mort le .
Il est à l'origine d'une théorie sur des phénomènes vibratoires qui, une fois rejoués, seraient capables de stimuler la croissance des végétaux et de soigner certaines maladies. Cette théorie est considérée comme étant pseudoscientifique, ses effets n'ayant pas été démontrés.
Le 16 novembre 1964, Louis de Broglie présente les recherches de Joël Sternheimer et Moshé Flato à l'Académie des Sciences de Paris[3], publication jamais citée et déconsidérée par les physiciens[4].
Il échoue dans le système académique au concours d'entrée au CNRS et se reconvertit dans la musique, dans la vague des chanteurs Yéyé, sous le nom de scène d'Evariste, ce qui lui permet de financer ses recherches[6].
Thème de recherche : les protéodies
Action sur la synthèse des protéines
Une musique biologique agit, selon lui, non par l'effet mécanique des sons, mais par sa « reconnaissance » par le sujet intégré où est synthétisée la protéine, qui n'a lieu que s'il y a aval des autres échelles (résonance) : il s'agirait de fait d'une action ciblée. Autrement dit, lors du processus de synthèse des protéines, les acides aminés émettent des séquences de signaux quantiques[Lesquels ?] qui constituent une mélodie dont chaque note correspond à un acide aminé de la protéine visée[7].
Sternheimer prétend traduire et convertir l’ondulation des protéines en séquences musicales, prêtes à être téléchargées, qui « ressemblent à des comptines », dont le « tempo, la durée et le volume sonore modulent leur effet : inhiber, ou stimuler une protéine »[8].
Application à l'agriculture
Sa méthode est utilisée par quelques vignerons, pour lutter contre diverses maladies du bois, comme l'esca sur les vignes de Champagne[9].
Elle est exploitée par la société Genodics[10], mais son efficacité n'est pas démontrée[11],[6].
Critiques
Les travaux de Joël Sternheimer sont critiqués par certains sceptiques, sa théorie est peu étudiée par les scientifiques, et considérée comme une pseudo-science[12],[13].
Au moins deux études, pilotées par l'entreprise détenant les droits commerciaux de la découverte, ont été annoncées, censées démontrer l'efficacité de cette théorie, une sur des petits pois et une autre sur des tomates. Une seule est publiée en 2020[14]. Comme le commente Catherine Lenne, botaniste à l’université Clermont Auvergne, « [ces] mélodies sont censées gouverner la synthèse de protéines de résistances aux maladies ou au stress de sécheresse, [mais rien] n’a jamais été testé scientifiquement. »[15],[16].
Ses travaux sont considérés « charlatanesques »[6].
Mort
Joël Sternheimer meurt le 31 décembre 2023 à l'âge de 80 ans[réf. nécessaire].
↑Moshé Flato, Joël Sternheimer et Louis de Broglie (garant), « Sur les formules de masses fortes et électromagnétiques des particules élémentaires », Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences, vol. 259, , p. 3455-3458 (lire en ligne, consulté le )
↑Joël Sternheimer et Joseph Lafoucrière (dir.), « Sur les formules de masse des particules élémentaires », Thèse de doctorat : Sciences. Physique théorique, Lyon, [s.n.], (OCLC494105089)
↑(en) Victor Prévost, Karine David, Pedro Ferrandiz et Olivier Gallet, « Diffusions of sound frequencies designed to target dehydrins induce hydric stress tolerance in Pisum sativum seedings », Heliyon, vol. 6, no 9, (ISSN2405-8440, PMID32995644, DOI10.1016/j.heliyon.2020.e04991, lire en ligne, consulté le )