Jef GravisJef Gravis Jef Gravis dans son atelier en février 2013.
Jef Gravis (1938-2015) est un peintre et plasticien français. Proche du mouvement Figuration Libre dans les années 1970-1980, Jef Gravis bascule vers l’abstraction à la fin des années 1980 ; il consacre plus de dix ans à des œuvres autour du sel avant de renouer avec la figuration vers 2010 : ses collages et ses impressions numériques reprennent ses thèmes favoris (le corps, le temps, le quotidien). JeunessePetit fils d’artistes – une sculptrice et un violoniste – du côté de sa mère, fils d’entrepreneur du côté de son père, Jef Gravis (de son vrai nom Jean-François Gravis) naît à Valenciennes en 1938[1],[2]. La famille Gravis se réfugie à Angers au début de la Seconde Guerre mondiale. À la fin des années 1950, Jef Gravis commence des études au petit séminaire, face au musée des Beaux-Arts : il envisage de devenir moine. En 1956, il intègre l’école des Beaux-Arts d’Angers. En 1960, Jef Gravis fait son service militaire pendant la Guerre d'Algérie. Parcours artistiqueEn 1964, Jef Gravis expose pour la première fois à Paris, au café Le Dôme. En 1967, Jef Gravis traverse l’Atlantique et expose à Boston puis au Québec, exposition : Volume Bleu et jaune, en 1968 puis à Mexico, à Cambridge et à San Francisco. En 1977, Jef Gravis revient en France et se lance dans le spectacle de rue : il crée la compagnie Nuage à Roulettes. Pendant le spectacle, les comédiens déroulent l’histoire dessinée sur un rouleau de papier dans une « boite à image ». Jef Gravis met en scène « Les aventures de la poupée Trinquinette » et « Melody Métro ». Hors du circuit traditionnel des galeries, le Nuage à Roulettes permet à Jef Gravis de diffuser ses œuvres auprès du grand public. Après le spectacle de rue, Jef Gravis crée une série de dessins sur le métro qu’il expose à Paris en 1980. Cette même année, la « boîte à image » traverse l’Atlantique, au Mexique puis aux États-Unis. A Los Angeles, Jef Gravis est témoin du développement du néo-expressionnisme : il expose dans plusieurs lieux et utilise des supports multiples comme le bois découpé. En 1982, de retour en France, Jef Gravis s’installe dans un atelier parisien et produit des œuvres proches du mouvement Figuration Libre. Jef Gravis fait partie des sept artistes de ce mouvement choisis pour le clip « Marcia Baïla » du groupe Rita Mitsouko[3] : l’affiche est de Ricardo Mosner, le clip fait partie des collections du MoMA de New-York. À la fin des années 1980, Jef Gravis fait de nouvelles rencontres et réalise de nouveaux voyages ; il invente ses signes de têtes – peintures et masques de métal – et bascule vers l’abstraction. 1992 marque une nouvelle rupture dans la vie de Jef Gravis : lors d’un voyage au Laos, il découvre la mine de sel de Ban Bo.
En 1997, il participe à l'exposition L'Empreinte au centre national d'art et de culture Georges-Pompidou[4]. En 2009, Jef Gravis retourne à Angers et expose à l’Artothèque une installation murale monumentale : Navigation à vue. Il écrit :
En 2010, Jef Gravis perd la voix à cause d'un cancer ; il continue à produire des estampes, des impressions numériques et des collages ; il fabrique de petits albums ou des catalogues. Ces œuvres évoquent le quotidien, la ville, la maladie.
Jef Gravis continue de créer et d’exposer à Paris, aux Lilas et à Romainville jusqu’à sa mort en . Certaines de ses œuvres font partie des collections de l'artothèque d'Angers[5] et d'Angoulême[6] (Indien I, Indien II, Indien III et Juliette). Il fait partie des 2 880 portraits du Cinématon. DécèsJef Gravis est mort le à Romainville[7]. Galerie
ExpositionsExpositions personnelles 1964 : café Le Dôme, Paris 1967 : galerie Seymour Sweschtof, Boston 1968 : Bleu et jaune, Québec, Canada 1977 : galerie Françoise Carel 1980 : galerie Porte Fausse, Paris 1981 : galerie Molly Barnes, Los Angeles 1982 : galerie ECOM, Paris 1983 : ACAPA, Hôtel Saint-Simon, Angoulême 1984 : galerie Haut / Bas, RTL 1985 : CAC Jean Renoir, Dieppe 1986 : ARPAC, Montpellier 1987 : Génie de la Bastille, Paris 1988 : Mac 2000 1989 : Artothèque, Angoulême 1990 : galerie Jean Attali, Paris 1991 : galerie Mobile, Paris 1992 : Foire de Gand 1993 : galerie Olga Soe, Paris 1995 : galerie des Franciscains, Saint-Nazaire Mai de sel, Aigues-Mortes Galerie Les Ateliers, Paris 1996 : galerie Mc Cann Erickson 1997 : usines Bertheau, Ivry-sur-Seine 1999 : école des Beaux-arts, Angers 2001 : galerie le Corbusier, Trappes 2008 : Artcurial Paris, présentation du livre « Sérigraphie Opus 1 » 2009 : Artothèque d’Angers « Navigation à vue » 2012 : Culture à l’hôpital, Hôtel Dieu, Paris 2013 : médiathèque Romain-Rolland, Romainville 2014 : Show-room, Romainville Expositions collectives 1981 : Molly Barnes Gallery, Los Angeles 1982 : Musée de l’Affiche, Paris Cour Napoléon, Musée du Louvre 1983 : galerie sous Paradis, Strasbourg Fondation ELF Aquitaine 1984 : galerie Paradis, Paris Maison de la Culture, Rennes ERO 84, Paris 1985: Street Art Paintings, Paris 1986 : galerie du Théâtre, Angers 1987 : Palais de l’Acropolis, Nice 1988 : galerie de l’Institut français, Madrid Palais de la Malmaison, Cannes 1989 : galerie d’Art Contemporain, Saint-Emilion 1990 : Villa Gillet, Lyon Salon de Mai 1991 : galerie Bénédicte Saxe, Maeght Editions, Los Angeles 1992 : SAGA, Grand Palais 1993 : galerie Olga Soe, Paris 1994 : Un tableau, un symbole, la Villette, Paris 1996 : SAGA 1997 : exposition L’Empreinte, Centre Georges-Pompidou Foire de Bâle, Galerie Eric Seydoux 1998 : Foire de Bâle Galerie Eric Dupont, mois de l’Estampe Le Grand Huit, Prestige Télévision 1999 : foire de Bâle, galerie Eric Seydoux FIAC, galerie Eric Seydoux Galerie Christine Phal Sara Holt, Jean-Max Albert, Jef Gravis , Fleeting White Space, St Michielskaai, Anvers, Belgique 2000 : Foire de Bâle, galerie Eric Seydoux 2001 : FIAC, galerie Eric Seydoux Galerie le Corbusier, Trappes 2006: FIAC, show-off espace Cardin, Galerie Eric Seydoux 2007 : FIAC, Grand Palais, Galerie Eric Seydoux 2008 : ArtistBook, Centre Pompidou 2010 : ArtistBook, Centre Pompidou Galerie 19, Angers Livres d'artistes 1994 : Palimpseste laotien, Edition Atelier Eric Seydoux 2000 : Portfolio Autoroutes, Noria Editions 2008 : Sérigraphie Opus 1, Edition Atelier Eric Seydoux 2014 : En collaboration avec Philippe Sohiez photographe, albums à éditer : Ecrire 5 lignes et fuir, Allons voir si la mer est salée, Artiste à l’Hôpital, Les Pierres de la vertu. Collections Musée du livre d'artiste, Dresde Arthothèques, Angers, Annecy, Angoulême... Fondation ELF Aquitaine Fondation Swatch Agnes B Collections privées, France, USA, Espagne Références
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