Il est né le à Percey-le-Grand (Haute-Saône), aîné de cinq enfants. En 1933, il effectue son service militaire en Alsace, dans un régiment d'artillerie hippomobile. Cultivateur en Haute-Saône, mobilisé en 1939, il est fait prisonnier en 1940, et sous-officier, il refuse de travailler pour l'ennemi. Il est conduit en captivité, d'abord dans l'oflag IV D puis dans les mines de Chaltzar en Tchécoslovaquie ; malade, il effectue sa convalescence dans le stalag VIII C en Silésie et côtoie des jeunes épris de littérature. Il commence alors à écrire son premier ouvrage, Compagnons delabour, sur du papier d'emballage[2].
En , sa santé est délabrée, il rentre en convalescence à Percey-le-Grand. En 1949 il s'installe dans une ferme en Haute-Marne, à Saint-Broingt-le-Bois. Il meurt le [3] à l'âge de 97 ans, peu de temps après avoir cessé sa contribution au Républicain lorrain.
Sous le pseudonyme de Jean Fermier, il a publié des chroniques de la vie rurale, sous le titre "Rustiques", et du monde comme il va dans le journal LaHaute-Marne libérée, puis dans Le Journal de la Haute-Marne, le Bien Public, Le Républicain lorrain et La Liberté de l'Est, pendant de très nombreuses années, et jusqu'à peu de temps avant sa disparition.
En 1954, avec d'autres agriculteurs voisins, le Maison Familiale d'éducation et d'orientation. Ensuite ils créent un CETA (Centre d'études techniques agricoles) qui permet aux exploitants de se former mutuellement avec le concours de techniciens.
Il était le président fondateur de l'Association Internationale des Écrivains Paysans d'expression française.
Pour avoir publié de nombreuses chroniques dans le journal Le Républicain lorrain, Jean Robinet est très populaire en Lorraine. Plusieurs de ses œuvres sont illustrées par Jean Morette. Sa sensibilité à l'écoute du monde paysan évoque Joseph Cressot, d'autant plus que les deux écrivains proviennent de la même région[4], une région que Jean-Christophe Demard, prêtre à Champlitte (Haute-Sâone), écrivain et historien, a appelé "le Haut-Gué", sur les confins haut-saônois et haut-marnais[5]. La ressemblance ne s'arrête pas là. En effet, Joseph Cressot parti de Chatoillenot a fait une bonne partie de sa carrière en Moselle et c'est là qu'il est devenu chroniqueur dans un journal lorrain comme plus tard Jean Robinet, dans le Républicain Lorrain. "Le pain au lièvre" a ainsi d'abord été publié en petites livraisons, dans un journal de Metz.
Jean Robinet, la plume et la charrue, catalogue d'exposition, Musée d'art et d'histoire de Langres, Imprimerie du Petit Cloître, Langres, 1999 (dépôt légal: 110199.955)
↑Il y a 20 kilomètres entre Percey le Grand et Chatoillenot.
↑JC Demard, La saga du Haut-Gué, Paris 1988. Ce nom renvoie à une légende du Moyen Âge, rapportée par un ecclésiastique qui a écrit une généalogie des sires de Grancey le Château