Jean PinardJean Pinard
Jean Pinard, né à Saint-Christophe-du-Bois en 1768, mort guillotiné à Paris, place de Grève, le , est un révolutionnaire français, commissaire du Comité révolutionnaire de Nantes. BiographieNé de parents peu fortunés, il se consacre de bonne heure à l'industrie : il établit à Petit-Mars, près de Nort-sur-Erdre, une fabrique de savon qu'il exploite jusqu'à l'époque du soulèvement vendéen en [1]. Contraint de se réfugier à Nantes, Jean Pinard s'engage alors dans un bataillon de volontaires pour combattre les insurgés. Ainsi, lors de la bataille de Nantes, il prend part aux combats de Nort-sur-Erdre, durant lesquels 500 à 600 soldats républicains, sous les ordres de Meuris résistent pendant huit heures à l'armée insurgée, commandée par Cathelineau et d'Elbée et forte de plus de 40 000 hommes, le . Avec 41 autres soldats, il parvient à traverser les lignes ennemies et à rejoindre Nantes. Cette bataille ralentit la progression des insurgés en direction de Nantes et donne du temps au général Canclaux, pour organiser la défense de la ville. N'ayant pu s'en emparer, les royalistes doivent lever le siège le [1]. Soldat remarqué par sa vaillance au combat, il se livre à des exactions, dans un contexte de désorganisation et de tueries. Bien qu'attaché à l'armée comme militaire, il est impliqué comme commissaire du comité révolutionnaire de Nantes, lors de la réaction thermidorienne[1],[2]. Arrêté, il est traduit devant le tribunal révolutionnaire à partir du 25 vendémiaire an II (). D'après l'accusateur public, Michel-Joseph Leblois, « Pinard était le grand pourvoyeur [du comité]; il servait aux expéditions de la campagne; il pillait, volait impunément et faisait conduire chez chacun des membres du comité tout ce dont ils avaient besoin pour l'usage journalier de leur maison[3]. » Parmi les témoignages à charge, Mariotte, horloger à Nantes, l'accuse d'avoir tué des hommes, des femmes et des enfants non armés et d'avoir cherché à leur soutirer de l'argent[4]. Il est condamné à mort et guillotiné le 26 frimaire an III () avec Michel Moreau-Grandmaison et Jean-Baptiste Carrier, tandis que leurs coaccusés sont acquittés. Cet acquittement provoque l'émoi de la Convention, qui demande le renvoi des acquittés devant le tribunal d'Angers. On ne sait pas si ce procès en seconde instance a eu lieu. Selon Charles Nodier :
Notes et références
|
Portal di Ensiklopedia Dunia