Jean FiliatraultJean Filiatrault
Œuvres principales
Jean Filiatrault (Montréal, - Montréal, ) est un romancier et scénariste québécois. BiographieAprès avoir occupé un poste à la Banque canadienne nationale, il travaille pendant la Deuxième Guerre mondiale pour l'Armée canadienne et dans une entreprise import-export. En 1945, il fait un bref passage comme journaliste à Notre Temps, organe de presse catholique, puis travaille dans le monde de la publicité pendant plusieurs années, menant en parallèle une carrière d'homme de lettres. Il est également directeur de la corporation des traducteurs professionnels du Québec et secrétaire de la Commission d'enquête sur l'enseignement des arts au Québec. Il fait paraître dans les années 1950 trois romans ayant l'inceste pour thème : Terres stériles, Chaînes et Le Refuge impossible. Chaînes, surtout, vaut à Filiatrault la notoriété (Prix du Cercle du livre de France) et demeure encore aujourd'hui un modèle de littérature psychologique canadienne-française d'avant la Révolution tranquille, grâce à une structure originale (l'œuvre se révèle moins un roman qu'un diptyque de deux nouvelles liées par un thème commun) et un traitement à peine voilé de l'inceste entre mère et fils. Par ailleurs, dans tous les romans de cette trilogie de l'inceste, où percent les influences du romancier français François Mauriac et du dramaturge norvégien Henrik Ibsen, la présence du meurtre, de la tentative de meurtre ou du désir de meurtre soulignent, dès cette époque, l'intérêt de Filiatrault pour la littérature policière[1]. Au début des années 1960, il aborde le roman policier avec L'argent est odeur de nuit (1961, version remaniée 1967), texte inspiré[1] par L'Homme de Londres de Georges Simenon. Ce thriller psychologique, situé dans le cadre fluvial du Canal Lachine, à deux pas de la résidence de l'auteur, compte parmi les premiers exemples du genre policier de qualité dans la littérature québécoise. En , Filiatrault devient l'un des fondateurs de la revue Liberté avec Jacques Godbout, Fernand Ouellette, André Belleau, Paul-Marie Lapointe, Michel Van Schendel, Lucie Véronneau et Gilles Carle[2]. Il rédige dans cette revue des articles et y publie de courtes nouvelles. Dans les années 1960, il se consacre surtout à l'écriture de téléromans pour la télévision de Radio-Canada : La Balsamine (1962-1963 - œuvre faussement attribuée à Jean Desprez par plusieurs sources), Le Bonheur des autres (1965-1967), Le Paradis terrestre - en collaboration avec Réginald Boisvert qui rédige seul la première saison - (1968-1972). En 1972, ce dernier feuilleton, censuré par la télévision d'État, est abruptement retiré de l'horaire, en raison de thèmes controversés : homosexualité, prostitution, amour libre, nudité... Là encore, l'intrigue de la saison annulée devait tourner autour d'un meurtre sordide perpétré dans une tour d'habitation de Montréal[1]. L'homosexualité affichée de certains personnages ne serait pas étranger à la décision de la télévision d'État de censurer la série[3]. Élu président de la Société des écrivains canadiens en 1960 et membre de la Société royale du Canada en 1961, Filiatrault collabore en outre à de nombreux textes pour la radio. Il meurt subitement d'un cancer du pancréas en . Le fonds d'archives de Jean Filiatrault est conservé au centre d'archives de Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec[4]. ŒuvreRomans
Autres ouvrages
Téléromans
Récompenses
Notes et références
Liens externes
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