Au cours de ses études d’architecture à l’École des beaux-arts de Paris, Jean Castex travaille brièvement dans l’atelier Arretche où il participe notamment au premier concours des Halles (1967). Grâce à une bourse (Delano-Aldrich) de remerciement des architectes américains formés au Beaux-Arts de Paris, il passe l’année 1968 à New York, alors en prise avec le mouvement de l’advocacy planning[3].
D’abord intéressé par la démarche sémiologiste, perçue comme l’opportunité de « rendre la pensée plus scientifique », il opte finalement pour l’histoire : « Pour notre malheur, il a fallu que nous perdions du temps à nous confier à la sémiologie, alors même qu’elle se fanait. »[3]
Il contribue à l’écriture d’un essai qui va devenir un succès de librairie, De l’îlot à la barre (première parution en 1977), sous la direction de Philippe Panerai ; le livre est réédité en 1997, et il est aussi traduit, en anglais notamment[4]. À la notion de typo-morphologie prisée en Italie, il préfère celle de « forme urbaine »[3] Son ouvrage sur Versailles, Lecture d’une ville (1980), constitue le pendant de cette étude morphologique sur la forme de la ville et les types de bâtiments.
À l’issue d’une thèse sur François Mansart centrée sur les aspects typologiques, il est reçu docteur en urbanisme et aménagement. Il enseigne l’histoire de l’architecture à l’École d’architecture de Versailles et en dirige le laboratoire de recherche « histoire architecturale et urbaine - sociétés (Ladrhaus) »[2],[5].
En 1987, il publie un livre remarqué et parfois critiqué[3], Frank Lloyd Wright, le printemps de la Prairie House. Après une Histoire urbaine, anthropologie de l’espace (1995), il publie en 2010, un travail sur l’émergence de la ville moderne au travers du cas de Chicago, Chicago 1910–1930[6],[7].
↑(en) Jean Castex, Jean-Charles Depaule et Philippe Panerai (dir.) (trad. Ivor Samuels), Urban Forms : the Death and Life of the Urban Block, Architectural Press, , 240 p. (ISBN978-0-7506-5607-8, lire en ligne).
↑Ce livre retrace l’histoire d’un modèle, celui d’une métropole mondiale dont la foire mondiale de 1893 marque le départ d’une série de transformations importantes : modification du cours de la rivière, développement du quartier d’affaires et de négoce en plein cœur… Ce développement nécessite l’intrication des nouvelles voies ferrées et une formidable complexification des sols, permis par des inventions structurelles et la collaboration étroite entre ingénieurs et architectes. Une telle évolution annonce pour l’auteur le genre de situations auxquelles sont désormais confrontées de nombreuses mégalopoles.