Jean BeckerJean Becker
Jean Becker est un réalisateur et scénariste français, né le à Paris. BiographieOrigines familialesJean Louis Paul Becker[1] naît le au 7 rue Narcisse-Diaz dans le 16e arrondissement de Paris, du réalisateur Jacques Becker et de son épouse Geneviève Boyard[1]. Il est le frère d'Étienne et Sophie Becker[1], cette dernière étant devenue l'épouse de l'acteur Pierre Vaneck. Jean Becker est aussi le demi-frère de Marie Becker, fille de Jacques Becker et de l'actrice Françoise Fabian, également née le 10 mai 1933. CarrièreJean Becker commence sa carrière en tant que stagiaire assistant réalisateur dans le film de son père, Touchez pas au grisbi en 1953, classique du film de gangster français qui contribue à relancer la carrière de Jean Gabin et lancer la carrière cinématographique de Lino Ventura. Il reste assistant réalisateur des films de Jacques Becker pour Montparnasse 19 (1958) et Le Trou (1959). Il est aussi assistant réalisateur pour Julien Duvivier et Henri Verneuil. Son père meurt juste après avoir fini Le Trou, et Jean Becker se lance dans l'aventure de la réalisation avec Un nommé La Rocca avec Jean-Paul Belmondo (1961), qu'il emploiera dans Échappement libre et Tendre Voyou. Ces films obtiendront des succès commerciaux. En 1963, il réalise un court métrage, Signé Berthe et Blanche, avec Gaby Morlaix, Suzanne Dehelly, Vic Laurens. Après avoir réalisé les épisodes de la série télévisée à succès Les Saintes Chéries et Pas de caviar pour tante Olga, incursion inattendue dans le comique farfelu, il fait une pause de près de vingt ans, pendant lesquels il devient « un stakhanoviste du film publicitaire » (dixit Le Monde ), avant de revenir au cinéma pour réaliser le polar L'Été meurtrier (1983). Ce film s'inspire d'un roman de Sébastien Japrisot qui signe lui-même l'adaptation de son livre. Japrisot scénarisera ensuite deux autres films de Becker, Les Enfants du marais et Un crime au Paradis. Mettant en vedette Isabelle Adjani, Alain Souchon et Michel Galabru, L'Été meurtrier est d'abord présenté en compétition au Festival de Cannes en mai 1983 avant d'obtenir un grand succès critique et commercial lors de sa sortie. Le film décroche de plus neuf nominations aux Césars, dont celles du meilleur film et du meilleur réalisateur pour Becker. Malgré le succès de L'Été meurtrier, Becker retourne dans le monde de la publicité. En 1986, il obtient le César du meilleur film publicitaire pour Le Clemenceau, une publicité pour la Citroën Visa GTI tournée sur le porte-avions français Clemenceau, sur une idée de Jacques Séguéla[2]. Becker fait un retour au cinéma en 1995 en réalisant le drame de moeurs Élisa, avec Vanessa Paradis et Gérard Depardieu. Vanessa Paradis, qui tient son deuxième grand rôle au cinéma après Noce blanche, incarne une jeune femme à l'enfance troublée qui part à la recherche de son père. Depuis le succès public et critique d'Élisa, Becker tourne régulièrement avec les mêmes acteurs, entre autres, Jacques Villeret, Suzanne Flon et André Dussollier pour les succès Les Enfants du marais (avec Michel Serrault), Un crime au Paradis (avec Josiane Balasko), reprise du film La Poison de Sacha Guitry, et Effroyables Jardins (avec Thierry Lhermitte et Benoît Magimel) d'après le livre éponyme de Michel Quint. En 2005, il est président du jury au Festival du cinéma russe à Honfleur. Il a fait tourner Daniel Auteuil et Jean-Pierre Darroussin dans Dialogue avec mon jardinier, sorti en 2007. Puis c'est au tour d'Albert Dupontel de tenir le rôle principal de Deux Jours à tuer où il partage l’affiche avec Marie-Josée Croze et Pierre Vaneck. En , il tourne La Tête en friche, dans sa patrie de la Charente-Maritime, avec Gérard Depardieu et Gisèle Casadesus[3]. Le film suivant, Bienvenue parmi nous, est un échec et ne fut pas montré à la presse[4]. Puis en 2014, c'est la chronique hospitalière Bon Rétablissement !, qui est un succès mitigé même si le cinéaste atteint la première place au box-office hebdomadaire. Son film suivant, tourné en 2017, est Le Collier rouge, adaptation du roman homonyme de Jean-Christophe Rufin[5]. Il est président du jury lors de la troisième édition du Festival Films courts de Dinan en 2019[6]. En 2021, Becker tourne la comédie dramatique Les Volets verts. Le film est tiré d'un roman de Georges Simenon adapté par Jean-Loup Dabadie, qui signe ici ce qui sera son dernier scénario. Gérard Depardieu y incarne une vedette de cinéma sur le retour. Le film sort en août 2022 et fait l'objet d'une critique tiède. Il fera par la suite parler de lui pour de mauvaises raisons : en 2024, Depardieu se voit accusé d'agressions pendant le tournage du film. Vie privéeJean Becker est devenu l'époux d'Yvonne Jacqueline Louise Dorot[1]. Ils ont eu un fils, Louis Becker[1], qui est devenu producteur et a produit les films de son père à partir d'Effroyables Jardins. Par sa sœur Sophie qui a épousé Pierre Vaneck, Jean Becker est aussi le grand-oncle des acteurs Aurélie et Thibaud Vaneck. ThématiquesUne constante dans ses films est de montrer une France non-parisienne, qu'elle soit des petites villes, rurale ou maritime. Une section définie par « les braves gens » et la « vieille France », habituellement méprisée au cinéma[7]. Cela lui est reproché par un pan de la critique, notamment le site Critikat[8],[9], qui y voit une nostalgie passéiste et fantasmée avec un clivage Paris/Province. FilmographieRéalisateurCourts métrages
Longs métrages
Télévision
Assistant réalisateur
Résultats au box-office
DistinctionsDécorations
RécompensesSélections et nominations
Festival
Notes et références
Liens externes
|