Il épouse à Chinon le Louise-Gabrielle Juette (1884-1954), fille de Nicolas Hilaire Juette, industriel, et de Louise Besnard[7]. Ils eurent deux fils : Claude (1914-2001), diplomate[8], et Vincent-Jean (1918-1998), directeur chez Rhône-Poulenc[9].
Le , il est nommé premier drogman (interprète) à l’ambassade de France à Constantinople (Turquie) où il restera près de dix ans. En 1906, son épouse reçoit la médaille d'honneur des épidémies (argent) pour avoir « fait preuve depuis plusieurs années de l'attitude la plus courageuse en assistant son mari, interprète de 3e classe, dans des circonstances difficiles et périlleuses résultant de manifestations épidémiques à Djeddah, au Caire et à Mascate »[12].
En février 1914, il est nommé vice-consul à Scutari en Albanie[13]. Pendant la Première Guerre mondiale, il est désigné président du conseil des consuls restés en Albanie. Il restera à son poste jusqu'en janvier 1916.
En février 1919, il est nommé consul de France à Constantinople et adjoint au Haut-Commissaire de la République française en Orient[réf. nécessaire].
En 1921, il retourne en Albanie en tant que consul, puis chargé d’affaires. Il est ensuite nommé successivement consul de France à AthènesTirana, Varsovie (1926), Le Pirée (1927), Francfort (1930)[14], puis consul général à Izmir en Turquie.
Grand officier de l'Ordre impérial du Medjidié de Turquie[17]
Commandeur de l'Ordre de Skanderberg d'Albanie[17]
Titres de noblesse albanais
Dans une notice consacrée aux Beguin-Billecocq en 2001, l'édition anglaise de l' Almanach de Gotha indiquait que cette famille — plus précisément Jean Beguin-Billecocq — avait reçu les titres héréditaires de prince et de duc de Durazzo[2]. Accordés par le roi Zog Ier d'Albanie par lettres patentes du 15 octobre 1928 selon le Quid, ces titres de noblesse ont été mentionnés dans sa dernière édition (en 2007)[18]. Pour Thomas Frashëri, conseiller et chef du protocole du Premier ministre d'Albanie[19], « Il semblerait que [...] le roi Zog Ier ait émis une patente datée du 15 octobre 1928, par laquelle il concédait au diplomate français [...], M. Jean Béguin-Billecocq, les titres de duc et prince de Durazzo »[20]. Dans la notice sur la noblesse d'Albanie de l'Almanach de Gotha, le même auteur, alors chercheur à l'université de Paris-II-Panthéon-Assas[21] et actuel conseiller héraldique et protocolaire du prince Leka d'Albanie[22], assure que « le roi Zog Ier octroie à titre de confirmation le titre héréditaire de duc de Durazzo avec prédicat d'Altesse, à la famille Beguin-Billecocq [par une] patente royale du 15 octobre 1928 »[21],[23]. Une cinquième source dédiée aux « familles royales et semi-souveraines dans les Balkans [...] depuis le XIXe siècle »[24] consacre une rubrique aux Beguin-Billecocq, bénéficiaires — à titre de réversion et à titre héréditaire — de « la titulature de prince et duc de Durazzo [...] conférée par le roi Zog Ier d'Albanie en 1928 »[25]. Et l'historienne Annick Fenet souligne au sujet de Jean Beguin-Billecocq que, « proche de Zogu [devenu Zog Ier], il obtiendra d'ailleurs de lui le titre de duc de Durazzo »[26],[27].
Bibliographie
Xavier Beguin-Billecocq, Un consul de France à Mascate en 1905, Paris, 1991, 139 p. (ISBN2-9505663-2-4)
↑Thomas Frashëri, La Diplomatie par le prestige — L'impact du système français des distinctions nationales sur les relations franco-albanaises de l'Entre Deux Guerres ([1])
↑« AlbumlekaII », sur albania.dyndns.org (consulté le ).
↑C'est-à-dire, rappelle cette source, quinze jours avant l'entrée en vigueur du Statut fondamental (la Constitution monarchique albanaise) de novembre 1928, dont l'article 98 devait prohiber toute nouvelle création de titre de noblesse en Albanie (http://www.almanachdegotha.org/id205.html — II-7-2). Lire également, là-dessus, Thomas Frashëri, La Diplomatie par le prestige — L'impact du système français des distinctions nationales sur les relations franco-albanaises de l'Entre Deux Guerres ([2]).
↑Annick Fenet,
« La création de la Mission archéologique française en Albanie (1922-1923), entre Armée d’Orient et modèles institutionnels », section 1, in Pour une histoire de l’archéologie XVIIIe siècle-1945, hommage de ses collègues et amis à Ève Gran-Aymerich publié sous la direction de A. Fenet et N. Lubtchansky, Ausonius Éditions, 2015 (https://books.openedition.org/ausonius/5957?lang=fr).
↑Selon Claude Beguin-Billecocq, son beau-père Jean Beguin-Billecocq a été autorisé — à titre viager — à porter en France, dans les actes publics, ses titres albanais, par un décret du président de la République Gaston Doumergue en date du 14 septembre 1929, contresigné par le ministre des Affaires étrangères Aristide Briand. Cf. Claude Beguin Billecocq, Princes Beguin Billecocq, ascendances capétiennes et carolingiennes, Éditeur Xavier Beguin Billecocq, Paris, 2003. Voir également Thomas Frashëri, La Diplomatie par le prestige — L'impact du système français des distinctions nationales sur les relations franco-albanaises de l'Entre Deux Guerres ([3]). Ce décret, non publié au Journal officiel, est cependant inconnu de la Commission d'information et de liaison des associations nobles d'Europe (C.i.l.a.n.e., Ediciones Hidalguia, 1989, page 80).