Jean Arnavielle connaît à Paris, où ses parents sont bijoutiers en gros sur le quai Voltaire, une enfance assez libre de « vagabond du quartier », très tôt assidu des représentations du proche Cirque d'Hiver pour l'être ensuite « de tous les théâtres de Paris dont il restera aussi fidèle spectateur qu'impitoyable critique »[2].
Après son service militaire accompli au Havre en 1901, il effectue avec un ami un long périple le long de la Seine , y peignant sur le motif et s'attardant notamment à Pont-de-l'Arche, Rouen« où il se dit « pris par l'étrange atmosphère qu'ensuite il ne retrouvera guère qu'en Hollande » », enfin La Bouille dont il rapporte de nombreuses toiles qui constituent son envoi au Salon des indépendants de 1908[2]. Lorsqu'à Paris, en février-mars 1912, il expose à la Galerie Devambez aux côtés d'Ignacio Zuloaga, peintre espagnol alors installé à Ségovie, la Gazette des beaux-arts le loue comme « montrant des paysages fort habiles »[3].
Engagé volontaire lors de la Première Guerre mondiale, Jean Arnavielle est affecté au service de santé de la ville de Rouen où il se lie durablement d'amitié avec le violoniste Robert Krettly et le comédien Georges Dorival. Après l'armistice de 1918, il demeure un temps à Rouen où il connaît plusieurs expositions. Regagnant ensuite Paris, il y conservera cependant une résidence et sera dit « Rouennais de cœur »[2].
Claude Tillier, Mon oncle Benjamin, illustrations hors texte de Jean Arnavielle, 275 exemplaires numérotée, H. Le Saudier éditeur, Paris, 1933.
Opuscule anonyme identifié comme étant de Louis Mohler (textes), André Deslignères, Jean Arnavielle, Raphaël Diligent et Georges Guyot (dessins érotiques), Oasare illustré de quatre chansons, 150 exemplaires, sans nom d'éditeur, porte en page de titre la mention « À Pot-en-Cul, 1933 »[11].
Groupe "L'Œuvre libre" - Ignacio Zuloaga, Alexandre Altmann, Jean Arnavielle, Léon-Charles Bauche, William Malherbe, Robert Mortier, Francis Smith, Yvonne Mortier-Smith, Galerie Devambez, Paris, février-mars 1912[3].
XXVIe Exposition du Groupe d'émulation artistique du Nivernais, hôtel de Vertpré, Nevers, 1936.
Jean Arnavielle - Exposición retrospectiva, Galeria internacional de arte, Madrid, mai 1973[14].
Réception critique
« Une composition souvent bâtie sur des diagonales, des silhouettes esquissées, Jean Arnavielle est, dans ses bons jours, assez proche de Marquet. Ce paysagiste-mariniste n'a certes pas bouleversé l'esthétique contemporaine, mais laisse des scènes de parc et de port à la portée des amateurs qui n'exigent pas d'un tableau d'autres mérites que décoratifs. »
↑ abcde et fClaude Preaux, « Rouennais de Paris, le peintre Arnavielle qui fit ses premières toiles à Rouen et La Bouille », Rouen-Gazette, n°669, 16 juillet 1937, p. 2 (lire en ligne).
↑ a et b « La critique des arts et de la curiosité », supplément à La Gazette des beaux-arts, février 1912.
↑ Gérald Schurr, Les petits maîtres de la peinture, valeur de demain, Les Éditions de l'Amateur, 1975, vol.1, p. 147.
↑ a et bDictionnaire Bénézit, Geünd, 1999, vol.1, p. 457.
↑ Royal Albert Hall, London Salon of the Allied Artists Association, catalogues d'expositions, 1908 (n° 1622-1626 du catalogue) et 1909 (n°104-106 du catalogue).
↑ « Exposition des toiles de Jean Arnavielle à la vitrine Legrip », Le Journal de Rouen, 17 décembre 1917.
↑Jean Arnavielle - Exposición retrospectiva, catalogue d'exposition, Galeria international de arte, Madrid, 1973.
↑ Gérald Schurr, Le Guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1993, p. 103.
Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, vol.1, Gründ, 1999.
Jean-François Lefébure, La Nièvre gravée, l’école de Fernand Chalandre, vol.1 de l’Encyclopédie illustrée du Nivernais-Morvan, La Fabrique, Nevers, 2010.