Jean-Remacle LissoirJean-Remacle Lissoir, né à Floing (Ardennes) le , mort le à Michery (Yonne), était un prêtre catholique romain, évêque constitutionnel. BiographieIl naquit de Théodore Lissoir, son père, frère de l'abbé Remacle Lissoir, et de Marie Boudin, sa mère[1]. Il embrassa la religion à l'institut de Prémontré de l'abbaye de Laval Dieu, et reçu ainsi son éducation théologique sous la direction de l'abbé, son oncle Remacle. Il fut profès à l'abbaye de Prémontré puis curé de la paroisse de Vendresse[2]. Durant la Révolution française, il semble avoir été inquiété car il fit un séjour dans la prison du Mont-Dieu[3] En réponse à une demande du général des armées du Nord à Saint-Domingue, Toussaint Louverture, adressée quelques mois plus tôt à l'abbé Grégoire, de lui envoyer douze prêtres républicains, il postule, sur les conseils de son oncle, et fut élu à la fonction d'évêque constitutionnel du département de Samaná, lors du concile de mai 1797 ; des quatre évêques élus pour cette île, trois, dont Jean-Remacle Lissoir, se désistèrent et seul Guillaume Mauviel prit ses fonctions. Il ne semble pas avoir été sacré évêque[4] de ce diocèse, qui ne connut d'ailleurs qu'une existence éphémère. Au rétablissement du culte, il suivit son oncle dans ses fonctions d'aumônier adjoint à l'Hôtel des Invalides, probablement jusqu'au décès de celui-ci le , voire jusqu'en 1815. En 1815, il devint ensuite curé de Michery (Yonne), avec le statut de desservant[5]. À la Restauration, le pouvoir royal établit dans chaque canton, un Corps cantonal chargé de surveiller et d'encourager l'instruction primaire. Lissoir est l'un des six membres de ce Corps pour le canton de Pont-sur-Yonne, en compagnie de deux autres curés, du juge de paix du canton, d'un propriétaire aristocratique et du chirurgien local[6]. Il est même délégué pour en suivre particulièrement les quatre communes de Michery, Gisy-les-Nobles, Cuy et Évry[7]. Le , il s’illustre par la conversion au catholicisme d'une luthérienne, madame veuve Hérot, née Hausvoigts, qu'il avait lui-même catéchisée[8]. Il décède le au presbytère de Michery où il exerce encore ses fonctions de curé desservant. Les déclarants sont son frère Nicolas-Théodore, de deux ans son cadet, et son neveu Christian-Théodore Poulain[9]. Notes et références
Bibliographie: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
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