Jean-Louis FlandrinJean-Louis Flandrin
Jean-Louis Flandrin, né le à Grenoble et mort le à Paris[2] est un historien français qui a profondément renouvelé l'histoire de la famille, de la sexualité et de l'alimentation. Ses travaux en la matière ont été novateurs par les méthodes d'analyse inventées et par les documents explorés (pénitentiels, livres de cuisine, proverbes), pris en compte sur une longue durée allant du Haut Moyen Âge au XIXe siècle. BiographieAprès des études secondaires à Alger et des études supérieures à Paris, Jean-Louis Flandrin fut reçu à l'agrégation d'histoire en 1956. Enseignant au lycée de Constantine puis à celui d'Alger, il entreprit, en 1960, une thèse d'histoire sur le thème de l'histoire de la sexualité et de la famille. Sa contribution à Une Histoire de l'amour et de la sexualité en Occident lui valut l'obtention du doctorat d'État sur travaux à Paris IV en 1979[3]. Il fut aussi membre du Haut conseil de la population et de la famille (1985-1988). À partir de la fin des années 1970 et des années 1980, il entreprend jusqu'à sa mort une histoire de l'alimentation et de la cuisine, à l'instar d'autres historiens français comme Lucien Febvre, Fernand Braudel, Jean Hermadinquer, Jean-Paul Aron, ou italiens comme Massimo Montanari, Piero Camporesi ou Alberto Capatti. Il publie et dirige avec Massimo Montanari la première histoire européenne de l'alimentation, traduite en italien, en anglais, en coréen. En 1978, il prend le pseudonyme de « Platine », le surnom de Bartolomeo Sacchi, un humaniste, écrivain et gastronome italien, pour signer sa chronique sur l'alimentation et la cuisine dans la revue L'Histoire[4]. Au cours des séminaires d'études de l'École des hautes études en sciences sociales des années 1980 et 1990, il organisait avec ses étudiants un banquet tentant de reconstituer les festins et les repas de cours du Moyen Âge ou de l'époque des Temps modernes. Membre du CNRS et chef de travaux à l'École pratique des hautes études, en 1964, puis maître-assistant à la Sorbonne de 1967 à 1981, visiting fellow au Davis Center de Princeton en 1976-1977, Jean-Louis Flandrin participa à la création du Centre universitaire de Vincennes (Université de Paris VIII) en 1968[5] et y enseigna jusqu'en 1995. Directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales, il y anima un séminaire de 1983 à 2001 et fut un lecteur régulier de la bibliothèque de la fondation Maison des sciences de l'homme, qui s'est vu confier une partie de ses livres[6]. PublicationsOuvrages
Les papiers personnels de Jean-Louis Flandrin sont conservés aux Archives nationales, site de Pierrefitte-sur-Seine, sous la cote 624AP : Inventaire du fonds. Articles
Notes et références
Liens externes
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