Jean-Jacques Fiquet

Jean-Jacques Fiquet
Fonctions
Député de l'Aisne

(1 an et 12 jours)
Gouvernement Assemblée législative
Député à la Convention nationale

(3 ans, 1 mois et 20 jours)
Député au Conseil des Cinq-Cents

(2 ans, 6 mois et 24 jours)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Soissons, France
Date de décès (à 77 ans)
Nationalité Drapeau de la France Française
Profession Avocat
Procureur syndic
députés de l'Aisne

Jean-Jacques Fiquet, né le à Soissons, mort le , est un homme politique de la Révolution française.

Biographie

La France devient une monarchie constitutionnelle en application de la constitution du 3 septembre 1791. Le même mois, Jean-Jacques Fiquet, alors procureur-syndic du district de Soissons, est élu député du département de l'Aisne, le sixième sur quatorze, à l'Assemblée nationale législative[1].

Il siège sur les bancs de la gauche de l'Assemblée. En février 1792, il vote en faveur de la mise en accusation de Bertrand de Molleville, le ministre de la Marine[2]. En août, il vote en faveur de la mise en accusation du marquis de La Fayette[3].

La monarchie prend fin à l'issue de la journée du 10 août 1792 : les bataillons de fédérés bretons et marseillais et les insurgés des faubourgs de Paris prennent le palais des Tuileries. Louis XVI est suspendu et incarcéré à la tour du Temple.

En septembre 1792, Jean-Jacques Fiquet est réélu député de l'Aisne, le neuvième sur douze, à la Convention nationale[4].

Il siège sur les bancs de la Gironde. Lors du procès de Louis XVI, il vote « la réclusion, et la déportation à la paix », et se prononce en faveur de l'appel au peuple et du sursis à l'exécution. En avril 1793, il est absent lors du scrutin sur la mise en accusation de Jean-Paul Marat[5]. En mai, il est également absent lors du scrutin sur le rétablissement de la Commission des Douze[6].

Le 10 juin, Fiquet et sept de ses collègues députés de l'Aisne signent une protestation contre les journées du 31 mai et du 2 juin qu'ils envoient aux autorités du département. La protestation est dénoncée par André Dumont (député de la Somme), mais les huit députés ne sont pas inquiétés par la suite[7].

Soue le Directoire, Jean-Jacques Fiquet est élu député au Conseil des Cinq-Cents. Il est tiré au sort pour quitter le Conseil en prairial an VI (mai 1798). Il retourne à la vie privée après ce mandat.

Sources

  • Adolphe Robert, Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889, Paris, Bourloton, 1889, tome 3, de Feuchères à Fleury, p. 4
  • Henry Martin, Paul L. Jacob, Histoire de Soissons, depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, Soissons, Arnould; Paris, Silvestre, 1837, p. 46-47

Notes et références

  1. Laurent, Émile (1819-1897), Mavidal, Jérôme (1825-1896) et Pionnier, Constant (1857-1924), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 34, Liste des députés » Accès libre, sur https://gallica.bnf.fr, (consulté le )
  2. Laurent, Émile (1819-1897), Mavidal, Jérôme (1825-1896) et Pionnier, Constant (1857-1924), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 39, séance du 8 mars 1792 » Accès libre, sur https://gallica.bnf.fr, (consulté le )
  3. Laurent, Émile (1819-1897), Mavidal, Jérôme (1825-1896) et Pionnier, Constant (1857-1924), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 47, séance du 8 août 1792 » Accès libre, sur https://gallica.bnf.fr, (consulté le )
  4. Claveau, Louis, Ducom, André Jean (1861-1923), Lataste, Lodoïs (1842-1923) et Pionnier, Constant (1857-1924), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52, Liste des députés par départements » Accès libre, sur https://gallica.bnf.fr, (consulté le )
  5. Claveau, Louis, Ducom, André Jean (1861-1923), Lataste, Lodoïs (1842-1923) et Pionnier, Constant (1857-1924), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793 » Accès libre, sur https://gallica.bnf.fr, (consulté le )
  6. Claveau, Louis, Ducom, André Jean (1861-1923), Lataste, Lodoïs (1842-1923) et Pionnier, Constant (1857-1924), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 28 mai 1793 » Accès libre, sur https://gallica.bnf.fr, (consulté le )
  7. Laurent Brassart, « Les voies enchevêtrées de la mobilisation politique : l'échec de la révolte anti-montagnarde dans un département modéré (juin 1793) », Revue d’histoire moderne & contemporaine, vol. 571, no 1,‎ , p. 25–46 (ISSN 0048-8003, DOI 10.3917/rhmc.571.0025, lire en ligne, consulté le )

Liens externes

 

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