De nationalités suisse et française, Jean-François Paillard vit actuellement à Marseille. Né à Paris, diplômé en histoire (licence) et en droit (maîtrise) de l'Université Panthéon-Sorbonne, diplômé de l'IEP de Paris, ancien élève de l'EHESS et bi-admissible à l'Agrégation de sciences économiques et sociales, il a grandi en grande banlieue parisienne et aux États-Unis. Il est l'auteur d'une quinzaine d'ouvrages (essai, théâtre, roman, poésie) et d'une centaine de vidéos. Très diverses, ses influences vont de Raymond Carver à Henri Michaux, en passant par Robert Coover, Erwin Goffman (et plus généralement les études de sociolinguistique), Luc Boltanski, Michael Pollak, Pierre Bourdieu, Primo Levi, Olivier Cadiot... ou Moebius[1]. Souvent chargés d'une dimension pamphlétaire et sociale, la plupart de ses livres et vidéos traitent, en la dénonçant de façon grinçante, de l’exclusion sous toutes ses formes : déshumanisation des modes de gestion des entreprises modernes, obsession sécuritaire, eugénisme qui ne dit pas son nom, ségrégation urbaine, "raciale" et/ou sociale, etc.[Interprétation personnelle ?]
Il crée en 2006 Territoire3, un collectif de musiciens et de comédiens qui jouent en public ses créations sonores et visuelles . Le collectif s’est produit notamment à la Friche-Belle-de-Mai de Marseille, au Pavillon Noir et à l’espace Sextius d'Aix-en-Provence. Il collabore régulièrement avec le comédien Jean-Marc Hérouin[20] et la musicienne et chanteuse Marion Rampal[21]. On peut suivre l’évolution de son travail d’auteur sur son site territoire3.org, actif depuis 2003[22] ; on peut également y télécharger gratuitement près d'une douzaine d'ouvrages, au format PDF (voir « Livres et albums numériques », sur la page d'accueil). En tant que journaliste, Jean-François Paillard a collaboré entre autres titres à Arts Magazine, Ça m’intéresse et Ça m’intéresse histoire, L'Express, GEO Histoire, Historia, Le Nouveau Magazine Littéraire, Lire-Magazine littéraire et Philosophie Magazine.
Œuvres
Romans, poésie, théâtre, essais
Confessions gastronomiques, éd. Crater, coll. « Théâtre en Coulisses », 2000 (Ouvrage également illustré par l'auteur.)
Guide du 21e siècle, tome 1, "in heaven", album de textes et d'images, éd. Tarente, 2000[23],[24].
L'Affaire suisse, roman noir (suite du Parisien), Asphalte éditions, 2019
Heropolis, roman, Éditions du Rouergue, coll. « La brune », 2024
Films / vidéos / vidéo performances
Plan masse (15 min), 2006. Vidéo sélectionnée et projetée par le festival d'art vidéo Les Instants Vidéo[27].
Ville contre Nature (25 min), 2006. Vidéo performance créée au Le Pavillon Noir pour le festival du film d’architecture et d’urbanisme Images de ville[28].
Maurituri (45 min), 2008. Vidéo performance tournée en Mauritanie, sélectionnée par le festival d'art vidéo Les Instants Vidéo et jouée notamment par le collectif Territoire3 à la Cartonnerie (Friche Belle de Mai)[29].
El Wade (5 min 29 s), 2014. Vidéo clip tourné à Damas (Syrie) de la chanson éponyme du duo Catherine Vincent[31].
Sur la lune (4 min 52 s), 2017. Vidéo clip tourné à Palmyre (Syrie) de la chanson éponyme du duo Catherine Vincent[32].
Cannes... et autres villes fictives, travail en cours. 23 vidéos à ce jour, dont Cannes (24 min) sélectionné et projetée en 2008 par le festival d'art vidéo Les Instants Vidéo[33].
Bande annonce du roman noir Le Parisien, 2018[34].
↑Excessif et singulier, le premier roman de J.-F. P. plonge son lecteur dans un univers d'autant plus surprenant qu'il est le produit d'un imaginaire romanesque inédit, arrimé à un discours politique plus familier qu'ainsi il renouvelle. (...) Maus, d'Art Spiegelman, paraît alors la référence la plus directe à ce monde transformé en immense camp de concentration, où toute possibilité de fuir est devenue vaine et où la violence le dispute à la cruauté la plus vile. (...) L'évocation deviendrait vite répétitive si l'équilibre du livre ne reposait pas sur une construction remarquable, faite d'entrelacement des temps, de récits d'enfance enchâssés dans les discours altérés des survivants du businessland. On se rend compte alors que ce qui aurait pu n'être qu'une énième description de régime totalitaire existant s'élabore en fait comme la sombre prémonition d'un monde où les règles de l'entreprise sont devenues les lois, où les jeux vidéo et autres armes fatales sont la seule réalité, Tiphaine Samoyault, Les Inrockuptibles, 9/15 mai 2000.
↑J.-F. P. bouscule la syntaxe. Il entortille les onomatopées vociférées par une jeunesse en mal de reconnaissance aux performances discursives d'un auteur cultivé. On ne distingue pourtant pas l'artifice qui collerait de façon acrobatique des langages différents. C'est un cri d'alerte où, tel le rap, se mêlent la brutalité tendre du témoin et la sensibilité meurtrie des victimes, Hugo Marsan, Le Monde, 2 juin 2000.
↑Une histoire inracontable, et que l'on n'a pas intérêt (...) à raconter. Pour ménager la surprise? Il en vient une à chaque ligne, Claude Mourthé, Le Magazine littéraire, mai 2000.
↑Un premier roman ambitieux et noir comme les plumes du vautour, Philippe di Folco, Nova Magazine, juillet-août 2000.
↑Animos® est aussi une critique sociale de notre monde occidental, structuré en ghettos, soumis aux joies de la consommation et aux dures lois de la production, Libération Champagne, mai 2000.
↑Un auteur débarrassé du fatras magique de l'heroïc-fantasy ou scientiste de la SF et pour qui, dans la lignée de Pierre Bordage (Les Fables de l'humpur), parler de demain est avant tout un moyen de réfléchir à aujourd'hui, Technikart, no 41.
↑L'univers graphique du roman Animos®. Un pavé de plus de 350 pages de collages ans l'esprit des pochettes et affiches de concerts des débuts du punk et du hardcore, asséné comme un coup de poing dans la gueule du politically correct. (...) Nos fantasmes décortiqués et la société du spectacle passée à la moulinette d'un décapant recueil post-situ qui n'aurait d'égal que les Rêves du 20e siècle du tandem Guy Peellaert/Nik Cohn, Philippe Robert, l'Affiche, mai 2000.
↑On risque d'en avoir besoin, du Guide du 21e siècle !, Willem, Libération du 6 avril 2000