Jean-François HuchetJean-François Huchet
Jean-François Huchet est un économiste français, spécialiste de l’économie de l'Asie, notamment de la Chine[1], et professeur des universités à l'INALCO dont il devient président en 2019[2]. Il a dirigé la revue Perspectives chinoises de 2006 à 2011[1],[3]. CarrièreJean-François Huchet a étudié l'économie et occupé plusieurs postes de chercheur en France et en Chine : à l'Université de Rennes-I en France à partir de 1982, qui lui a délivré un doctorat en économie en 1993, et à l'Université de Pékin de 1987 à 1991[4]. Il a ensuite poursuivi des études post-doctorales de 1993 à 1995 à la Maison franco-japonaise[4], établissement sous double tutelle du ministère français des affaires étrangères et du CNRS. Il est devenu chercheur senior à la Maison franco-japonaise, de à [4]. Il a été ensuite chercheur senior au Centre d'études français sur la Chine contemporaine, un centre du CNRS basé à Hong Kong, d' à [4]. Il a résidé en Asie de 1987 à 2001[3]. Par la suite, il est devenu professeur d'économie associé à l'Université Rennes-II de à , où il a soutenu une habilitation à diriger des recherches. Il a dirigé le Centre d'études français sur la Chine contemporaine (CEFC) et la revue Perspectives chinoises de à [1],[3] Il est professeur des universités à l’INALCO, sur un poste d’économie et société des mondes chinois contemporains, depuis [1],[3]. Il est également professeur détaché à la Paris School of International Relations (PSIA) de Sciences Po Paris[4]. Il enseigne l’économie chinoise et asiatique[1] et l'histoire du développement économique de la Chine et de l'Inde dans une perspective comparative[5]. Ses recherches portent sur le rôle de l’État dans le développement industriel de la Chine, dans une perspective comparative avec l’Inde[3]. Il a soutenu en une HDR en économie à l’université Rennes 2, sur ce même thème[1]. Il travaille donc sur la macroéconomie de la Chine, sur la restructuration des entreprises d’État chinoises, sur l'impact de la mondialisation sur les firmes chinoises et indienne, sur le développement durable en Chine, sur la responsabilité sociale des entreprises en Chine, et sur les relations sino-indiennes[1]. Il est membre associé du Centre d'études sur la Chine moderne et contemporaine (CECMC)[1], fondé en 1996 et sous tutelle du CNRS et de l'EHESS[6]. À compter de , il est vice-président du conseil scientifique à l'INALCO[7]. Il est également directeur-adjoint du GIS (Groupement d'Intérêt Scientifique) Réseau Asie du CNRS[8]. En , il est élu président de l'INALCO[2]. Travail sur la crise environnementale chinoisePour Jean-François Huchet, la crise environnementale en Chine est principalement due à des problèmes structurels : la démographie (une très forte concentration et une croissance exponentielle de la population depuis 1950 sur une portion du territoire chinois qui a très peu évolué), le type d'industrialisation (industrie lourde) et des choix énergétique (dépendance extrêmement forte vis-à-vis du charbon). Il y a aussi d'autres raisons, notamment les relations entre le gouvernement central et les gouvernements provinciaux (qui cherchent à développer des industries les plus complètes sur leur territoire, ce qui favorise la multiplication d'industries analogues au lieu de leur concentration)[9]. Travail sur le capitalisme chinoisPour Jean-François Huchet, le capitalisme chinois est une illustration de la diversité de formes différentes de capitalismes qui peuvent exister[10]. En 2012, même s'il souligne les nombreuses réformes des entreprises d'État chinoises par le gouvernement, il met le doigt sur le manque de performance de certaines d'entre elles. Pour lui, la politique actuelle du gouvernement chinois d'introduire plus de transparence ne fonctionne pas car les dirigeants des entreprises sont désignés par le Parti communiste qui noyaute les conseils d'administration. Pour lui, ce sont avant tout les intérêts particuliers et les rentes détenues par certains groupes à l'intérieur de l'État qui freinent l'introduction de concurrence, de privatisation, ou de dérégulation des taux d'intérêt et des changes dans l'économie et la finance chinoise. Il souligne que renoncer à la propriété publique est encore inimaginable pour le Parti communiste chinois. Selon lui, la création d'impôts locaux permettrait aux entités locales en dessous du niveau de la province de sortir de leurs déficits chroniques[11]. Ouvrages récents
Contributions à des ouvrages collectifs
Notes et références
Voir aussiArticles connexes
Liens externes
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