Jean-François DoatJean-François Doat Alexandre Magenc, Jean-François Doat, 1850. Collection Chapelain L'Officier.
Jean-François Marie Doat ou de Doat[1], né le à Eauze (Gers), au château de la Bariquère, et mort à Plaisance (Gers) le , est un homme politique français qui a été également avoué à la cour royale d'appel d'Agen, avocat et notaire royal. BiographieOrigine et familleJean-François Doat, est issu d'une vieille famille gasconne de la noblesse de robe qui remonte au XVIe siècle[2], il est le fils de Jean-Marie Doat, conservateur des hypothéques d'Eauze, neveu de Jean Baptiste de Doat (1732-1792)[3], conseiller du Roi, juge en chef et magistrat royal à Eauze, époux de Jeanne de Mibielle, qui organisa en tant que délégué du procureur général et syndic du département du Gers, la vente aux enchères publiques entre le et le , de l'abbaye de la Case-Dieu, et d'Henriette Gardères[4]. Il est l'arrière petit fils de Jacques de Doat[5], conseiller du Roi, avocat en parlement, 1er consul d'Eauze en 1727. Il fit des études de droit à l'université de Toulouse, il eut un diplôme de bachelier es-lettre le , son diplôme de bachelier en droit le , et fut licencié en droit par l'université de Toulouse, le [6]. Il rencontra à Paris au salon de 1831, sa future femme, Charlotte Elmire[7]Lanafoërt (1809-1880), par l'entremise de Eugène Delacroix. Il se maria le [8], à Plaisance. Il est le cousin de Léontine de Mibielle (1816-1861), poétesse, primée par l'Académie des jeux floraux de Toulouse (en 1839, 1843 et 1847) et qui fut une amie proche (vers 1850) de Alphonse de Lamartine. CarrièreAprès plusieurs années en tant qu'avoué et avocat à la cour d'appel royal d'Agen, il reprit la charge royale de notaire de son beau-père[9], Louis Lanafoërt, le [10], charge qui avait été auparavant repris lors du décès de Louis par le frère de celui-ci, Joseph Louis Lanafoërt. À partir de 1848, il débuta une carrière politique en étant maire de Plaisance du Gers (1848-1852), puis conseiller général du Gers (1858-1869) où il présida la commission des finances. Ses idées libérales, prônant le développement de la scolarisation des enfants défavorisés et le développement prioritaires de structures économiques qui pouvaient bénéficier immédiatement à la population, étaient les héritières directes des idéaux de la révolution française (dont les Lanafoërt étaient partisans) et le fit s'opposer aux représentants de l'extrême droite, partisans de Napoléon III, toutefois sa femme entretenait de bonne relation avec Bernard-Adolphe Granier de Cassagnac[11]. On lui doit en grande partie le développement du chemin de fer dans le Gers et dans le sud-ouest, notamment la voie ferrée entre Agen et Auch[12], et les différents ponts construits sur le Gers[13]. Il fut ainsi le digne successeur de son beau-père, Joseph Louis Lanafoërt qui créa le service des diligences, la fameuse hirondelle des landes[14] décrite par Gustave Flaubert dans Madame Bovary. C'est lui également qui plaida le dossier en tant que rapporteur devant l'assemblée nationale à Paris de l'extension du réseau télégraphiques aux chefs lieux du canton dans le Gers. DescendanceIl eut deux filles, Louise Doat (1845-1892) son héritière, qui épousa le , Alfred (de) Sabail (1840-1927) qui reprit la charge de notaire à Plaisance et qui en fut également par deux fois le grand maire libéral (1870-1871) et (1908-1920). Louise eut une fille, Henriette (de) Sabail (1880-1962) qui est la mère de Jean Charles L'officier (1913-1974), la grand-mère de Pierre Charles Chapelain L’officier (1937- 2018) et l’arrière grand-mère de Christophe Chapelain L'officier, le dernier chef de famille. Louise Doat participa au financement des vitraux de l'église de Plaisance du Gers et son nom est inscrit sur le vitrail central[15]. Tandis que la cadette Henriette Doat, épousa le 18 mai 1859 à Plaisance, Ernest Molière[16] , héritier d'une vieille famille d'Auch, ils ont un fils, Edouard Molières. Notes et références
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