Bernard-Adolphe Granier de Cassagnac
Bernard-Adolphe Granier de Cassagnac ([1] à Avéron-Bergelle - à Couloumé-Mondebat) est un journaliste et homme politique bonapartiste. BiographieLes Granier de Gassagnac sont issus d'une longue lignée de propriétaires forestiers. Né en 1806 à Avéron-Bergelle, dans le canton d'Aignan, Bernard-Adolphe est le fils de Pierre-Paul Granier de Cassagnac et d'Ursule Lissagaray — en second mariage — et frère ainé de sept enfants avec sa mère et quatrième avec les enfants de Gabrielle Lestrade. Sa grand-mère était légitimiste, son père bonapartiste. D'abord en pension à Vic-Fezensac, à 10 ans, il est envoyé à Toulouse pour son éducation chez son oncle Laurent-Prosper Lissagaray, futur père de Prosper-Olivier Lissagaray, entre 1818 et 1828. Critique littéraire au Journal politique et littéraire de Toulouse, où il sera trois fois Lauréat [réf. nécessaire] des Jeux Floraux de Toulouse. En 1831, il part à Paris pour être journaliste, et collabore aux Nouvelles, à La Presse, Le Journal des débats et la Revue de Paris. Il y rencontre Victor Hugo [réf. nécessaire] et aussi Guizot, lequel avait été à ses débuts secrétaire-général du ministère, sous l'Abbé de Montesquiou. Alexandre Dumas ne l'apprécie absolument pas et le dit à François Buloz, l'un des fondateurs de la Revue de Paris : « Vous comprendrez que, du jour où il sera parmi vos rédacteurs, vous devez cesser de me regarder comme en faisant partie[2]. » (ce qui n'empêcher nullement l'illustre romancier de publier des feuilletons dans le journal Le Pays lorsque Cassagnac en deviendra directeur, dans les années 1850). Ces précieuses relations lui permettent de s'introduire auprès de Bertin l'aîné, qui l'engage comme critique littéraire aux Débats. Il épouse en 1841 Rosa de Beaupin de Beauvallon, une jeune créole, fille d'un riche planteur et ancien officier du premier Empire, qui lui apporte quatre-vingt mille francs de dot. De cette union naît Paul en 1843. La révolution de 1848 le ramène au château de Couloumé, qu'il a acheté en 1838, après ses premiers succès. Parmi les paysans gersois, il a tout loisir d'observer la fascination qu'exerce encore, ou de nouveau, l'épopée impériale. Aussi soutient-il ardemment la candidature de Louis-Napoléon à la présidence de la République. L'entourage du prince-président s'en souviendra, et verra vite le parti qu'il peut tirer d'un allié aussi virulent. Cassagnac devient rédacteur en chef du Pouvoir. Au moment de la crise ouverte entre l'assemblée et le président, il écrit une série de six articles qui sont très remarqués, sous le titre collectif de La Solution. On devine ce qu'elle peut bien être. Cassagnac est d'ailleurs parmi les premiers à être mis dans la confidence du coup d'État, qu'il approuve avec enthousiasme. L'empereur et l'impératrice séjournent à deux reprises au Couloumé [réf. nécessaire] qui recevra également la visite, plus tard, d'Isabelle II, la reine d'Espagne en exil [réf. nécessaire]. Il est député du Gers de 1852 à 1870, candidat officiel siégeant dans la majorité dynastique et devient en 1865 commandeur de la légion d'honneur[3],[4]. À la chute de l'Empire, plombé de dettes et ne bénéficiant plus de la protection de magistrats inféodés à Napoléon III, il est emprisonné, puis s’enfuit en Belgique. Il redevient député du Gers de 1876 à 1880 et siège au groupe bonapartiste de l'Appel. Il meurt le . À sa mort, Léon Gambetta fit l'éloge du député impérialiste, saluant « un esprit, qui du point de vue littéraire, oratoire et polémique, occupait un des rangs les plus distingués de la littérature française[5],[6] ». Il est aussi le fondateur du journal Le Réveil. Il est le père de Paul de Cassagnac, de Louis Granier de Cassagnac et de Georges Granier de Cassagnac et le grand-père du journaliste Jean Granier de Cassagnac, dit Saint-Granier. La famille étant éteinte du côté de Paul et Louis depuis le décès en 1966 au Couloumé de Paul Julien Granier de Cassagnac, la seule descendance en ligne agnatique de Bernard-Adolphe est désormais issue de son petit-fils Saint-Granier. Sa famille est également représentée par des cousins issus d'autres branches moins connues. Publications
Articles connexesNotes et références
Liens externes
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