Jean-François ComteJean-François Comte
Jean-François Comte, né le dans le 17e arrondissement de Paris et mort le à Beauvais[1], est un cinéaste, romancier et peintre français. Il a été le premier compagnon de Francine Ségeste BiographieFils d’un père chirurgien et d’une mère sculptrice (Florence Conti qui, fascinée par le nu féminin, aura une influence décisive sur la peinture de son fils), Jean-François Comte semble d’abord promis aux études classiques : passionné de grec, lauréat du concours général, khâgne au lycée Henri IV… Il bifurque vite vers le cinéma, après un stage au Centre d’étude de radio-télévision, département de l’ORTF. Il est engagé comme « Creative Supervisor » dans une agence de publicité londonienne où il dessine des story-boards, réalise et écrit des films tout en commençant à peindre. Il rentre à Paris à la veille des événements de mai 68 et participe à l’activité des cinéastes engagés. Il crée alors son agence de production de spots publicitaires, ATVZ, tout en continuant à peindre, mais publie également plusieurs romans de science-fiction. À partir des années 1990, il cesse progressivement toute activité cinématographique ou littéraire, et se consacre presque entièrement à la peinture. ParcoursCinéasteMis à part sa participation au cinéma politique de mai 68 (un film sur Simca-Poissy), son activité est essentiellement publicitaire (pour le compte d’une agence britannique puis pour son propre compte) et documentaire. En tant que cinéaste publicitaire, il réalise une centaine de films et reçoit plusieurs distinctions telles que : Lions d’or, d’argent et de bronze aux festivals du film publicitaire de Venise et Cannes[2], TV Mail Awards (Londres)[3], Clio du American TV Commercials Festival (New-York)[4], etc.[5]. En tant que réalisateur documentaire, il participe notamment pour FR3 à l'écriture d'une série, « Le roman de France », dont il réalise un épisode, Ève, la Pierre et le Serpent, sur la sculpture d’Autun et de Vézelay. Il prolonge cette veine par un film sur les bâtisseurs cisterciens de l’abbaye de Fontenay, Les Pierres apprivoisées. RomancierPrésenté à Marcel Jullian par des amis qui évoluent dans la sphère SF, il publie un premier roman de science-fiction, Sylvie et les Vivisecteurs (éd. Atelier Marcel Jullian), et collaborera à la revue de poésie Vagabondages chez le même éditeur (coordination, choix de poèmes, éditoriaux…) Il publie ensuite deux autres romans de science-fiction, Les Géants Couverts d’Algues et Le Doge des Miroirs, illustrés par Jean-Pierre Andrevon dans la collection « Futurs » des Éditions de l’Aurore. PeintreLa peinture de Jean-François Comte, d’abord en huile aux couleurs vives et en général chaudes, restera toujours figurative, organisée par le dessin d’après modèle et (à part quelques portraits) orientée vers le nu féminin.
— Brigitte Camus[6] Mais à partir de la fin des années 1990 se dessine une orientation décisive : de l’intrusion des lignes visibles de perspective et de construction à la mise en perspective du tableau lui-même. Cette évolution s’enracine sans doute dans sa culture optique de cinéaste et de cadreur, plus particulièrement de documentariste de la sculpture romane, mais aussi dans une passion pour les nombres et la géométrie (rectangle d’or etc). Les lignes de perspective et de construction deviennent d’abord de plus en plus apparentes sur la toile (Un peu de rouge, 1998). Puis la construction même du tableau éclate en plusieurs toiles solidaires d’une structure fixe, polyptyque permettant au spectateur de faire jouer la perspective en se déplaçant: une construction inspirée des retables. Il en résulte une évolution vers une sorte de peinture-sculpture monumentale, avec pour sujet, comme toujours, de grands nus, dont les jeux de recouvrement/dévoilement, selon la position du spectateur, permet une véritable exploration du caché. « …Tout un soubassement, une mathématique de l’espace, des calculs de géomètre, la prise en compte de l’histoire de la peinture sans laquelle on ne peut parler de modernité, et surtout, la sagacité des femmes elles-mêmes : nombre d’entre elles ont jugé que cette « cause » valait le sacrifice de leur pudeur et le don de leur nudité comme d’autres donnent leur corps à la Science » observe le metteur en scène et critique Bruno Streiff[7] dans une étude consacrée au peintre, où il compare l’érotisme de la peinture de Jean-François Comte à celle d’Egon Schiele[8]. Puis, très logiquement chez un homme pétri de culture classique, et grecque en particulier, apparaissent des thèmes de l’art religieux chrétien ou de la mythologie grecque, traités parfois avec ironie (L’Écartelée, Diomède et Aphrodite, 2007), et tout aussi logiquement la figure du Cheval aux côtés de la Femme[9]. Du fait de cette évolution vers une peinture monumentale, ces œuvres ont plutôt pour clientèle la commande publique[10]… ou des amateurs disposant de place. La fin de sa vie d'artiste fut marquée par la progression de sa maladie de Parkinson. Il s'en explique pour une équipe de jeunes psychologues cliniques dans le petit documentaire Peinture en mouvements[11]. Filmographie sélective
Publications
Expositions
Notes et références
Voir aussiÉtudes consacrées à l’auteur
Liens externes
|
Portal di Ensiklopedia Dunia