Jean-Frédéric de Poméranie
Jean-Frédéric de Poméranie (en allemand : Johann Friedrich)[1] (né le – mort le )[2] il fut d'abord administrateur de l'évêché luthérien de Cammin de 1556 à 1574 puis duc duc de Poméranie de 1560 à 1600. Nommé évêque dès 1556 et héritier du duché en 1560, il demeure sous la tutelle de son grand-oncle Barnim IX (XI) jusqu'à ce qu'il exerce lui-même ses fonctions en 1567. BiographieOrigine et jeunesseJean-Frédéric est l'aîné des fils du duc Philippe Ier de Poméranie-Wolgast et de Marie de Saxe. À l'âge de 14 ans il est élu évêque de Cammin le , après la mort de son prédécesseur Martin von Weiher le 8 juin précédent. Avec Jean- Frédéric la lignée des ducs de Poméranie occupe de manière permanente cet office jusqu'en 1637 voire 1650 mettant ainsi fin à l'indépendance des importants domaines du diocèse désormais sécularisé vis-à-vis du duché de Poméranie. En 1560, l'évêché passe à la réforme luthérienne[3]. Quand son père meurt le , Jean-Frédéric devient duc de Poméranie-Wolgast bien qu'il demeure sous la tutelle de son grand-oncle Barnim IX (XI). Pendant que sa mère nomme le grand-sénéchal Ulrich von Schwerin comme administrateur du duché, il se rend à la cour de Maximilien II du Saint-Empire à Vienne et participe à la guerre des Habsbourg contre les Ottomans qui assaillent l'empire[4]. Après son retour en Poméranie en 1567, Jean-Frédéric assume ses fonctions d'évêque luthérien de Cammin et de duc de Poméranie qu'il partage provisoirement avec son frère Bogusław XIII[4]. Quand en 1569 le duc Barnim IX (XI), âgé de 68 ans et sans héritier, décide de renoncer à ses fonctions les possessions du duché de Poméranie sont partagées entre les membres masculins de la lignée des ducales le à « Jasenitz » localité désormais incluse dans la ville polonaise de Police, qui est approuvé par le Landtag de Wollin. Jean-Frédéric conjointement avec son frère Barnim X (XII), reçoivent le « Teilherzogtum » de Poméranie-Szczecin [5], pendant que les autres frères, Ernest-Louis et Bogusław XIII, reçoivent la Poméranie-Wolgast et Casimir VI (IX) obtient l'expectative de l'évêché de Cammin, auquel renonce Jean-Frédéric en 1574. Bogusław et Barnim renoncent immédiatement à leurs droits sur l'héritage et reçoivent en compensation respectivement les domaines de Barth et Neuenkamp aujourd'hui Franzburg pour l'un et de Rügenwalde pour l'autre Jean-Frédéric peut dorénavant régner seul sur sa part[4]. RègnePendant son règne Jean-Frédéric s'attache à développer son État. Il fait de Szczecin l'une des trois seules places monétaires autorisées à émettre de la monnaie métallique dans le Cercle de Haute-Saxe, les deux autres cités étant Leipzig et Berlin. Il proteste aussi contre l'interdiction de l'utilisation de pièces de monnaie impériale à l'extérieur du Saint-Empire, arguant que disposition cette est défavorable à son duché du fait de sa situation de centre de commerce frontalier[6]. En 1570, le duc organise au nom de l'empereur Maximilien II du Saint-Empire, une conférence de paix destinée à mettre fin à la guerre nordique de Sept Ans entre le Royaume de Suède et celui du Danemark-Norvège[1]. Il est le principal négociateur nommé par l'empereur[7], et la conférence se termine par la conclusion du Traité de Stettin[1]. En 1568, il entreprend la construction d'une résidence épiscopale à Koszalin[8]. En 1577, il reconstruit la résidence ducale de Szczecin dans le style de la renaissance italienne, rasant ainsi une partie du palais antérieur et remplacement certaines de ses pièces et l'église dédiée à Saint-Otto[9]. Jean Frédéric tente sans succès d'accroitre la puissance militaire du duché de Poméranie dans le cadre du Cercle de Haute-Saxe afin de l'élever à une position comparable à celle du duché de Saxe ou du margraviat de Brandebourg. Il échoue également à obtenir un statut d'un rang supérieur pour lui-même car il reste un souverain de troisième ordre Zugeordneter, après le Kreisoberst de Saxe et le Nachgeordneter de Brandenburg. Il échoue aussi à obtenir que l'assemblée du Cercle le « Kreistag » octroie au duché de Poméranie un Zugeordneter supplémentaire et de ce fait il suspend le paiement de sa contribution financière à la trésorerie du Cercle, le « Kreiskasten »[10]. Union et décèsJean Frédéric améliore les relations avec le Brandebourg en épousant à Szczecin le , Erdmuthe de Brandebourg (°, † à Słupsk[11]), fille ainée du Prince-électeur Jean II Georges de Brandebourg. Leur union demeure stérile[12]. Jean-Frédéric meurt brutalement le [12]. Sa disparition soudaine pendant une fête à Wolgast contribue à développer en Poméranie une peur apocalyptique de type millénariste au début de l'année 1600[13]. Il a comme successeur son frère Barnim X (XII) qui ne lui survit que trois ans[14]. AscendanceAncêtres de Jean-Frédéric de Poméranie
Notes et références
Bibliographie
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