Marguerite de Savoie (1420-1479)
Marguerite de Savoie, née le ou 1421 à Morges et morte le , Stuttgart), fut duchesse d'Anjou, comtesse du Maine et de Provence, reine consort de Naples et de Jérusalem titulaire puis électrice palatine et enfin comtesse de Wurtemberg. Elle était fille du duc Amédée VIII de Savoie et de Marie de Bourgogne. Par la suite son père devint antipape sous le nom de Félix V entre 1439 et 1449. BiographieMarguerite naît le [1],[2] ou 1421, selon les historiens, au château de Morges (Pays de Vaud)[3],[4]. Elle est la fille du duc Amédée VIII de Savoie et de Marie de Bourgogne, fille de Philippe le Hardi, duc de Bourgogne[3],[5]. D'après les recherches de la reine Marie-José de Belgique, auteur d'un ouvrage sur la maison de Savoie, elle aurait été décrite comme « peut être la plus joli et la plus brillante [voire] la préférée » des filles du duc[3]. Selon Samuel Guichenon[6], elle porterait le surnom de « la Jeune », pour la distinguer d'une sœur aînée décédée quelques années auparavant (1418)[4]. Elle est mariée, à Thonon, au duc Louis III d'Anjou (†1434). Les années du mariage varient, les historiens donnent ainsi le [1], voire l'année 1434[3]. L'archiviste paléographe, Max Bruchet, reprenant la tradition donnée par Guichenon[6], indique qu'il s'agit d'un mariage par « contrat daté de Thonon du 22 juillet 1431 »[7]. Guichenon précise que le contrat est finalisé l'année suivante au mois d'août[6]. Par ce mariage, elle devient comtesse de Provence et reine titulaire de Naples. Ils n'eurent pas d'enfants[7], car son mari contracta la malaria peu après son mariage et en meurt le à Cosenza en Calabre[2]. Veuve, elle épousa le [1] (Bruchet donne l'année 1455[7]) à l'église du Saint-Esprit à Heidelberg Louis IV, prince-électeur du Palatinat († le ), un fils de Mathilde de Savoie[2]. De cette union naquit Philippe Ier du Palatinat, comte palatin du Rhin. De nouveau veuve, elle épousa en 1453 le comte Ulrich V de Wurtemberg dit « le bien-aimé », à Heidelberg[2], dont elle eut trois filles. Elle est morte le et a été enterrée dans l'église collégiale de Stuttgart. Marguerite avait un grand intérêt pour la littérature. On lui a offert des manuscrits, elle en a acheté et commandé. Ainsi l'atelier de Ludwig Henfflin, probablement situé à Stuttgart, a travaillé pour elle de 1470 à 1479. Neuf de ces manuscrits écrits en allemand et conçus selon ses désirs sont conservés actuellement à l'université d'Heidelberg et sont accessibles en ligne. Ils arrivèrent dans cette ville comme héritage de son fils, Philippe Ier du palatinat. Ces livres illustrés sont Sigenot, Lohengrin, Frédéric de Souabe, Die Heidin (la païenne), Pontus und Sidonia (Ponthus et la belle Sidoyne), Herpin (la chanson de Lion de Bourges) de Elisabeth von Nassau-Saarbrücken, Der Ackermann von Böhmen (Le paysan de Bohême) de Johannes von Tepl et une bible en trois volumes. EnfantsAvec Louis IV du Palatinat
Avec Ulrich V de Württemberg
AscendanceAscendance de Marguerite de Savoie
Voir aussiBibliographie
Liens externes
Notes et références
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