Né à Meissen, il est le quatrième fils et le cinquième des sept enfants de l'électeur Ernest de Saxe (1441-1486), l'ancêtre de la branche ernestine de la dynastie des Wettin, et de son épouse Élisabeth (1443-1484), fille du duc Albert III de Bavière issue de la maison de Wittelsbach. On sait peu de choses sur sa jeunesse ; il demeura probablement dans l'ombre du prince héritier Frédéric III. Ses frères Ernest II, archevêque de Magdebourg, et Albert III, administrateur de Mayence, avaient fait une carrière ecclésiastique, lorsque Frédéric III et Jean prirent le pouvoir sur l'électorat de Saxe à la mort de leur père. Selon une division entre les frères, Jean et sa seconde épouse Marguerite, fille du prince Valdemar VI d'Anhalt-Köthen, résident principalement à Weimar en Thuringe. Il règne une bonne entente entre les deux souverains saxons ; cependant, Jean a négligé l'administration et les finances de ses domaines.
Les disparitions prématurées de ses frères ainés Ernest II († 1513) et Albert III († 1484) font de lui l'héritier de son frère Frédéric III dit le Sage. À la mort de ce dernier le , Jean hérite du titre d’électeur de Saxe. Son surnom de « Constant » ou d'« Obstiné » souligne sa volonté de poursuivre la politique de son défunt frère qui avait favorisé le développement de la Réforme protestante. En 1527 la confession luthérienne devient Église d'Etat dans les possessions de la branche ernestine en Saxe, avec l'électeur lui-même comme évêque principal. Pendant la diète de Spire, le , il était au nombre des princes qui déposent un acte de protestation contre la proscription de Martin Luther devant l'empereur catholique Charles Quint. L'année suivante, à la diète d'Augsbourg, les princes protestants se coalisent et présentent à Charles la Confession d'Augsbourg. La fermeté de Jean a été mentionnée élogieusement par Luther. L'électeur adhère et devient l'un des chefs de la Ligue de Smalkalde, formée par les états protestants le afin de protéger la Réforme.