Après avoir été secrétaire général de l'intendance des Flandres de 1773 à 1784, il est le secrétaire particulier du comte d’Aiguillon ancien ministre de Louis XV qui fait appel à lui pour rédiger ses mémoires. Puis de 1784 à 1790, il occupe le poste de secrétaire en chef de l'Intendance de Lorraine. Il est ensuite administrateur général des Domaines nationaux, puis nommé consul à Smyrne.
Le Consulat le nomme préfet du Bas-Rhin. Napoléon lui donne carte blanche et il commence de libérer les émigrés du Bas-Rhin, et à restaurer le culte catholique. Dès le printemps 1800, il remplace dans ce département alsacien les anciens fonctionnaires du Directoire par des bonapartistes. Il ne comprend pas l'allemand et se fait traduire chaque jour la presse allemande. Il se plaint à Paris du journal antibonapartiste allemand Chronik der Franken. La réponse tarde à venir, le il interdit de sa propre autorité ce journal, qui réapparaît sous le nom Fränkischer Merkur, pour aussitôt être interdit de parution[4].
Il est ensuite préfet de la Roer en poste à Aix-la-Chapelle, pays conquis, où il doit faire la police. Mais il pense que l'oppression ne mène à rien et il ne livre aucune personne au gouvernement français ; les habitants ne lui reprochent aucun abus d'autorité[5].
Il occupe jusqu'en 1815 la direction générale des Mines[6] puis est promu dès 1812 conseiller d’État à vie.
Publications
Jean-Charles-Joseph Laumond, Statistique sur le département du Bas-Rhin, Paris, Le Clere, , 284 p.
Programme de la fête du premier vendémiaire an IX, éd. Berger-Levrault
Avis sur les moyens de prévenir l'insalubrité des habitations qui ont été submergées, éd. Berger-Levrault.
Distinctions
Jean Charles Joseph Laumond est nommé membre de la Légion d'honneur le 10 vendémiaire de l'An XII () sous la Révolution, « commandant » le 26 prairial de l'An XII () au début du Premier Empire, puis chevalier de l'Empire par lettres patentes du [7]. Son traitement de commandant est suspendu pendant la période où il est conseiller d'État, traitement qu'il retrouve sous la Restauration en ; enfin, à la suite de l'ordonnance du sur les modifications des titres de l'ordre, il n'est plus « commandant » mais « commandeur »[2].
Ses armoiries étaient : tiercé en fasce d'azur à deux palmes d'or, de gueules au signe des chevaliers et d'or à la levrette passant de sable : franc-quartier des comtes conseillers d’État, brochant sur le tout.
Annuaire nécrologique ou complément annuel et continuation de toutes les biographies ou dictionnaires historique, vol. 6, éd. Ponthieu, 1826
M. L. Viansson-Ponté, Jean-Charles-Joseph comte Laumond, 1753-1825, éd. Imprimerie Berger-Levrault, 1897
Jean-Charles Joseph de Laumond, Mémoires, Académie de Stanislas, Nancy, 1896
Antoine-Alexandre Barbier, Charles Théodore Beauvais de Préau, Dictionnaire historique: ou Biographie universelle classique, vol. 2, éd. C. Gosselin, 1829
Adolphe de Cardevacque, Dictionnaire biographique du département du Pas-de-Calais, éd. Sueur-Charrney, 1879
Jean Tulard, Napoléon et la noblesse d'Empire: avec la liste des membres de la noblesse impériale (1808-1815), Bibliothèque napoléonienne vol. 11, éd. Tallandier, 2003, (ISBN978-2-84734-071-6)
↑Grégoire Jacques Lange, Éphémérides normandes, vol.1 , p. 44, éd. Bonneserre, 1833.
↑(nl) Oldenbourg Verlag, Information und Propaganda: die Presse deutscher Jakobiner im Elsaß (1791-1800), 2004, [lire en ligne].
↑Louis Gabriel Michaud, Biographie des hommes vivants : ou, Histoire par orde alphabétique de la vie publique de tous les hommes qui se sont fait remarquer par leurs actions ou leurs écrits, Volume 4, 1818, p. 131, [lire en ligne].