Jardin des Tarots
Le jardin des Tarots (Giardino dei Tarocchi) est un environnement d’art constitué de sculptures monumentales et situé à Garavicchio de Pescia Fiorentina, une frazione de Capalbio en Toscane. Il a été créé par l'artiste française Niki de Saint Phalle (1930-2002). Basé sur les vingt-deux arcanes du jeu de tarot, il a été réalisé entre 1979 et 1993. Construit avec la participation initiale du mari de l'artiste, le sculpteur Jean Tinguely (qui fit les structures), et avec l’aide de nombreux ouvriers, il fut ouvert au public en 1998. La réalisationLe jardin, à forte composante ésotérique, comprend les vingt-deux arcanes majeures du tarot :
Ces « cartes » sont traduites en de très colorées et imposantes sculptures, dont certaines atteignent quinze mètres (et sont habitables), recouvertes de céramiques polychromes, de mosaïques de miroir, de verres précieux, réalisés avec l'aide d'artisans locaux. Les sculptures ont été construites en béton recouvrant une armature métallique soudée à la main. Ceci rend, entre autres, ces maisons-sculptures, antisismiques. L'auteur ainsi que son mari y ont vécu une longue période et les ont expérimentées. Un mur ceint le parc pour séparer les visiteurs de la réalité du paysage environnant. Le porche d'entrée circulaire est dû à l'architecte tessinois Mario Botta. La construction du Jardin fut entièrement financée par la vente des autres réalisations artistiques de Niki de Saint-Phalle. Les influencesAvec la réalisation de son jardin fantastique, pendant plus de 20 ans, la sculptrice et peintre Niki De Saint Phalle concrétisa un de ses rêves de jeunesse. Bien sûr, on ne peut manquer de relever les similitudes et références[1] du Jardin des Tarots avec l’œuvre de l'architecte catalan Antoni Gaudí qu’elle découvrit en 1955 (et notamment du Parc Güell de Barcelone), ou avec celles du Parco dei Mostri (Parc des monstres) situé à Bomarzo. Et, plus globalement, c’est avec les Environnements d’art populaire comme celui du Facteur Cheval que l’on peut y voir une parenté. Niki de Saint-Phalle écrivit à Jean Tinguely, évoquant le début de leur rencontre (après 1962) :
— Lettre à Jean Tinguely, in Catalogue d’exposition, Musée d’Art moderne de la ville de Paris, 1993, p.153 Tous les deux, ils visitent ensuite les Watts Towers à Los Angeles. Ces découvertes amèneront la réalisation du Cyclope de Tinguely, et la mise en œuvre du Jardin des Tarots. Niki de Saint-Phalle parle de ces influences :
— Lettre à Barbara Freeman, 19 juillet 1991, citée par Carol S. Eliel et B. Freeman, in « Contemporary Artists and Outsider Art »[2] L’ouverture au publicSelon la volonté de Niki de Saint-Phalle, le jardin est actuellement géré par une fondation privée, la Fondation le Jardin des Tarots. Cette dernière gère les recettes afin de pallier les soins constants d'entretien que le parc nécessite. Conformément aux vœux de l'artiste, l'accès au parc est gratuit certains jours dans l'année, et peu de publicité est faite afin d'éviter un afflux massif de visiteurs, lui garantissant ainsi sa mystérieuse singularité. Voir aussiBibliographie
Articles connexesLiens externes
Notes et références
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