James RoyalJames Royal
James Royal, de son vrai nom James Nairn, né le à Ealing (Royaume-Uni) est un chanteur pop britannique[1]. Actif de 1964 à 1973, il a connu en 1967 et 1968 un succès international grâce à son titre Call My Name. BiographieLes débutsJames Nairn est né le à Ealing[2] dans les faubourgs de Londres. À la fin de ses études secondaires, il s'engage pour trois ans dans la Royal Air Force[3]. Au sortir de l'armée, introduit à la pop music par le biais du style skiffle[3], il entreprend de créer son groupe The Hawks avec lequel il joue dans les pubs et les clubs londoniens. On le trouve fréquemment au Ealing Jazz Club (en) (souvent appelé Ealing Club), le club mythique d'Alexis Corner[a]. Le club est alors fréquenté par des futures stars telles que John Entwistle qui s'apprêtait à créer The Who ou le guitariste Albert Lee, et tous ces gens s'entraident lorsque l'un d'eux est indisponible pour un engagement[4]. Au printemps de l'année 1964, le groupe participe au télé-crochet hebdomadaire télévisé Ready, Steady - Win! destiné à découvrir les nouveaux Beatles et se hisse jusqu'à la finale[4]. Celle-ci est remportée le par le groupe The Bo Street Runners (en) emmené par Mick Fleetwood[3]. La chanson I'm Leaving You interprétée en finale par « Jimmy Royal and the Hawks » est publiée par Decca sur l'album rétrospective de la compétition. L'année suivante, le groupe signe avec le label Parlophone qui publie deux singles, le premier sous l'appellation de « James Royal and the Hawks » et le second sous son nom de « James Royal » seul. Royal est alors assimilé au mouvement Mod et à la culture de Carnaby Street. Les années CBSEn 1966[1], sa carrière est prise en main par le promoteur Mervyn Conn (en)[4] qui lui obtient un contrat d'édition avec la compagnie CBS Records qui avait créé trois ans auparavant sa filiale du Royaume-Uni. Conn était le promoteur des tournées en Grande-Bretagne des têtes d'affiche américaines telles que Johnny Cash, Chuck Berry ou Jerry Lee Lewis. Plusieurs séances d'enregistrement sont organisées avec des musiciens de studio renommés tels que le guitariste Jimmy Page, le bassiste Herbie Flowers ou la batteur Clem Cattini[4]. Le premier single issu de ces sessions, Call My Name, est publié en 1967 en Grande-Bretagne et l'année suivante dans les autres pays européens où il est bien accueilli, particulièrement en France où il marche très fort fin 1967/début 1968[5]. Concernant les ventes dans les pays francophones, le titre se classe à la 5e place en Belgique en [6] et à la 11e en France en [7], pays où on le trouve même à la 4e place à la même période dans un classement intégrant les ventes, les passages en radio et les hits-parades[8]. En France toujours, Call My Name est considéré par certains comme faisant partie de la bande-son du printemps 68[1],[9],[10]. La même année, il tourne avec Johnny Cash et Carl Perkins[4]. Grâce à ces résultats encourageants, onze autres singles sont publiés au cours des deux années suivantes. James Royal enregistre alors certaines de ses chansons en italien et en espagnol, et il fait des tournées en Europe. Il s'est alors tourné vers le style Northern Soul et enregistre plutôt des ballades. Certains obtiennent un succès d'estime comme A Woman Called Sorrow en Allemagne. Toutefois, l'artiste ne réussit pas à s'imposer au Royaume-Uni ou aux États-Unis. À ce propos, la revue Record World remarque dans son bilan de l'année 1968 : « Le public français a montré un goût plus exigeant pour la musique étrangère, portant même des chansons restées inconnues dans leur pays natal au sommet des palmarès : Days of Pearly Spencer de David McWilliams, Call My Name de James Royal et Nights in White Satin des Moody Blues[11]. » Deuxième partie de carrièreEn 1970, Royal se laisse convaincre par son impresario Mervyn Conn de rejoindre le label Carnaby dont celui-ci était devenu propriétaire ; la rupture du contrat avec CBS est négociée au mois d'[12]. Ce label, qui éditait auparavant Sandie Shaw et John Walker, n'a pas de succursale à l'étranger, si bien que les disques qu'il édite sont produits sous licence dans les autres pays par des compagnies locales comme Pathé Marconi/Stateside en France, Global Records en Allemagne, Ekipo/Exit en Espagne ou Capitol aux États-Unis. Carnaby éditera sept singles destinés au marché international qui connaîtront des fortunes diverses selon les pays. Le troisième d'entre eux, Caroline (ou Carolina selon les pays) obtient un certain succès en Italie et en Espagne, et même dans l'hémisphère sud (Australie, Argentine) ; en France, il se classe à la 44e place des ventes en [13]. Ce titre a été écrit par Terry Britten qui composera par la suite plusieurs hits pour Tina Turner. Royal enregistre trois albums entre 1970 et 1973, année marquant la fin de ses enregistrements originaux. Il enregistre aussi des singles spécifiquement destinés à des marchés étrangers. En outre, il participe en 1972 à la tournée de Jerry Lee Lewis[4]. Nouvelle vie en Australie![]() Dans les années suivantes, la carrière de James Royal marque le pas, et après une décennie de tournées il est fatigué. Selon ses propres dires, il « fume comme un pompier, boit trop, et son mariage bat de l'aile »[14]. Il a surtout compris qu'il avait été floué pendant des années par son manager Mervyn Conn[14], qu'il appelle « le bien-nommé »[b]. Après avoir divorcé de sa première épouse, James Royal épouse en 1979 une australienne dénommée Christine Dart qu'il avait connue au lycée à Londres. Ils partent s'établir en Australie en 1984, d'abord à Brisbane où Royal essaie vainement de relancer sa carrière, puis en 1988 dans la commune de Toowoomba, où il devient chauffeur de taxi, métier qu'il exerçait encore en 2012[14]. Après avoir pris sa retraite, Royal est retourné se produire le au Ealing Club de ses débuts, accompagné d'un orchestre de vétérans dont le bassiste Nick Simper, membre fondateur de Deep Purple[15]. DiscographieSingles45t destinés au marché international
45t destinés à des marchés spécifiques
AlbumsAlbums destinés au marché international
Albums destinés à des marchés spécifiques
Notes et référencesNotes
Références
Liens externes
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