Jacques Marie Joseph Pitrat est né à Bourges le , de Antoine Marie Paul Pitrat (1903-1989)[2], ingénieur général de l'armement, et de Renée Marguerite Marie Françoise Chapelon (1912-1990)[3].
Il choisit l’armement à sa sortie de l’École polytechnique[4]. Après un service en Algérie et l’École nationale supérieure de l’armement, il intègre le Laboratoire central de l’armement de 1959 à 1967, comme adjoint au chef du service des machines à calculer[5].
Il enseigne l’IA à l’université Pierre-et-Marie-Curie (université de la Sorbonne, Paris VI) de 1967 à 1998. Il est directeur de thèse de 70 thèses dans le domaine de l’IA et encadre ou inspire de nombreux chercheurs[6].
Il poursuit sur les traces de son père, en devenant à son tour en 1984 ingénieur général de l'armement[4].
Il dirige le Laboratoire d'informatique de Paris VI et devient son directeur scientifique en tant que directeur de recherche au CNRS, jusqu’en l’an 2000, et honoraire jusqu’à la fin 2018[5].
Marie Antoine Pierre Jean Chapelon (1883-1954), son grand-père] maternel, Avocat de métier, a été fait Chevalier de la Légion d’honneur par décret du , pour avoir exercé les fonctions de directeur adjoint de la Banque populaire du Rhône et de secrétaire général du Comité de défense des enfants traduits en justice de la Loire[9],[10]. Il repose au cimetière de Pontcharra-sur-Turdine.
D’autres membres de sa famille sont également illustres dans leur domaine :
son grand-oncle maternel, Louis Jean Pierre Marie Chapelon (1889-1955), docteur en médecine et médecin-capitaine de réserve de la 14e région, est fait Chevalier de la Légion d’honneur par décret du [12] ;
son arrière-arrière-grand-père maternel, Jean Barbe (1825-1889), négociant et fabricant de tissu, est nommé Chevalier de la Légion d’honneur par décret du , pour « service patriotiques rendu aux Blessés Militaires, Amputés, Veuves, Orphelins de la guerre, et aux familles qui avaient leurs soutiens à l’armée, pendant la guerre de 1870/1871, en qualité de Président du Comité départemental de la Société Française de Secours aux blessés militaires de Saint-Étienne »[13].
Prix spécial de l’IPMU « Cinquante ans d’intelligence artificielle » en 2006[7].
Galerie
Jacques Pitrat portant l'uniforme de l’École polytechnique dans les années 1950.
Jacques Pitrat lors de la remise du prix spécial de l'IPMU en 2006.
Jacques Pitrat lors de son discours en 2006 pour la remise du prix spécial de l'IPMU.
Joël Courtois, directeur général de l’EPITA, et Jacques Pitrat, le lors de la Journée de l'IA et des data sciences.
Ouvrages publiés
Réalisation de programmes de démonstration de théorèmes utilisant des méthodes heuristiques, thèse, 1966.
Un programme de démonstration de théorèmes. Monographies d'informatique de l'AFCET, Dunod, 1970.
Textes, ordinateurs et compréhension, Eyrolles, 1985. Traduit en anglais : An artificial approach to understanding natural language, North Oxford Academic (Grande-Bretagne) et GP Publishing (USA) 1988.
Métaconnaissance, Futur de l'Intelligence Artificielle, Hermès, 1990.
Penser autrement l'informatique., Hermès, 1993.
De la machine à l'intelligence, Hermès, 1995.
Artificial Beings - The conscience of a conscious machine, ISTE, Wiley, (ISBN978-1848211018)