Jacques PinetJacques Pinet, né en 9 septembre 1754 à Saint-Nexans (généralité de Bordeaux, actuel département de la Dordogne), mort le 8 novembre 1844 à Bergerac (Dordogne), est un homme politique de la Révolution française. BiographieMandat à la LégislativeLa France devient une monarchie constitutionnelle en application de la constitution du 3 septembre 1791. Le même mois, Jacques Pinet, alors administrateur du district de Bergerac, est élu député du département de la Dordogne, le troisième sur dix, à l'Assemblée nationale législative[1]. Il siège sur les bancs de la gauche de l'Assemblée. En février 1792, il vote en faveur de la mise en accusation de Bertrand de Molleville, le ministre de la Marine[2]. En avril, il vote pour que les soldats du régiment de Châteauvieux, qui s'étaient mutinés lors de l'affaire de Nancy, soient admis aux honneurs de la séance[3]. En août, il vote en faveur de la mise en accusation du marquis de La Fayette[4]. La monarchie prend fin à l'issue de la journée du 10 août 1792 : les bataillons de fédérés bretons et marseillais et les insurgés des faubourgs de Paris prennent le palais des Tuileries. Louis XVI est suspendu et incarcéré, avec sa famille, à la tour du Temple. Mandat à la ConventionEn septembre 1792, Jacques Pinet est réélu député de la Dordogne, le deuxième sur dix, à la Convention nationale[5]. Il siège sur les bancs de la Montagne. Lors du procès de Louis XVI, il vote la mort, et rejette l'appel au peuple et le sursis à l'exécution de la peine[6]. En avril 1793, il vote contre la mise en accusation de Jean-Paul Marat : « sans approuver toutes ses opinions, je déclare qu'ayant toujours regardé Marat comme un bon citoyen, dont les plus grands ennemis sont Dumouriez et ses scélérats complices, ma conscience m'ordonne de dire non, quant à présent »[7]. En mai, il vote contre le rétablissement de la Commission des Douze[8]. Le 23 août 1793, Pinet est envoyé en mission aux côtés de Jean-Lambert Tallien (député de Seine-et-Oise) dans les départements de la Dordogne et de la Gironde afin d'y appliquer la levée en masse. Après la chute de Robespierre, Jacques Pinet siège parmi les « derniers Montagnards ». À l'issue de l'insurrection du 1er prairial an III (20 mai 1795), au terme de laquelle Jean-Bertrand Féraud (député des Hautes-Pyrénées) est assassiné, Pinet est décrété d'arrestation aux côtés de treize autres députés[9]. Il est libéré à la faveur de l'amnistie votée à la clôture de la Convention. Du Directoire à la monarchie de JuilletSous le Directoire, Jacques Pinet est élu secrétaire de l'administration du département de la Dordogne. En ventôse an VI (mars 1798), il est destitué de cette administration, ainsi que ses collègues Pierre Roux-Fazillac et Jean-Pascal Peyssard, qui comme lui sont d'anciens conventionnels de la Dordogne[10]. Jacques Pinet est frappé par la loi du 12 janvier 1816 contre les régicides qui ont soutenu les Cent-Jours. Il s'exile en Suisse, à Nyon (canton de Vaud)[1]. Il peut rentrer en France à la faveur de la révolution des Trois Glorieuses en 1830. Sources
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