Jacques Nouet, né à Mayenne[1] le et mort à Paris le , est un jésuite et écrivain spirituel français.
Biographie
Il étudia au collège du Mans, et entra le au noviciat de la Compagnie de Jésus à Rouen puis étudie au collège de Bourges (où il fut le disciple du P. Louis Lallemant, et enseigne la théologie en 1635[2]), et après quelques années consacrées à l'enseignement des humanités, puis de la rhétorique à Paris (1636-1638), se donna à la prédication, en province d'abord, puis à Paris. Dès 1632, il commença à écrire contre les jansénistes, puis quand parut le livre De la Fréquente communion, il le dénonça du haut de la chaire comme un ouvrage pernicieux.
Les partisans d'Antoine Arnauld se vantèrent de lui avoir fait imposer une humiliante rétraction devant les évêques qui avaient approuvé l'ouvrage et de lui avoir fait interdire la chaire de Saint-Séverin à Paris et celle de la cathédrale de Tours[3].
Quoi qu'il en soit, le Père Nouet ne renonça pas à la lutte contre les Jansénistes, car, étant recteur à Alençon, il devint l'adversaire déclaré du théologal de Sées, l'abbé Le Noir. C'est sur l'affirmation d'un polémiste janséniste qu'on répète que le Père Nouet aurait demandé à Bussy-Rabutin, alors à la Bastille, de se faire l'avocat des Jésuites contre l'auteur des Lettres provinciales (Blaise Pascal).
Contre les protestants, le Père Nouet défendit le dogme de la présence réelle dans un ouvrage qui contribua à la conversion de Turenne (1667). Il n'est pas moins connu par ses ouvrages ascétiques, souvent réimprimés de son temps et jusqu'au début du XXe siècle avec succès. Il se retira à Paris et y mourut le .
↑Henri Bremond, L'Histoire du sentiment religieux, volume V, tome V, p. 68
↑Version racontée par Dupin dans son Histoire ecclésiastique du XVIIe siècle
↑Celle qu'on attribue particulièrement au Père Nouet dans cette collection est la Lettre à une personne de qualité sur la conformité des reproches et des calomnies que les jansénistes publient contre la Compagnie de Jésus et celle que le ministre Du Moulin a publiés contre l'Église romaine. Elle serait de 1632.