Jacques Mézard
Jacques Mézard, né le à Aurillac (Cantal), est un homme politique français, actuel membre du Conseil constitutionnel. Sénateur dans le Cantal en 2008, il est membre du Parti radical de gauche (PRG) puis du Mouvement radical (MR). En , il rejoint le premier gouvernement Édouard Philippe en tant que ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation. Un mois plus tard, il devient ministre de la Cohésion des territoires. Il quitte le gouvernement en et se voit nommé membre du Conseil constitutionnel par Emmanuel Macron en 2019. BiographieOrigines, formation et vie privéeFils de l'homme politique Jean Mézard[1], Jacques Mézard est diplômé d'études supérieures en droit privé à Assas[2]. Il est avocat. Veuf, il est père de deux fils[3]. Parcours politiqueÉlu local et sénateurConseiller municipal d'Aurillac et président de la communauté d'agglomération du Bassin d'Aurillac, il est élu sénateur pour le Cantal le [4]. Il devient président du groupe RDSE en . Il obtient 13 voix au premier tour de l'élection du président du Sénat de 2014[5]. En , il prend l'initiative de réunir les signatures de parlementaires nécessaires pour soumettre au Conseil constitutionnel le contrôle de la conformité à la constitution de la loi réprimant « la contestation de l'existence des génocides reconnus par la loi », loi de caractère général, mais concernant en particulier le génocide arménien ; le recours est signé par 82 parlementaires émanant de divers groupes politiques. Le , cette loi est jugée contraire à la constitution par le Conseil constitutionnel[6]. Ministre de l'Agriculture et de l'AlimentationIl soutient Emmanuel Macron, candidat du mouvement En marche, pour l'élection présidentielle de 2017[7]. Le , il est nommé ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation dans le gouvernement Édouard Philippe (1). Ministre de la Cohésion des territoiresLe , il est nommé ministre de la Cohésion des territoires du gouvernement Édouard Philippe (2) et succède à Richard Ferrand. En 2018, il porte la loi ELAN, qui, afin d'accélérer la construction de logements, prévoit de supprimer l'avis potentiellement opposable des architectes des bâtiments de France pour les bâtiments protégés et de ne le rendre que consultatif. Cette mesure suscite des critiques des défenseurs du patrimoine, les élus locaux pouvant désormais ne pas tenir compte de ces avis dans leurs projets urbains[8]. En juin de la même année, il lance le dispositif « Action cœur de ville », qui vise à revitaliser les centres de 222 villes moyennes (restauration de logements, installation de commerces locaux, etc.)[9]. Lors du remaniement du , il n’est pas reconduit dans ses fonctions gouvernementales. Le Monde analyse ce départ comme symptomatique de « l'échec de la politique de la ville » du gouvernement, qui aurait été entravée par le président et le Premier ministre par le gel des emplois aidés, la baisse des aides au logement et des coupes budgétaires, conduisant à une fronde d'associations et de maires. La personnalité de Jacques Mézard est également critiquée, son profil rural étant jugé éloigné des enjeux de la politique pour les banlieues, tandis que son autorité sur les décisions du ministère est jugée faible. Jacqueline Gourault lui succède[10],[11]. Le , un mois après son départ du gouvernement, il redevient automatiquement sénateur[12]. Membre du Conseil constitutionnelLe , Emmanuel Macron, dont il a été un de ses soutiens dès 2017[13], propose sa nomination au Conseil constitutionnel, en remplacement de Michel Charasse[14]. Il entre en fonction le [15]. Le lendemain, dans sa première réaction lors d'une interview à Public Sénat, il rappelle son expérience de juriste car il a « exercé la profession d’avocat pendant 37 ans »[16]. Décorations
Notes et références
Liens externes
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