Conseiller des affaires étrangères, il débute en 1973 après son service national à Alger. Il est nommé secrétaire d'ambassade à Lagos[2] puis, en 1977, officier de liaison à la division politique du Gouvernement militaire français de Berlin[2]. En 1980, il rejoint la direction des affaires juridiques au ministère des Affaires étrangères. De 1986 à 1988, Jacques Myard est conseiller technique auprès de Michel Aurillac, ministre de la Coopération[2].
Depuis de nombreuses années (au moins 2005), il participe chaque mois sur Radio Courtoisie au Libre journal de la France Libre animé par Henri Fouquereau (auparavant intitulé Pionniers de la radio libre), afin d'y commenter l'actualité politique[4].
Parcours politique
Maire de Maisons-Laffitte
En 1983, Jacques Myard est élu conseiller municipal de Maisons-Laffitte, puis maire en 1989[3].
D'après l'historien Christophe Le Dréau, il « joue un rôle déterminant dans le lancement et la réussite initiale » de l’Alliance pour la souveraineté de la France créée en 1997 ; il « participe aux réunions et apporte un soutien logistique non négligeable (octroi de locaux pour les réunions à l’Assemblée nationale, envoi du courrier, etc.). Il met également à la disposition de l’Alliance une liste de personnalités à contacter pour assurer les premiers recrutements »[6].
À partir de , Jacques Myard fait partie, avec une trentaine d'autres députés UMP, du mouvement politique La Droite populaire, qui souhaite peser sur le gouvernement afin de défendre les « valeurs qui font la France », prônant une plus grande fermeté sur les questions de sécurité et d'immigration[7]. En ce qui concerne la répression routière, il est favorable à une certaine tolérance pour les infractions routières mineures[8].
Il prône une politique étrangère indépendante[5], fondée sur la multiplication des coopérations multilatérales et bilatérales. En , il défend la position française sur l'Irak, estimant que l'invasion américaine qui démarre est une « folie »[18]. Quelques mois plus tard, il considère que l'occupation américaine est incapable de pacifier le pays et conduit à une « impasse », « conséquence logique d'une guerre unilatérale », et « échec politique »[19].
Jacques Myard est membre de la section française de l'Assemblée parlementaire de la francophonie. Il a pris position au sujet de l'emploi de la langue française, et a notamment été à l'origine de la saisine du Conseil constitutionnel sur la ratification du protocole de Londres sur la non traduction des brevets en Europe, qu'il qualifie de « grave menace pour l'usage du français »[22].
Cercle Iéna
Jacques Myard participe au cercle Iéna, un club privé fondé par d’anciens dirigeants d’Ordre nouveau, un groupuscule néofasciste dissous en juin 1973 à l’origine de la création du Front national. Le cerle Iéna réunit des des personnalités du nationalisme révolutionnaire, dont deux anciens dirigeants du Groupe union défense, groupuscule radical Alain Robert ou Philippe Péninque, devenu conseiller officieux de Marine Le Pen[23].
Soutien aux régimes syrien et russe
Soutien au régime de Bachar el-Assad en Syrie
Vice-président du groupe d'amitié France-Syrie[24], il s'oppose à une intervention armée occidentale contre le régime de Bachar el-Assad ainsi qu'à la livraison d'armes aux rebelles syriens, estimant que ces armes tomberont aux mains des groupes islamistes. Il souligne l'aspect de poudrière que représente le Levant actuel et considère qu'une attaque ne fera qu'aggraver la situation. Il rappelle également l'importance des négociations à Genève avec Moscou[réf. nécessaire]. Il est critiqué pour avoir rendu visite en au président syrien Bachar el-Assad[23] et Agnès-Mariam de la Croix, propagandiste du régime soupçonnée d'être impliquée dans l'assassinat du journaliste Gilles Jacquier[25],[26].
Soutien à l'impérialisme de Vladimir Poutine en Ukraine
Jacques Myard s'oppose à la création du PACS lors des débats à l'Assemblée nationale. Le , alors qu'Élisabeth Guigou lit à voix haute une lettre du Père Benéteau sur les drames causés par le sida dans les couples homosexuels, Jacques Myard intervient : « Et alors ? Et le cancer ? Faut-il légaliser le sida ? »[30] . Le , il déclare au groupe socialiste, à propos du Pacs : « L'objectif de votre projet a été avoué avec franchise par M. Michel, c'est la reconnaissance par la société de l'union des homosexuels. C'est cela que nous combattons »[31]. Enfin, considérant les homosexuels comme « des personnes qui n'apportent rien à la société »[32], et tandis que le député Alain Tourret justifie le projet du Pacs, Jacques Myard déclare : « Il y a les zoophiles aussi »[31].
Le , dans une émission radiodiffusée sur Le Mouv', il tient des propos de même nature, dressant un parallèle entre la reconnaissance de l'homosexualité et celle des perversions sexuelles : « On me dit qu'il faut prendre l'homosexualité en compte parce qu'elle existe, mais à ce moment-là toutes les perversions sexuelles... » (propos coupés par les animateurs)[33]. L'association GayLib, apparentée au même groupe politique que le député, demande à Valérie Pécresse, présidente de la fédération du parti dans les Yvelines, des excuses publiques de la part de Jacques Myard. Ce dernier reconnaît une phrase « peut-être un peu maladroite » mais ne renie pas le fond de sa pensée : « Je ne m’occupe pas des homos mais ce que je leur reproche c’est d’être devenus un lobby, une secte, de pratiquer le terrorisme intellectuel... Alors moi je leur dis : « Messieurs (sic) les homos des deux sexes, foutez-nous la paix » »[34].
Le , sur France 2, au sujet de l'introduction de la notion de famille homoparentale dans les programmes des terminales littéraires, dans les manuels de « Droit et grands enjeux du monde contemporain », Jacques Myard déclare : « On essaie d'influencer les têtes jeunes, à former, en présentant l'homoparentalité comme quelque chose qui va de soi. C'est une imposture intellectuelle ».
Nationalisation d'Internet
Jacques Myard a déclaré qu'il fallait « nationaliser l'internet » car « les États-Unis sont totalement maîtres du système et peuvent ainsi espionner le monde entier... », ajoutant que « les Chinois l'ont bien fait »[35]. L'ingénieur en télécommunications Benjamin Bayart publie une réponse, démontrant les erreurs factuelles de cette déclaration dans un long texte argumenté[36]. Le député nuance et recontextualise par la suite ses propos [citation nécessaire].
Réserve parlementaire
En 2016, il alloue 57 500 euros à sa ville de Maisons-Laffitte au titre de la réserve parlementaire ainsi que 10 000 euros à une association de parents d'élèves d'une école française à Damas[37].
↑Christophe Le Dréau, « L’Alliance pour la souveraineté de la France et l’émergence du militantisme souverainiste (1997-2002) », Cahiers de l'IRICE, vol. 4, no 2, , p. 129-146 (DOI10.3917/lci.004.0129, lire en ligne)
↑Le Parisien, « Primaire à droite : «Je ne me faisais guère d’illusions», confie Myard après son abandon », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
↑« En direct, élections législatives 2024 : Eric Ciotti annonce au moins 62 candidats sous la bannière LR-RN », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑Pascal Perrineau, « Les droites en France à l’horizon de 2017. Fractures, diversités et unité », Le Débat, vol. 4, no 191, (lire en ligne, consulté le )