Jacques-Guillaume-René-François Prudhomme
Jacques-Guillaume-René-François Prudhomme de la Boussinière ou Prudhomme de la Boussinière des Vallées[1], né Prudhomme[2] à Saint-Christophe-en-Champagne le et mort au Mans le , est un ecclésiastique qui fut évêque constitutionnel du département de la Sarthe de 1791 à 1793. BiographieJacques Prudhomme de la Boussinière nait à Saint-Christophe-en-Champagne dans le diocèse du Mans le [2]. Il est le fils aîné de René Prudhomme (1701-1788), sieur de la Boussinière en 1722 et président de la Société royale d'agriculture[3] en 1775. Il fait ses études à Paris et est licencié de la Sorbonne en 1756 et obtient son doctorat en théologie le . Il devient alors curé de la paroisse du Crucifix au Mans jusqu'à la Révolution française. En 1744 il sera lauréat du collège-séminaire de l'oratoire du Mans, où il soutiendra une thèse en logique et métaphysique avec grand succès. En 1745 il soutiendra une thèse de morale et de philosophie, avec éloges[4]. L'Ami de la religion et du roi lui consacre en 1830 une notice biographique qui indique qu'avant la Révolution, il était par ses idées proche du mouvement du jansénisme parlementaire et des rédacteurs de la Constitution civile du clergé, et (à tort puisque c'est précisément la raison qui le fit démissionner) qu'il resta évêque constitutionnel lorsqu'en 1793 la cathédrale du Mans devint le siège du Culte de la Raison et de l'Être suprême. L’ouvrage « Histoire des évêques du Mans » lui consacre également un chapitre et écrit notamment à son sujet : « Mgr de La Boussinière, foncièrement opposé aux excès révolutionnaires, va s’efforcer de mener sa mission de pasteur avec le même zèle qu’auparavant. (...) Par ailleurs, il convient de rappeler la profonde sincérité de Mgr dans son instruction pastorale et dogmatique présentée, la même année où, après avoir cité Saint-Augustin et s’être justifié de sa conduite, il évoque clairement (...) son ambition d’apprendre à bien tenir « sa rame » dans l’exercice de son pouvoir. (...) Le sauvetage d’objets liturgiques mené discrètement (...) est aussi une preuve que Mgr fit acte, tout au long de sa vie, de fidélité et de respect envers l'église gallicane et envers Rome. Tout comme, lorsqu'il conteste ouvertement la loi sur le divorce, après s’être déjà prononcé contre le mariage des prêtres et toute forme d’irrespect de la religion. »[5] L'abbé Grégoire élu évêque constitutionnel du département de la Sarthe préfère siéger à Blois et Jacques-Guillaume-René-François Prudhomme estime à l'âge de 60 ans que son heure est venue. Il se fait élire évêque de la Sarthe et il est sacré à Paris le et installé dans son diocèse le . Il cesse ses fonctions en 1793 lors de l'instauration du Culte de la Raison et de l'Être suprême et se démet officiellement le . Il adhère cependant aux encycliques des « Réunis » de 1795[6] et assiste aux « conciles nationaux » de 1797 et 1801. Après la signature du concordat de 1801, il renonce définitivement à son siège épiscopal et entre dans l'obscurité jusqu'à sa mort au Mans le . L'évêque concordataire Johann Michael Josef von Pidoll lui fait célébrer les obsèques par un simple prêtre[7]. Il est le grand-oncle de Louis-Ferdinand Prudhomme de La Boussinière et d'Édouard Prudhomme de La Boussinière. Œuvres
Bibliographie: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Notes et références
Liens externes
|