Jack Spicer, né John Lester Spicer[8], est issu d'une famille calviniste, ses parents Dorothy Clause et John Lovely Spicer, tenaient un hôtel à Hollywood. À l'âge de trois ans, alors que sa mère était enceinte, il fut envoyé chez sa grand mère dans le Minnesota. Il a vécu cet envoi comme un abandon qui le marque sa vie durant. Blessure familiale qu'il tint secrète au point que bien des personnes de son entourage pensaient qu'il était orphelin.
En 1949, il occupe différents postes, notamment celui d'animateur d'une station radio de San Francisco la KPFA, il rencontre l'archiviste Harry Smith et va l'aider pour établir une anthologie de la musique folk américaine. Il fréquente les milieux des jazzmen de la côte ouest et se fait accompagner par le quartet de Dave Brubeck pour des enregistrements de ses poèmes.
En 1950, alors que s'offrait à lui une carrière de linguiste, il perd son poste d’assistant à l'université de Californie à Berkeley, lors de ses études doctorales, car refusant de prêter le serment de fidélité aux États-Unis conformément au Sloan-Levering Act.
De 1950 à 1952, il va aller de ville en ville : Minneapolis, Boston, New York, pour enfin s'installer à San Francisco en 1952 où il reprend ses études de doctorat à l'université de Californie à Berkeley après avoir signé un nouveau serment de fidélité modifié, une partie de sa thèse de doctorat (Ph.D) est publiée dans le Journal of the Linguistic Society of America vol. 28 no. 3, sous le titre de "Correlation Methods of Comparing Ideolects in a Transition Area". En 1953 il devient directeur du département de littérature à l'École des beaux arts de Californie[10],[11].
Le , il ouvre la “6” Gallery" avec cinq amis peintres, Deborah Remington, John Ryan, Hayward King[12], David Simpson et Wally Hedrick, galerie qui deviendra un haut lieu de la Beat generation.
Influencé par la théosophie et le surréalisme, il commence ses ateliers de création poétique, où le poète clame ce qui lui passe par la tête sous une forme de quasi transe.
Jack Spicer se veut être un poète régional, il n'est publié que dans la seule Californie.
À partir de la fin des années 1950, son alcoolisme devient de plus en plus voyant avec des retentissements sur sa vie sociale, il se brouille avec tout le monde, même avec des proches comme Allen Ginsberg, Frank O'Hara, Jack Gilbert[13], James Broughton ou Robert Duncan. Il peut plus tenir son poste à l’École des beaux arts de Californie, il survit comme assistant à l'université Stanford.
My Vocabulary Did This to Me, article de Travis Nichols pour la revue "The Believer", 2009[15],
Listening to Poetry, Jack Spicer’s My Vocabulary Did This to Me, article de Zach Finch pour The Boston Review, 2008[23]
Between the Dead and the Living: Jack Spicer’s Second Life, article de Barry Schwabsky pour The Nation, 2008[24],
My vocabulary did this to me: The Collected Poetry of Jack Spicer, article de John Herbert Cunningham pour la revue "The Quaterly Conversation", 2008[25],
Voices Carry: Jack Spicer, article de Erik Davis pour le site "Techgnosis", 2008[26],
Sometimes Love Lives Alongside Loneliness, article de Dwight Garner pour le New York Times, 2008[7],
↑Encyclopædia Universalis, « JACK SPICER », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
↑(en) Jack Spicer, « Jack Spicer », sur Jack Spicer, (consulté le )
↑(en) « Jack Spicer », sur poetryfoundation.org (consulté le )
↑ a et b(en-US) Dwight Garner, « ‘My Vocabulary Did This to Me,’ a New Collected Edition of Jack Spicer’s Poetry, Deals in Love and Loneliness », The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le )
↑(en-US) « Jack Spicer », sur www.ashevillepoetryreview.com (consulté le )