Jérôme-Étienne-Marie Richardot
Jérôme-Étienne-Marie de Richardot, né à Toulouse, baptisé en la paroisse Saint-Étienne le et mort le (mort emprisonné à la Conciergerie), est un général de brigade de la Révolution française. BiographieMarquis de Morey, il est le fils de Christophe-François-Louis de Richardot, marquis de Morey, vicomte de Gray, capitaine au régiment de la Marine, issu d'une ancienne famille de l'aristocratie franc-comtoise et de Marthe de Boussac, fille d'un président du parlement de Toulouse. D'abord officier au régiment de Ségur puis aux Mousquetaires gris de la Garde, chevalier de Saint-Louis, il devient le général de brigade à l'armée du Nord et se trouve compromis dans la conspiration de Pichegru. Arrêté sur la frontière, il est amené à Paris, incarcéré à la Conciergerie puis traduit devant le Tribunal révolutionnaire où Fouquier-Tinville débute ses interrogatoires. Son procès était en cours lorsqu'il est trouvé mort dans sa cellule de la Conciergerie le 8 germinal an II ()[1]. Les documents relatifs à l'instruction de son procès se trouvent aux Archives nationales. Le général de Richardot a épousé à Paris (paroisse Saint-Séverin) en 1790, Thérèse-Vincentine Cheynet de Saint-Amans, fille d'un officier du régiment de Cambrésis devenu par la suite lieutenant-colonel au premier régiment de cavalerie noble à l'armée de Condé. Du mariage du général de Richardot avec Thérèse Cheynet de Saint-Amans nait une fille unique, Victoire de Richardot, laquelle occupe une modeste place de lingère au château des Tuileries sous la Restauration. Sa mère et elle habitent en la rue du Doyenné, voisine du Carrousel du Louvre, d'où Madame de Richardot, chaque année, écrit au ministre de la Guerre afin de voir renouveler la pension non viagère qui lui est servie presque par charité, en sa qualité de veuve d'un général mort sous la Révolution. En 1846, Balzac décrit en un puissant passage la rue du Doyenné, dont il fait la résidence de la « cousine Bette » et qu'habite à son époque la générale de Richardot, née Cheynet de Saint-Amans :
— Honoré de Balzac, La Cousine Bette États de service
Notes et références
|
Portal di Ensiklopedia Dunia