L'irori est un feu ouvert utilisé à l'origine pour la cuisine, le chauffage, le séchage, et l'éclairage nocturne. Il se compose d'un trou carré intégré et encastré dans le sol (parfois recouvrable par un tatami) peu profond, bordé de pierre ou d'argile, rempli de sable et de cendre, entouré d'un cadre en bois, et surmonté d'un crochet (jizaikagi(自在鉤?)) accroché au plafond de la pièce, auquel sont attachés les ustensiles de cuisson de cuisine (chaudron, marmite, bouilloire, théière...)[1],[2]. Le crochet est traditionnellement constitué d'un tube de bambou creux contenant une barre de fer, relié à un levier (traditionnellement en forme de poisson koï, yokogi (横木), poisson national du Japon[3], qui symbolise la protection contre les risques d'incendie) permettant de régler la hauteur des récipients de cuisine au dessus des braises, pour moduler la température de cuisson. Cet âtre permet de pratiquer les divers techniques culinaires japonaises traditionnelles de cuisson des aliments de la cuisine japonaise (cuisine à l'étouffée sous les cendres, à la vapeur, fumé, bouilli, mijoté, sauté, grillé, frit...).
Il est amélioré, modernisé et décliné avec le temps sous forme de meuble-cuisinièrehibachi (bol à feu), en fourneaukamado(en), en « table-irori », et en table chauffée moderne kotatsu[6], jusqu'aux formes de barbecues et cuisinières modernes actuelles de l'habitat japonais.
Ce type d'âtre traditionnel de musée subsiste à ce jour au Japon dans quelques domiciles traditionnels de particuliers nostalgiques[7],[8],[9],[10], ou anciennes demeures transformées en ryokan (auberge) et maisons d'hôtes touristiques à l'ancienne[11], ou encore sous forme de tables-irori de restaurants traditionnels de maîtres robatayaki(en) japonais (cuisine au coin du feu)[12], ou de chef teppanyaki (sur plaque chauffante de cuisson).