Irina ArkhipovaIrina Arkhipova
Irina Konstantinovna Arkhipova (en russe : Ирина Константиновна Архипова), née le à Moscou, décédée en cette ville le [1], est une chanteuse d'opéra soviétique et russe (mezzo-soprano, quelquefois contralto). BiographieElle est évacuée avec sa famille à Tachkent pendant la Grande Guerre patriotique. Elle se destinait d'abord à l'architecture avant de se consacrer à l'étude du chant, qu'elle fit au Conservatoire Tchaïkovski de Moscou notamment dans la classe de Leonid Savranski. En 1954, elle fit ses débuts comme soliste à Sverdlovsk au théâtre d'opéra et de ballet avant de devenir, en 1956, membre permanent de la troupe du théâtre du Bolchoï en tant que soliste. Elle accomplit plusieurs tournées internationales à partir de l'année 1955 en se produisant en Autriche, en Pologne, en Allemagne de l'Est, en Finlande, en Italie, en Hongrie, en Roumanie, en Tchécoslovaquie, en Bulgarie, aux États-Unis, au Japon, en France et au Canada. Elle atteignit le zénith de sa carrière dans les années 1960 et 1970, au cours desquelles elle fut une star internationale, interprétant aussi bien le répertoire russe qu'italien. Son rôle dans Carmen atteint aussi la reconnaissance internationale. Elle interprète Marfa dans La Khovanchtchina de Moussorgski à La Scala en 1967 et en 1971[2], après avoir enregistré à plusieurs reprises ce rôle, le plus grand rôle de mezzo-soprano du répertoire russe. Son interprétation en 1972 sous la direction de Boris Khaïkine est toujours considérée comme inégalée. En raison de sa voix rayonnante, de sa technique irréprochable et de sa grande expressivité dramatique, elle fut souvent comparée à sa cadette Christa Ludwig. En 1992, elle se produit au Théâtre du Châtelet à Paris dans le rôle de la Nourrice, dans Eugène Onéguine de Tchaikovsky. Elle est invitée en 1966 dans le jury du concours international Tchaïkovsky et à partir de 1968 préside le jury du concours Glinka. Elle fait partie dès cette époque de plusieurs jurys internationaux, dont celui du prix Mario Del Monaco en Italie ou celui de la reine Élisabeth en Belgique. À l'exception de l'année 1994, elle préside le jury du concours Tchaïkovsky à partir de 1974, pour les voix de solistes. Elle enseigne à partir de 1975 au conservatoire de Moscou, dont elle reçoit le titre de professeur en 1984. Dans les années 1980, elle se produit dans un cycle de concerts intitulé « Anthologie de la romance russe »[3]. C'est la première à interpréter à Moscou dans les années 1980 l'Ave Maria de Caccini (composé anonymement en 1970 par l'auteur soviétique Vavilov)[4]. Elle le chante dans un arrangement qui nécessite la présence d'un trompettiste, en l'occurrence Timofeï Dockschitzer. Elle est hospitalisée le à la clinique Botkine de Moscou à cause d'une attaque cardiaque. Elle y meurt le . Elle est enterrée au cimetière de Novodiévitchy de Moscou (no 10). Elle laisse un petit-fils, Andreï (né en 1972)[5], et une arrière-petite-fille, Irina. Répertoire au Bolchoï de Moscou
Distinctions
Hommages
Filmographie
Bibliographie
Liens externes
Références
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