Le jeu In Other Waters se déroule sur une planète océanique nommée Gliese 667 Cc. La xénobiologiste Ellery Vas, employée par une corporation minière interplanétaire nommée Baikal, arrive sur cette planète[1]. Elle est à la recherche de sa collègue Minae Nomura, une scientifique ayant mystérieusement disparu, et découvre que la planète abrite un riche écosystème marin. Le joueur incarne une intelligence artificielle intégrée dans le scaphandre d'Ellery Vas, et l'assiste dans l'exploration de cet environnement – notamment par la collecte et l'analyse d'échantillons, qui permettent à la scientifique d'étudier la faune et la flore de cette planète[2].
Système de jeu
Le jeu fonctionne à travers une interface minimaliste et épurée, correspondant aux fonctions du scaphandre: se déplacer, récolter des échantillons, activer un système de propulsion, surveiller les niveaux d'énergie et d'oxygène… Selon Gareth Damian Martin, le principe est influencé par les jeux Duskers et Capsule[3],[4].
Le joueur reçoit également des transmissions d'Ellery Vas, sous la forme d'une interface textuelle. Le joueur peut y répondre de manière binaire, par «oui» ou «non»[5].
Développement
Gareth Damian Martin dit avoir eu l'idée de ce jeu lors d'un séjour en Grèce en [3]. De retour à Londres, il commence la création d'un prototype et apprend à utiliser le moteur de jeu Unity (avec l'extension Playmaker) de manière autodidacte. Après avoir reçu des encouragements de son entourage, dont les créateurs du jeu Sable, il mène un financement participatif sur Kickstarter en [6]. La campagne atteint son objectif le en réunissant la somme de 27 664 livres sterling[7]. Peu après, Martin reçoit l'offre de Fellow Traveller qui lui propose d'éditer le jeu, et apporte du financement supplémentaire[3].
Inspirations
Parmi ses sources d'inspiration pour In Other Waters, Martin cite, entre autres, le jeu Metroid Prime pour sa fonctionnalité de viseur d'analyse, le roman de science-fiction Annihilation de Jeff VanderMeer qui met en scène des scientifiques explorant un environnement naturel mystérieux, et l'interface du Cougar No7 RF-877, une radio portable manufacturée par Panasonic en [8]. Martin indique aussi avoir été influencé par son étude de la biologie sous-marine, et en particulier par l'expédition effectuée en aux îles Galápagos par les géologues Jack Corliss et Tjeerd van Andel qui a permis la découverte de sources hydrothermales, et la vie sous-marine luxuriante qui leur est associée[9].
Musique
La musique du jeu est composée par Amos Roddy, dans un style de musique électroniqueambient. Selon Edwin Evans-Thirlwell, cette bande sonore méditative amplifie l'atmosphère du jeu, et s'adapte à l'évolution du récit[5].
Accueil
Critique
Selon la critique de Christopher Byrd dans le Washington Post, In Other Waters est un jeu reposant sur une mécanique de jeu simple qui permet de se mettre dans l'esprit d'une scientifique, et où l'observation devient un objectif en soi. Pour Edwin Evans-Thirlwell, du site Eurogamer, le jeu thématise la coexistence entre l'humain et d'autres formes de vie, et décrit les ravages du « capitalisme interplanétaire »[5]. Pour David McNamara, dans Checkpoint Gaming, le design minimal complété par la narration de Gareth Damien Martin attise l'imagination du joueur, et s'apparente à la lecture d'un roman[10].
En , le créateur de jeux Lone Archivist annonce une adaptation de In Other Waters pour le jeu de rôleMothership[25]. La campagne de financement Kickstarter rassemble la somme de 69 970 dollars[26],[27]. Ce module pour Mothership est édité sous le titre In Other Waters: Tidebreak.
Références
↑(en) Christopher Byrd, « ‘In Other Waters’: A minimalist game that will appeal to fans of nature documentaries », The Washington Post, (lire en ligne).