Im Schatten der MachtIm Schatten der Macht
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution. Im Schatten der Macht est un film en deux parties commandé par l’ARD qui retrace les deux semaines qui ont précédé la démission du chancelier Willy Brandt. Il comprend des parties fictives. Cette production de l’ARD réalisée par Oliver Storz a été diffusée pour la première fois les 29 et sur la NDR. Caractère historique du filmLe réalisateur lui-même souligne qu’il n’a tourné ni un documentaire ni un docufiction. Il a certes rencontré les acteurs politiques de l’affaire Guillaume et s’est renseigné sur le contexte historique, mais son but premier était de produire un film prenant. SynopsisRemarque : la description qui suit concerne le film, qui comprend des parties fictives. Cette présentation ne correspond pas en tous points aux faits historiques connus. Première partieAu printemps 1974, Willy Brandt, chancelier, est en campagne électorale dans le nord de l’Allemagne. Il est accompagné de journalistes, de gardes du corps et de son conseiller du SPD, Günter Guillaume, déjà soupçonné d’espionnage pour la RDA depuis un an. Celui-ci est présenté comme une sorte « d’homme à tout faire » qui est responsable des intérêts personnels, et en particulier de ceux de Brandt. Willy Brandt est au fait des soupçons concernant Günter Guillaume, mais il suit le conseil du Président de l’Office fédéral de protection de la constitution, Günther Nollau, et du ministre des Affaires étrangères Hans-Dietrich Genscher, de maintenir Günter Guillaume à son poste jusqu’à ce qu’assez de preuves soient collectées. Willy Brandt ne change pas son comportement vis-à-vis du suspect et agit en toute confiance. Il n’éprouve aucune difficulté à le faire puisque, depuis le début de l’affaire, il n’a pas pris les soupçons au sérieux et, avec le temps, les a niés. Willy Brandt lui-même est présenté comme étant en proie à de graves difficultés. Sur le plan de la politique étrangère, il est au sommet de sa carrière, cependant des dissonances résonnent au sein de son cabinet. Les enquêtes ont déjà été fortement retardées sans pour autant produire un résultat probant, ce qui agace Hans-Dietrich Genscher. Il fait pression sur Günther Nollau pour faire enfin tomber Günter Guillaume ou bien mettre fin à ces enquêtes. Tout comme Genscher, Günther Nollau craint pour sa carrière et transmet cette affaire au Generalbundesanwalt, malgré le manque de preuves. Celui-ci lance immédiatement un mandat d’arrêt. Günter Guillaume écourte ses vacances dans le sud de la France et rentre à Bonn, bien qu’il fût déjà conscient d’être sous surveillance. C’est à ce moment que le Generalbundesanwalt présente l’affaire au Bundeskriminalamt (Office fédéral de police criminelle). Lors de son arrestation, Günter Guillaume déclare : « Je suis un citoyen de la RDA et votre officier, respectez cela ! » et enfreint les règles en révélant ainsi aussitôt sa position. Sa femme Christel Guillaume est arrêtée au même moment. Günter Guillaume demande à pouvoir parler au chancelier. Après un premier refus, ce dernier ne dira plus un mot. Au cours des enquêtes, des agents de sécurité du détachement d’escorte sont eux aussi interrogés. Les questions suivantes - qui, pour le chancelier, sont incriminantes - leur sont posées : « à quelles occasions Günter Guillaume était-il présent ? Par exemple, lors de visites dans des hôtels ou des trains spéciaux, lors de discussions de fond, notamment avec des journalistes ? Günter Guillaume a-t-il pu saisir des bribes de conversations et les transmettre à l’Est ? » Leurs réponses permettent d’affirmer que Günter Guillaume a « présenté des femmes » au chancelier. Le chef du Bundeskriminalamt, Horst Herold, en informe le ministre de l’Intérieur ainsi que le Président de l’Office fédéral de protection de la constitution, Günther Nollau. Celui-ci tente rapidement de discuter avec son ami et mentor Herbert Wehner et décrit, énervé, ce qu’il considère comme une situation dramatique. Pour lui, la RDA pourrait complètement ridiculiser le gouvernement de la RFA grâce à ces affaires de mœurs puisqu’il est désormais possible de faire chanter le Chancelier fédéral. Pour Günther Nollau, Willy Brandt doit démissionner avant que le scandale éclate. Herbert Wehner ne l’affronte pas et se tait. Le lendemain, il rencontre le chancelier. Deuxième partieEntre-temps, le chancelier est informé de ce - comme il l’appelle - « tissu d’inventions et de demi-vérités ». Il oscille entre abattement, dépression et même idées suicidaires d’une part, et assurance, baisse de moral et volonté de lutter d’autre part. Il envisage un remaniement du gouvernement. Hans-Dietrich Genscher, ministre de l’Intérieur, ne partira pas de lui-même. L’alliance avec le FDP ne permet pas le licenciement de Genscher car il est le successeur désigné de Walter Scheel, qui devrait bientôt être choisi comme Président fédéral. Le film met en avant des détails montrant que les affaires de mœurs avaient déjà été transmises à l’opposition et à la presse à sensation. En marge du congrès réunissant les responsables du SPD et des syndicats à Bad Münstereifel, Herbert Wehner et Willy Brandt se rencontrent pour une discussion en tête-à-tête dans la soirée du . Herbert Wehner invite Willy Brandt - sous forme d’ultimatum - à se décider dans les 24 heures. Brandt quitte la pièce après un silence glacial, avec l’impression qu’Herbert Wehner et son groupe parlementaire ne le soutiendront pas suffisamment pour faire oublier cette affaire. C’est durant la nuit qu’il décide de démissionner. Lorsqu’il fait part de sa décision aux hauts responsables du SPD, le lendemain matin, Helmut Schmidt perd son sang-froid ; il ne veut pas devenir chancelier. Willy Brandt remarque que, pendant son discours, Herbert Wehner reste silencieux. Willy Brandt hésite encore à remettre sa lettre de démission, rédigée dans la soirée du , au président fédéral Gustav Heinemann. Chacun, membre ou non de la chancellerie fédérale, perçoit cette hésitation comme accablante et exaspérante. Au même moment, Hans-Dietrich Genscher se rend, lui aussi, au secrétariat du chancelier, mais repart sans lui avoir parlé. Enfin, Egon Bahr, l’un des plus proches politiquement et personnellement de Willy Brandt, lui conseille de démissionner, tant qu’il garde le contrôle sur les procédures. Willy Brandt ne supporterait pas une nouvelle campagne avec des insultes et des propos diffamatoires, comme il en avait vécues en 1961 et 1965. S’il souhaite cependant démissionner en restant digne, personne ne pourrait empêcher Willy Brandt de devenir la figure de proue de la social-démocratie européenne. Egon Bahr est alors présenté comme l’élément déclencheur de cette démission. Le soir du , Willy Brandt fait finalement parvenir sa lettre de démission à Gustav Heinemann par le biais de son directeur d'office Horst Grabert. Il prend un dernier verre avec ses proches. En quittant la chancellerie, le chef de ses gardes du corps, en pleurs, lui demande pardon ; il aurait fait des déclarations sur la vie privée de Willy Brandt sous la contrainte. Après que les premières annonces de cette démission ont paru, des centaines de jeunes entament une marche au flambeau jusqu’au pavillon de l’ex-chancelier sur Venusberg. Willy Brandt ne se montre cependant pas. Fiche technique
Distribution
DistinctionsCe film en deux parties ne remporte pas un franc succès auprès du public, mais il reçoit tout de même quelques prix :
Critiques
Citations
CuriositéSa volonté de tourner dans des lieux accessibles au public et souvent sur les lieux des événements conduit à certains anachronismes. Certains lieux ont en effet changé au cours des 30 années qui séparent le film de l’histoire. Dans la première partie du film, on peut voir le panneau indiquant la gare de Göttingen, ce dernier est écrit dans un style qui n’était pas encore utilisé dans les années 1970. De même le film dépeint l’île Heligoland comme une station thermale moderne sans montrer les bâtiments provisoires de 1974. L’éclairage public en est le meilleur exemple, puisque celui des allées de la station thermale n’adopte un style propre aux stations balnéaires du nord de l’Allemagne qu’à partir des années 1990. Notes et références
Voir aussiArticle connexeLiens externes
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