Ilia ZdanevitchIlia Zdanevitch
Ilia Zdanevitch, dit Iliazd (en russe : Илья Михайлович Зданевич известный как Ильязд), est un poète, historien d'art et éditeur Géorgien-Polonais né le à Tiflis en Géorgie, alors dans l'Empire russe, et mort à Paris 6e le [2],[3]. Poète, homme de lettres, artiste et éditeur, réalisateur de livres d’art moderne, Iliazd est également l’auteur d’une œuvre poétique (sonnets), de dramaturgie en langage poétique abstrait (zaoum) et de romans tous écrits en russe, tous ouvrages édités en petit nombre d’exemplaires. Un exemplaire de tous ses livres est conservé au département des livres rares de la Bibliothèque nationale de France à Paris. BiographieIlia Zdanevitch manifeste très jeune des goûts pour les arts, la musique, la géographie, les mathématiques. En 1911, étudiant à l’université de droit de Saint-Pétersbourg, il est introduit dans les cercles d’avant-garde et y expose la théorie futuriste. En 1914, il accueille à Moscou puis à Tbilissi, le futuriste italien Marinetti. En 1912, il découvre avec son frère Kirill et le peintre Mikhaïl Le Dentu le peintre naïf géorgien Niko Pirosmani (le « Douanier Rousseau géorgien ») et le fait connaître. L'essentiel de sa collection est conservé par le Musée national de Géorgie dans les sites de Tbilissi, Sirnaghi et à Mirzaani, village natal de Pirosmani. En 1917, licencié en droit, Iliazd travaille brièvement comme rédacteur à la Douma russe. Revenu à Tbilissi, il fonde avec d’autres artistes le groupe futuriste l’université du Degré 41, nouvelle école poétique avec l’apparition de la poésie zaoum. Il y crée les Éditions du 41° pour lesquelles il compose et réalise plusieurs ouvrages futuristes, apprenant ainsi le métier d'imprimeur. Iliazd en FranceEn 1920, Iliazd quitte la Géorgie, alors indépendante, pour Paris où il arrive en , après un an passé à Constantinople dans l'attente d'un visa. Il loge chez Michel Larionov et Nathalie Gontcharova, connus à Moscou. Il fait la connaissance de Pablo Picasso, de Robert et Sonia Delaunay, Max Ernst, Paul Éluard, Louis Aragon, André Breton, Tristan Tzara et des autres artistes Dada. Dès son arrivée, il poursuit en France un cycle de conférences littéraires. De 1922 à 1936, Ilia travaille dans les tissus et la mode, d’abord avec Sonia Delaunay puis de 1927 à 1935 avec Coco Chanel, qui sera la marraine de sa fille. Il crée pour elle des modèles de tissus et dirige une de ses usines. Il travaille dans ce milieu jusqu’en 1948, avec François Victor-Hugo. Iliazd est un des principaux organisateurs des Bals russes de Montparnasse qui réunissent l’ensemble du milieu artistique de l’entre-deux-guerres et de soirées dont celle du Cœur à Barbe dont le déroulement houleux marque la rupture entre dadaïstes et surréalistes[réf. nécessaire]. À Paris, il réside dans le Quartier latin, rue Mazarine. Il vit et travaille aussi dans le village de Trigance, dans le Haut Var, région qui lui rappelle les paysages de sa Géorgie natale ; il s’y intéresse à l’histoire locale, effectuant des recherches sur les anciens seigneurs du lieu et collectant des objets témoins de la vie traditionnelle. L’éditeurIliazd édite en France au 41° vingt-cinq livres illustrés par des artistes relevant de l’art moderne. L’ensemble de sa propre œuvre est imprimé à l’Imprimerie Union et les gravures, eaux-fortes et autres sont réalisées dans les ateliers Lacourière-Frélault, Georges Visat ou Georges Leblanc. Le Dentu le Phare paraît en 1923. En 1940, il édite Afat, premier d’une série de neuf ouvrages illustrés par Picasso qu’il rencontre fréquemment à Trigance et à Paris. En 1968, il est son témoin lors de son mariage avec Hélène Douard à Vallauris. À la suite d’une polémique avec Isidore Isou et les lettristes, il réalise en 1949 Poésie de mots inconnus, anthologie de poésie phonétique illustrée par Picasso, Marc Chagall, Henri Matisse, Max Ernst, Alberto Giacometti et Joan Miró[réf. nécessaire]. En 1965, il édite Maximiliana, hommage à l’astronome Ernst Wilhelm Tempel, découvreur de planètes, dont les llustrations sont de Max Ernst. En 1968, l’Hommage à Lacourière, illustré par treize artistes dont Joan Miró, est publié à la demande de la Bibliothèque nationale. En 1974 paraît son dernier ouvrage, Le Courtisan grotesque, texte d’Adrien de Monluc, auteur du XVIIe siècle. Du au une rétrospective est organisée au musée des Beaux-Arts Pouchkine de Moscou. En 1954 et 1955, il collabore avec Marcel Duchamp pour l’édition d’une série de Boîtes-en-valise[réf. nécessaire]. Il est inhumé en 1975 au carré géorgien du cimetière de Leuville-sur-Orge. Œuvres disponibles en russeLes œuvres d'Ilia Zdanevitch sont publiées à Moscou depuis 1994 aux éditions Hylaea (un volume aux éditions Grundrisse) par Régis Gayraud et Sergueï Koudriavtsev, à partir des éditions originales ou des manuscrits originaux, chaque volume comportant des introductions, l'établissement des variantes, des commentaires et des documents inédits formant un dossier de l'œuvre :
Œuvres disponibles en français
Bibliographie
Principales expositions consacrées à IliazdL'œuvre éditoriale d'Iliazd est présente dans de nombreuses expositions thématiques. Des expositions consacrées spécialement à Iliazd ont également eu lieu à travers le monde :
Association et revueEn 1990 a vu le jour une association, l'Iliazd-Club, qui édite une publication consacrée à la défense, à l'étude et à la promotion de l'œuvre d'Ilia Zdanevitch, les Carnets de l'Iliazd-Club. Filmographie
Notes et références
Liens externes
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