Il était un petit navire
Il était un petit navire ou La courte paille est une chanson traditionnelle qui traite de l'anthropophagie de nécessité, arrangée en chanson vaudevillesque au milieu du XIXe siècle, et évoluant au XXe en chanson enfantine[1]. Sur un air gai, « Il était un petit navire » raconte l'histoire d'un jeune matelot qui, après un tirage à la courte paille, doit être mangé par l'équipage d'un petit navire qui n'a plus de vivres. Les matelots réfléchissent à la sauce et à la manière de le préparer (fricassé, frit). Après une prière du mousse à la Vierge Marie sa patronne, des milliers de petits poissons sautent dans le navire, sauvant l'enfant au dernier moment. HistoriqueLa chanson a été répertoriée par Patrice Coirault avec le numéro 7103. Il lui a donné le titre "La courte-paille" et l'a résumée ainsi, d'après la version de Millien (collecteur en Nivernais) : « C'est un petit navire d'Espagne, mais que la France a protégé, a bien marché sept ans sur mer, mais sans avoir pu aborder. Au bout de la septième année, le pain, le vin vient à manquer. Il faut tirer la courte-paille lequel de nous sera mangé. » Le sort tombe sur le capitaine. Celui-ci promet son bateau et sa fille à celui qui montera sur la hune, ce que fait le plus jeune. « — Courage, courage, mes camarades, je vois la terre de tous côtés… » [2] Les paroles traditionnelles– où c'est toujours le capitaine qui doit être mangé, et non le mousse – ont été transformées en « Il était un petit navire qui n'avait ja-ja-jamais navigué » dans Méridien, comédie-vaudeville en un acte, sur un livret de Clairville, et une musique arrangée par Édouard Montaubry[3]. Le refrain « Ohé ! Ohé ! Matelot, Matelot navigue sur les flots » fut ajouté à la fin du XIXe siècle. Paroles complètes de la chanson
MusiqueUtilisationsAdaptationsBeaucoup de paroles ont été écrites sur cet air : politiques (Il était un petit ministre…), paillardes (Il est cocu le chef de gare[4]), jusqu'à l'utilisation dans des bandes dessinées (Il était une petite galère[5] ou Il était un petit… hic! fakiiiiir[6]). En Allemagne, la chanson est aussi connue sous le titre War einst ein kleines Segelschiffchen[7]. Kate et Anna McGarrigle ont adapté cette chanson en lui ajoutant le refrain suivant : « Ma mie dort sous les vagues pour toute l'éternité ». Une adaptation originale est la mémorisation du fameux théorème de Pythagore pour mettre en musique une comptine bien connue[8] Le carré de l'hypoténuse (Bis) Est égal, si je ne m'abuse à la somme somm', somm', somme des carrés Des deux autres côtés --ohé! Ohé! [8] Bande originaleCe chant est régulièrement utilisé dans des œuvres, comme dans le film Pirates de Roman Polanski, où il est chanté par un des personnages, et dans le film La Grande Illusion de Jean Renoir, où il est joué au pipeau pour faire diversion pendant une évasion. Notes et références
Voir aussiArticles connexesLiens externes
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