Ikkō NaraharaIkkō Narahara
Ikkō Narahara (奈良原一高, Narahara Ikkō ), né le à Ōmuta et mort le à Tokyo, est un photographe japonais. BiographieDe 1954 à 1959, Ikkō Narahara étudie l'histoire de l'art à Tokyo. Il photographie le Japon des années 1950, l'après-guerre de ce pays qui tente de se reconstruire. Sa première exposition (tenue à Ginza en 1956) intitulé La Terre Humaine se constitue d'un reportage en noir et blanc sur des personnes qui ont souffert des retombées radioactives d'un volcan en 1956. De 1957 à 1961, Ikkō Narahara fait partie, avec Shōmei Tōmatsu, Eikō Hosoe, Kikuji Kawada, Akira Satō et Akira Tanno, du collectif de photographes Vivo, qui inspira, dans le Japon d'après-guerre, le mouvement photographique connu sous le nom d' « École de l'image » et influença profondément le style photographique japonais des années 1960 et 1970. Ses photographies qu'il a faites du Japon sont celles d'individus confinés dans des espaces fermés comme des mines, des prisons, ou des monastères. Il expose aussi des photographies, de chariots de bébés de chiens de chats ou d'enfants, qui ont été coupées en forme circulaire. Il fait ces photos pour retranscrire le centre du cercle rond de l'image projetée par l'objectif : « Ce que vous voyez dans le viseur d'un appareil photo est seulement - excepté les objectifs circulaires de fisheye - le secteur pointu et carré qui a été coupé du centre du cercle rond de l'image projeté par l'objectif de l'appareil photo. De même, toute l'image que nous voyons avec nos yeux est également projetée comme cercle. Le centre est brusquement au foyer, alors que la périphérie plus indistincte que notre vision, a le travail de percevoir l'espace et le mouvement visuel dans lui. Quand on pousse l'obturateur d'un appareil photo, il me semble probable qu'on emploie son propre corps pour reconstituer la perception périphérique latente entourant le secteur limité dans le viseur. Et c'est à ça que les photographes se réfèrent en tant que "sens spatial". » Il porte un réel intérêt pour le monde occidental, son art, sa pensée. C'est pourquoi il voyage beaucoup notamment en Europe et aux États-Unis dont il tirera des photos qui donneront lieu à des expositions et des livres. Il commence son voyage en Europe par une croisière sur la mer Égée en 1973 et le termine avec des vues des Alpes prises en 2000 Ikkō Narahara dit de ses voyages : « Juste une fois je voudrais faire un voyage sans appareil photo. En fait, le sentiment de liberté et de plaisir que j'éprouverais si je partais en voyage insouciant, sans appareil photo, égalerait probablement le sentiment de la satisfaction que j'obtiens quand je voyage avec eux. En voyageant toujours avec des appareils photos, je pense que je perd souvent le plaisir de regarder juste des choses avec mes yeux. Ainsi alors que le viseur de l'appareil photo accélère notre capacité à regarder d'une manière focalisée, nous tendons également à perdre le plaisir de regarder simplement le monde d'une manière détendue. » Fin 2002 et début 2003, Ikkō Narahara expose en France à la MEP où il montre un reportage social sur les mineurs de l'île d'Hashima. Il fait partie des fondateurs de l'agence VIVO en 1957. Ikkō Narahara meurt à l'âge de 88 ans à Tokyo le des suites d'une insuffisance cardiaque[1]. Catalogues d'expositions
Notes et références
Voir aussiBibliographie
Liens externes
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