L’hymne national mexicain originel (en espagnol : Himno Nacional Mexicano) fut adopté en 1854.
L'hymne national mexicain remanié a été adopté en 1943 ; plus tard, le fut publiée dans le journal officiel de la fédération, la loi sur le drapeau, les armes et l'hymne national ; cette loi spécifie l'usage et les caractéristiques de ces symboles patriotiques[1].
Del guerrero inmortal de Zempoala
te defiende la espada terrible
y sostiene su brazo invencible
tu sagrado pendón tricolor
él será del feliz mexicano
en la paz en la guerra el Caudillo
porque él supo sus armas de brillo
cicundar en los campos de honor.
En 1854, Jaime Nunó composa la musique qui accompagne aujourd'hui le poème de González.
L'hymne constitué de dix strophes et d'un refrain est entré dans l'usage le , lors de sa première exécution publique à Mexico, au Gran teatro de Santa Anna, interprété par les artistes de la compagnie d'opéra italienne René Masson : Claudina Fiorentini, Carolina Vietti, Lorenzo Salvi, Federico Beneventano et Ignacio Marini sous la direction de Giovanni Bottesini.
De 1854 à sa version actuelle, les paroles subirent de multiples modifications dues aux changements politiques dans le pays.
Écriture des paroles
Le , le président Antonio López de Santa Anna annonça un concours pour écrire un hymne national pour le Mexique.
Le concours offrait un prix à la meilleure composition poétique représentant les idéaux patriotiques. Francisco González Bocanegra, poète qui était le neveu de José María Bocanegra qui fut un éphémère président par intérim, soumit le poème et gagna la compétition à l'unanimité du jury[2].
Sa victoire fut annoncée dans le Journal officiel de la Fédération le .
Bocanegra composa un autre hymne national pour Miguel Miramón, général conservateur partisan de Maximilien.
Concours de musique
Au même moment que les paroles furent choisies, un accompagnement musical fut sélectionné. Le lauréat fut Giovanni Bottesini, mais sa musique ne plut pas à la population.
C'est la raison pour laquelle une seconde compétition d'accompagnements au texte de Francisco González Bocanegra fut organisée[3].
Il avait été invité à les diriger par le président Santa Anna, qu'il avait rencontré à Cuba. Le , sa composition Dios y libertad (en français Dieu et Liberté) fut choisie[4].
Depuis cette date, la version musicale de l'hymne n'a pas évolué. Une loi mexicaine en interdit d'ailleurs toute altération ou arrangement.[réf. nécessaire]
La version mambo de cet hymne arrangée par Pérez Prado dans les années 1950 valut en effet à l'artiste cubain un exil forcé en 1953.[réf. nécessaire]
Paroles et formes officielles
Officiellement depuis 1943, l'hymne national en entier comporte le refrain ainsi que la 1re, la 5e, la 6e et la 10e strophes.
Quand l'hymne est joué durant des événements sportifs, tels que les jeux olympiques, seuls le refrain, la 1re strophe puis le refrain à nouveau sont joués dans cet ordre.
Au début et à la fin des programmes de télévision et de radio, les stations ont parfois joué un hymne national modifié constitué du refrain, de la 1re strophe, du refrain à nouveau, de la 10e strophe et du refrain de nouveau.
Mexicanos, al grito de guerra
el acero aprestad y el bridón.
Y retiemble en sus centros la tierra,
al sonoro rugir del cañón.
¡Y retiemble en sus centros la tierra,
al sonoro rugir del cañón!
Mexicains, au cri de guerre
Préparez l'acier et le destrier.
Et que tremble en ses centres la terre,
au sonore rugissement du canon.
Et que tremble en ses centres la terre,
au sonore rugissement du canon!
Estrofas
Strophes
Estrofa I
Ciña ¡oh Patria! tus sienes de oliva
de la paz el arcángel divino,
que en el cielo tu eterno destino
por el dedo de Dios se escribió.
Mas si osare un extraño enemigo
profanar con su planta tu suelo,
piensa ¡oh Patria querida! que el cielo
un soldado en cada hijo te dio. (bis)
Estrofa V
¡Guerra, guerra sin tregua al que intente
De la patria manchar los blasones!
¡Guerra, guerra! Los patrios pendones
En las olas de sangre empapad.
¡Guerra, guerra! En el monte, en el valle
Los cañones horrísonos truenen,
Y los ecos sonoros resuenen
Con las voces de ¡Unión! ¡Libertad! (bis)
Estrofa VI
Antes, patria, que inermes tus hijos
Bajo el yugo su cuello dobleguen,
Tus campiñas con sangre se rieguen,
Sobre sangre se estampe su pie.
Y tus templos, palacios y torres
Se derrumben con hórrido estruendo,
Y sus ruinas existan diciendo:
De mil héroes la patria aquí fue. (bis)
Estrofa X
¡Patria! ¡Patria! Tus hijos te juran
Exhalar en tus aras su aliento,
Si el clarín con su bélico acento
los convoca a lidiar con valor.
¡Para ti las guirnaldas de oliva!
¡Un recuerdo para ellos de gloria!
¡Un laurel para ti de victoria!
¡Un sepulcro para ellos de honor! (bis)
Première Strophe
Orne, ô Patrie, tes tempes d'olive
de la paix l'archange divin,
que dans le ciel ton éternel destin
par le doigt de Dieu s'écrivit.
Mais si ose un étranger ennemi
profaner du pied ton sol,
pense, ô Patrie chérie, que le ciel
un soldat en chaque fils t'a donné. (bis)
Strophe V
Guerre, guerre sans trêve à celui qui tente
De la patrie souiller les blasons!
Guerre, guerre! Les bannières de la patrie
dans les vagues de sang, trempez.
Guerre, guerre! Dans la montagne, dans la vallée
Les horrifiants canons tonnent,
Et les échos sonores résonnent
Avec les voix d'Union! Liberté! (bis)
Strophe VI
Avant, Patrie, que sans armes tes fils,
Sous le joug, leur échine plient,
Tes campagnes de sang soient irriguées,
Sur le sang s'imprime leur pied.
Et tes temples, tes palais et tes tours
S'effondrent dans un fracas horrible,
Et tes ruines existent en disant :
Par mille héros la patrie ici a été. (bis)
Strophe X
Patrie! Patrie! Tes enfants te jurent
rendre le dernier souffle pour ton honneur,
Si le clairon avec son accent guerrier
les appelle à combattre avec courage.
À toi les guirlandes d'olives!
Pour eux, un souvenir de gloire!
À toi, les lauriers de la victoire!
Pour eux, une tombe en leur honneur! (bis)
Les autres strophes habituellement non chantées sont les suivantes :
Autres strophes non chantées du poème
Paroles officielles en espagnol
Paroles traduites en français
[...] Estrofa II
En sangrientos combates los viste
por tu amor palpitando sus senos,
arrostrar la metralla serenos,
y la muerte o la gloria buscar.
Si el recuerdo de antiguas hazañas
de tus hijos inflama la mente,
los recuerdos del triunfo tu frente,
volverán inmortales a ornar.
Estrofa III
Como al golpe del rayo la encina,
se derrumba hasta el hondo torrente,
la discordia vencida, impotente,
a los pies del arcángel cayó.
Ya no más, de tus hijos la sangre,
se derrame en contienda de hermanos;
sólo encuentre el acero en sus manos
quien tu nombre sagrado insultó.
Estrofa IV
Del guerrero inmortal de Zempoala
te defiende la espada terrible,
y sostiene su brazo invencible,
tu sagrado pendón tricolor.
Él será del feliz mexicano
en la paz y en la guerra el caudillo.
porque él supo sus armas de brillo
circundar en los campos de honor.
[...]
Estrofa VII
Si a la lid contra hueste enemiga,
nos convoca la trompa guerrera,
de Iturbide la sacra bandera,
mexicanos, valientes seguid.
Y a los fieles bridones les sirvan
las vencidas enseñas de alfombra;
los laureles del triunfo den sombra
a la frente del Bravo Adalid.
Estrofa VIII
Vuelva altivo a los patrios hogares,
el guerrero a cantar su victoria,
ostentando las palmas de gloria
que supiera en la lid conquistar.
Tornaránse sus lauros sangrientos
en guirnaldas de mirtos y rosas,
que el amor de las hijas y esposas,
también sabe a los bravos premiar.
Estrofa IX
Y el que al golpe de ardiente metralla,
de la Patria en las aras sucumba,
obtendrá en recompensa una tumba
donde brille, de gloria, la luz.
Y, de Iguala, la enseña querida
a su espada sangrienta enlazada,
de laurel inmortal coronada,
formará de su fosa una cruz.
[...]
[...]
Strophe II
En robes de combats sanglants
L'amour pour vous se frappant la poitrine,
face sereinement les éclats d'obus,
et la mort ou la gloire.
Si la mémoire des anciens titres
vos fils enflamme l'esprit,
La mémoire de triompher votre front,
ils deviennent Immortal couronner.
Strophe III
Comme l'éclair foudroie le chêne,
Elle effondre au flux profond,
chanceux impuissant discorde
au pied de l'archange il est tombé.
pas plus, le sang de vos enfants,
déversant frères rivaux;
seulement rencontrer l'acier dans vos mains
qui a insulté votre nom sacré.
Strophe IV
Le guerrier immortel de Zempoala
vous défendez l'épée terrible
et tient son bras invincible,
Votre drapeau tricolore sacré.
Il sera heureux mexicaine
dans la paix et dans la guerre, le chef de file.
parce qu'il savait leur éclat d'armes
autour dans les champs d'honneur.
[...]
Strophe VII
Si la lutte contre une armée ennemie,
La trompette guerrière nous appelle,
drapeau sacré Iturbide,
Mexicains, suivre vaillamment.
Et les chevaux de guerre fidèles, Que
tapis d'apprentissage en retard;
les lauriers de la victoire ombre
Bravo à l'avant du leader.
Strophe VIII
Re fier de sa maison natale,
le guerrier de chanter leur victoire,
Agitant les paumes de la gloire
Je savais capturé dans la lutte.
Ses lauriers sanglantes tournent
des guirlandes de myrte et de roses,
l'amour des filles et des femmes,
aussi il est connu attribution aux braves.
Strophe IX
Et sur le coup d'obus brûlant,
Homeland chutes dans les autels,
Vous obtenez en retour un tombeau
où la brillance, la gloire, la lumière.
Et à Iguala, l'enseigne bien-aimée
liée à son épée sanglante,
laurier immortel couronné,
Il fera de votre tombe une croix.
[...]
Partition musicale
Première page de la partition (avec paroles)
Second page de la partition (avec paroles)
Controverse sur les droits d'auteur
Selon certains chercheurs et historiens mexicains dont le chercheur Francisco Martín Moreno auteur notamment de México negro ainsi que des journalistes d'investigation travaillant pour La Jornada, les droits commerciaux de l'hymne national mexicain appartiendraient à la compagnie américaineRCA Victor[6],[7] et ce serait actuellement le seul hymne national devant payer des droits pour son exécution publique hors du Mexique, la loi sur l'hymne national de 1943 ne s'appliquant pas hors du pays.
Selon d'autres sources cet hymne serait passé dans le domaine public aux États-Unis depuis 1909.
Il s'agirait d'une affirmation dénuée de tous fondements ou basée sur des données erronées, voire d'une légende urbaine.[réf. nécessaire]
Autres hymnes mexicains
Versions officielles en langues autochtones
Bien que la langue nationale du Mexique soit de facto l'espagnol, il existe des personnes qui utilisent des langues traditionnelles autochtones et d'autres langues parlées au Mexique telles que le vénète parlé à Chipilo et le bas saxon parlé par plus de 70000 mennonites.
Le , l'article 39 sur la loi des symboles nationaux fut adoptée pour permettre la traduction des paroles dans des langues autochtones. La traduction officielle a été effectuée par l'institut national des langues indigènes (Instituto Nacional de Lenguas Indígenas)[8].
D'autres groupes ont traduit l'hymne dans leurs langues respectives, mais ces traductions n'ont pas été ratifiés par le gouvernement[9].
Autre hymne national non officiel
Le Huapango (Moncayo)(es) est considéré par le Conseil national pour la culture et les arts Consejo Nacional para la Cultura y la Artes (CONACULTA) comme étant le second hymne national.
↑Article d'Aline Peterson - La Jornada du 15 septembre 2004
↑Francisco Martín Moreno - 100 mitos de la Historia de México - Santillana Ediciones generales SA de CV - Universidad - 2011 - México - (ISBN9786071105288)