Hubert Abraham Haddad est né à Tunis le , d'une famille judéo-berbère[1], dont le père est d'origine tunisienne et la mère d'origine algérienne, née Guedj. Après avoir vécu à Sfax, Bône et Tunis, ses parents émigrent à Paris en 1950. Écrivain, Hubert Haddad commence à publier à la fin des années soixante, d'abord dans des revues. Il fonde lui-même plusieurs revues de littérature, comme Le Point d'Être en 1970, revue littéraire, ou Le Horla (1990) et Apulée (2016) chez Zulma (une nouvelle revue annuelle de littérature et de réflexion qui s’engage à parler du monde d’une manière décentrée, nomade, investigatrice, avec pour premier espace d’enjeu l’Afrique et la Méditerranée). Très vite, il investit tous les genres littéraires, à commencer par la poésie avec Le Charnier déductif (Debresse, 1968).
La nouvelle et le roman tiennent la plus grande part de sa production, avec d'un côté les Nouvelles du jour et de la nuit (deux coffrets de cinq volumes chacun rassemblant soixante nouvelles) et de l'autre une vingtaine de romans comme L'Univers, premier roman-dictionnaire paru en 1999 chez Zulma et réédité en édition augmentée en 2009, ou encore Palestine (prix des cinq continents de la francophonie 2008, prix Renaudot Poche 2009), ou encore le Peintre d'éventail (prix Louis Guilloux 2013, prix Océans France Ô du livre 2014).
Par ailleurs dramaturge et historien d'art, Hubert Haddad est aussi peintre (expositions à Paris, Chaumont, Châlons-en-Champagne, Orléans, Marrakech, Voiron) et à l'occasion illustrateur. Il a publié de nombreux essais, comme Saintes-Beuveries (José Corti, 1989), Les Scaphandriers de la rosée (Fayard, 2002), ainsi qu'une somme encyclopédique en deux volumes sur la passion littéraire et les techniques d'écriture : Le Nouveau Magasin d'écriture (2006) et Le Nouveau Nouveau Magasin d'écriture (2007).
Sous le pseudonyme de Hugo Horst, il anime depuis 1983 la collection de poésie Double Hache aux éditions Dumerchez.
Pionnier des ateliers d'écriture, il en anime de très nombreux à travers la France depuis les années soixante-dix, dans tous les lieux de vie, écoles, centres sociaux, médiathèques, universités, prisons, hôpitaux, etc.
Depuis 2016 il dirige la « revue annuelle de littérature et réflexion » Apulée, qu'il a créée aux éditions Zulma, et qui s'attache d'abord à défendre l'idée de liberté[2].
Ses œuvres sont traduites en de nombreuses langues (anglais, espagnol, portugais, italien, polonais, croate, ukrainien, serbe, allemand, turc, grec, catalan, japonais, tamoul…)
Œuvre
Liste non exhaustive
Romans et récits
Un rêve de glace (Albin Michel, 1974 ; Éditions Zulma, 2006)
La Cène (Albin Michel, 1975 ; Éditions Zulma, 2005 ; réédition, LGF, coll. « Le Livre de poche » no 32033, 2010)
Les Grands Pays muets (Albin Michel, 1978)
Armelle ou l'éternel retour (Puyraimond, 1979 ; La Castor astral, 1989)
Les Derniers Jours d'un homme heureux (Albin Michel, 1980)
Les Effrois (Albin Michel, 1983) - prix Georges-Bernanos 1983
La Ville sans miroir (Albin Michel, 1984)
Perdus dans un profond sommeil (Albin Michel, 1986)
Le Visiteur aux gants de soie (Albin Michel, 1988)
Oholiba des songes (La Table Ronde, 1989 ; Éditions Zulma, 2007)
Le Peintre d'éventail (Éditions Zulma, 2013) - publié conjointement avec le recueil Les Haïkus du peintre d'éventail - prix Océans France Ô du livre 2014 ; Folio (Gallimard) 2014
2013 : grand prix de littérature de la SGDL pour l’ensemble de l'œuvre, à l’occasion de la publication de Le Peintre d’éventail et Les Haïkus du peintre d’éventail