Hovsep est un disciple et un vicaire du catholicos Sahak Ier[1].
À la suite de la déposition en 428 de Sahak Ier par l'empereur sassanideVahram V[2], ce dernier divise les fonctions catholicossales : il assigne les fonctions temporelles à un prélat de langue syriaque, Samuel, alors qu'il remet les fonctions spirituelles (notamment la consécration des évêques) à Sahak Ier[3]. Celles-ci sont assumées par Mesrop Machtots de 437 (voire 438[4]) à 439[1] ou de 439 à 440[5]. À la mort du créateur de l'alphabet arménien, elles échoient à Hovsep Ier[1].
À la mort de Sourmak, en 444, Hovsep Ier tente de réunifier les fonctions catholicossales lors d'un synode à Chahapivan, qui interdit en outre la transmission héréditaire de la charge et condamne l'hérésiemessalienne[1]. Yazdgard II, le successeur de Vahram V, refuse cependant ce fait accompli[6]. En réponse, Hovsep Ier organise une réunion des évêques et des nakharark à Achtichat[7] ou à Artachat, où est réaffirmée la loyauté arménienne aux Sassanides et au christianisme[8]. Le Sassanide réagit alors en convoquant les nakharark à Ctésiphon, où il les force à se convertir au zoroastrisme, et impose cette religion à l'Arménie[1].
Cette décision et sa mise en œuvre entraînent une révolte du clergé, qui se communique à l'ensemble de l'Arménie mais se solde par la défaite des Arméniens menés par Vardan Mamikonian, lors de la bataille d'Avarayr en 451[9]. Hovsep, qui a célébré la messe et donné la communion au sein des troupes arméniennes juste avant la bataille[10], est livré par le marzpan bientôt déchu Vasak de Siounie à Yazdgard II[11]. Envoyé avec les meneurs de la révolte du clergé dans la région de Nichapur[12], il y subit le martyre en leur compagnie et est décapité en 454[13] ; ils sont depuis lors commémorés par l'Église arménienne sous le nom de « saints Ghévondiank »[14].
Patricia Boisson-Chernorhokian, « Vision chalcédonienne et non chalcédonienne de la liste des patriarches de l'Église arménienne jusqu'au Xe siècle », dans Nina Garsoïan (dir.), L'Arménie et Byzance : histoire et culture, Paris, Publications de la Sorbonne, (ISBN9782859443009), p. 37-41.
(en) Nina Garsoïan, « The Marzpanate (428-652) », dans Richard G. Hovannisian (dir.), Armenian People from Ancient to Modern Times, vol. I : The Dynastic Periods: From Antiquity to the Fourteenth Century, New York, Palgrave Macmillan, (1re éd. 1997) (ISBN978-1-4039-6421-2), p. 95-115.