Un premier plan cadastrale de Charles III de Croÿ délimite Houthem. Un second sera produit en 1779 lors de la reconstruction du presbytère. Ce bâtiment, entouré d'eau, apparaît sur les cartes militaires du XVIIe siècle sous le nom de Maison du curé[5].
L'église romane d'Houthem est détruite en 1865. Les lignes françaises allant de Comines à Ypres traversent le village du sud au nord.
Après la guerre de 1914-1918, la ville est entièrement reconstruite.
La ville possédait une Gare de Ligne 69 jusqu'en 1984. Aujourd'hui, un lasergame local (Bamboo) a fait de son espace de jeu un environnement ferroviaire inspiré de l'ancienne gare.
Nicolas Ghesquière Ier, né vers 1540 achète le fief et devient seigneur de Stradin. Il épouse Jossine Messyans, fille de Jean[4].
Nicolas Ghesquière II, fils de Nicolas Ier, né vers 1570 , est seigneur de Stradin après son père. il détient également la seigneurie d'Hollebecque en partie. Il épouse Anne Le Noir de Bendy, fille de Pierre et d'Anne Van Thiène[6]. Denis du Péage le dit marchand à Guînes et décédé avant 1654[7].
Pierre Ghesquière Ier (1609-1695), né en 1609 à Guînes, fils de Nicolas II, succède à son père dans les seigneuries de Stradin et d'Hollebecque. Il épouse à Lille par contrat passé devant notaires le Catherine Stappart, née en avril 1619 (baptisée le ), fille de Gilles, trésorier au bureau des finances de Lille et d'Anne le Roulx. Il accède à la bourgeoisie de Lille par achat le [8],[7].
François Ghesquière (1650 ou 1651-1692) succède à son père Pierre Ier dans les seigneuries de Stradin et d'Hollebecque. Il nait en 1650 ou 1651, est marchand, bourgeois de Lille le , et meurt à Lille le . Il épouse le (ou le 25 janvier) Marie Michel (ou Michelle) Cousyn ( ou Cousin) , fille d'André, avocat au Parlement de Flandres, et de Marie d'Audenarde. Elle nait à Lille en avril 1653 (baptisée le ) et meurt en 1713[9],[10].
Pierre Ghesquière II (1683-1733) prend la suite de son père François dans la seigneurie de Stradin. Il nait à Lille en décembre 1683 (baptisé le ), est anobliécuyer, à la suite de l'achat d'une charge de conseiller secrétaire du roi en la chancellerie du Parlement de Flandres le . Bourgeois de Lille le , il devient ensuite échevin de Lille. Il meurt à Lille le . Il prend pour femme, après contrat passé à Lille le Marie Le Blanc, fille de Pierre, trésorier de la Chambre des comptes de Lille et de Marie Bosquillon. Elle nait à Lille en novembre 1683 (baptisée le ). Devenue veuve, Marie Le Blanc achète le la terre et seigneurie de Nieppe à Joseph Louis Zannequin, écuyer, seigneur de Nieppe et d'Opsilot. La possession de la terre lui est confirmée à Bailleul le . Elle meurt le , est inhumée à côté de son mari dans l'église Sainte-Marie-Madeleine de Lille[11],[12].
Ignace François Ghesquière (1710-1772), écuyer, fils de Pierre II, est seigneur de Stradin après son père. il nait à Lille en janvier 1710 (baptisé le ). Après sa réclamation du , il est convoqué aux assemblées des nobles de Flandre. Il est également seigneur de Millécamps (sur Lys-les-Lannoy), fief pour lequel il verse le relief (paye les taxes le au prince de Rohan (sans doute Charles de Rohan-Soubise) du fait de son marquisat de Roubaix. Il est ministre général de la bourse des pauvres, receveur de la maison des Vieux Hommes à Lille de 1741 à 1762. il devient seigneur de Nieppe après la mort de son neveu Louis Balthazar Joseph, et en verse le relief le . Il meurt célibataire le [13],[12].
François Michel Ghesquière (1717-1792), fils de Pierre Ghesquière II, est seigneur de Stradin et de Nieppe après son frère Ignace François. Il nait à Lille en juin 1717 (baptisé le ), écuyer, il accède à la bourgeoisie de Lille le , passe échevin de la ville de 1753 à 1756 et en 1762, puis trésorier héréditaire de la ville de Lille, administrateur de la charité générale de la ville, marguillier de la paroisse de La Madeleine de Lille. Il achète la seigneurie de Warenghien, située à Avelin, et rapportant des droits seigneuriaux en nature et/ou en équivalent argent, le , à Philippe Desbuissons, et en verse le relief en mai 1765. Le , il paye le relief de la seigneurie de Nieppe. Il meurt le , à 75 ans. Il laisse un manuscrit, détenu en 1884 par sa petite-fille Adélaïde Marie Joseph, épouse Watelet de Messange, orné de gravures, contant l'histoire de l'église de La Madeleine de Lille, publié peu avant 1884 par Mr de Ternas. Il épouse, après contrat du , Marie Claire Chappuzeau de Beaugé (1724-1765), née à Dijon le , fille de Paulin Louis, écuyer, procureur général des fermes du roi à Dijon et de feue Marie Thérèse Breckevelt de La Haye[14]. Elle meurt le , et est inhumée dans l'église de La Madeleine[15].
Paulin Joseph Ghesquière (1753-1817), fils de François Michel, écuyer, est seigneur de Stradin et de Nieppe après son père. Né à Lille en novembre 1753 (baptisé le ), il est officier aux carabiniers de France, se fait admettre dans la bourgeoisie de Lille le , devient échevin de Lille de 1785 à 1790, et succède à son père dans la charge de trésorier héréditaire de la ville de Lille. Dans l'intervalle, il présente une réclamation le afin d'être inscrit au rôle des nobles de la province de Lille-Douai-Orchies, pour pouvoir participer aux assemblées provinciales et se retrouve convoqué par cette assemblée le . Il achète à cette époque les seigneuries de Groestrate, Rudderghelt, Renauldelst (situées sur Steenwerck et Nieppe). Il a épousé par contrat passé à Courtrai le , Marie Domitille Françoise du Toict de Trieste, fille de Guillaume Jacques, vicomte du Toict de Trieste, seigneur d'Ackelgem, Beverswaele et autres lieux, premier conseiller pensionnaire (conseiller juridique) de la ville de Courtrai, juge des domaines et des impôts dans les provinces des Pays-Bas pour l'impératrice douairièreMarie Thérèse d'Autriche, et de Jeanne Xavière Lemonnier. En 1793, sous la Terreur, menacés par quelques républicains de Nieppe, Paulin Joseph et son épouse quittent précipitamment le château de Nieppe et viennent se cacher dans leur hôtel de Lille (rue des Jardins). Ils y sont arrêtés avec leurs enfants et conduits prisonniers à La Providence d'Amiens. La chute de Robespierre leur sauve la vie, leur évite l'échafaud et autorise leur mise en liberté. Le couple formé par Marie Claire Ghesquière, sœur de Paulin Joseph, mariée à Constant Guislain Watelet d'Assinghem, chevalier, trésorier au bureau des finances, a partagé leur captivité. Paulin Joseph meurt au château de Nieppe en 1817, Marie Domitille décède au dit château en 1821[16],[15].
L'église Notre-Dame de l'Assomption est l'église paroissiale au centre de Houthem. En 1050, il s'y trouvait déjà une église paroissiale qui sera reconstruite en 1865 dans un style néo-gothique. Cette église a été détruite durant la Première Guerre mondiale. L'église est reconstruite entre 1922 et 1925 dans un style néo-roman.
Louis-Désiré Morel (1880-1971), prêtre catholique et missionnaire, est né à Houthem.
Notes
↑Jean Germain, Guide des gentilés : les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française, (lire en ligne).
↑(nl) Maurits Gysseling, Toponymisch Woordenboek van België, Nederland, Luxemburg, Noord-Frankrijk en West-Duitsland (vóór 1226), Tongres, Belgisch Interuniversitair Centrum voor Neerlandistiek, (lire en ligne).
↑ ab et cAmédée de (Chevalier) Auteur du texte Ternas, Notice généalogique sur la famille de Bouteville, d'après les manuscrits de M. le chevalier Amédée de Ternas,... publiée par sa famille, suivie des généalogies des Masse de Combles, Ghesquière de Stradin, Linart d'Aveluy, Vaillant de Bovent de Brusle, et de Pieffort, (lire en ligne).
↑J. Six, Histoire d'Houthem en Flandre méridionale, Wervicq, 1963.
↑Amédée de Ternas, Notice généalogique sur la famille de Bouteville, déjà cité, p. 99-100.
↑ a et bPaul Denis du Péage, « Recueil de généalogies lilloises - tome I », Recueil de la société d'études de la province de Cambrai, vol. 12, 1906-1909, p. 306 (lire en ligne).
↑Amédée de Ternas, Notice généalogique sur la famille de Bouteville, déjà cité, p. 100-101.
↑Amédée de Ternas, Notice généalogique sur la famille de Bouteville, déjà cité, p. 102-103.
↑Paul Denis du Péage, « Recueil de généalogies lilloises - tome I », Recueil de la société d'études de la province de Cambrai, vol. 12, 1906-1909, p. 306-307 (lire en ligne).
↑Amédée de Ternas, Notice généalogique sur la famille de Bouteville, déjà cité, p. 103-104.
↑ a et bPaul Denis du Péage, « Recueil de généalogies lilloises - tome I », Recueil de la société d'études de la province de Cambrai, vol. 12, 1906-1909, p. 307 (lire en ligne).
↑Amédée de Ternas, Notice généalogique sur la famille de Bouteville, déjà cité, p. 103-108.
↑Amédée de Ternas, Notice généalogique sur la famille de Bouteville, déjà cité, p. 103-111.
↑ a et bPaul Denis du Péage, « Recueil de généalogies lilloises - tome I », Recueil de la société d'études de la province de Cambrai, vol. 12, 1906-1909, p. 308 (lire en ligne).
↑Amédée de Ternas, Notice généalogique sur la famille de Bouteville, déjà cité, p. 109-115.