Hortense Calisher est diplômée du Hunter College High School en 1928, puis du Barnard College en 1932[2]. Elle est la fille d'une jeune mère immigrée juive allemande et d'un père juif un peu plus âgé, originaire de la Virginie. Un cercle familial qu’elle décrit comme à la fois "volcanique et méditatif, destiné à produire quelqu'un intéressé par la société et le temps"[3].
En 1972, elle participe à la campagne du magazine Ms. pour le droit à l’avortement. Les militantes appellent ainsi la fin des "lois archaïques" limitant la liberté d’avoir ou non un enfant, et encouragent les femmes à partager leurs histoires[4].
Hortense Calisher décède le 13 janvier 2009, à l'âge de 97 ans, à Manhattan. Elle laisse dans le deuil son mari, Curtis Harnack, et son fils, Peter Heffelfinger, de son premier mariage avec Heaton Bennet Heffelfinger[5].
Carrière littéraire
Hortense Calisher aborde ses personnages avec complexité et psychologie, attachée au réalisme des parcours qu’elle décrit. Elle réalise de nombreuses et détaillées recherches avant la phase d’écriture. Le lecteur pénètre ainsi dans des enquêtes et intrigues complexes, dans lesquelles les retournements de situation sont habilement rédigés[5]. L’autrice utilise un langage allusif et nuancé, avec une voix distinctement élégiaque, parfois comparé à Eudora Welty, Charles Dickens, Jane Austen et Henry James. Les critiques de l’époque considèrent Hortense Calisher comme une néo-réaliste, et la condamnent ou la félicitent, pour ses explorations approfondies des personnages et de leurs mondes sociaux[2],[6].
Son écriture est en contradiction avec le minimalisme dominant typique de l'écriture de fiction dans les années 1970 et 1980, qui emploie alors un style spartiate et non romantique sans expressionnisme indu. L'échec et l'isolement sont les principaux thèmes de l’autrice, dont la bibliographie compte près de 23 romans et recueils de nouvelles[5].
Hortense Calisher publie son premier recueil de nouvelles, In the Absence of Angels en 1951, et son premier roman False Entry, en 1961. L'œuvre finale de l'écrivaine, Tattoo for a Slave (2004), retrace l'histoire de la famille de son père d'avant la guerre civile à sa propre vie[7].
↑ a et b(en-US) Laurie Johnston, « Competition Intense Among Intellectually Gifted 6th Graders for Openings at Hunter College High School », The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Hortense Calisher, Tattoo for a Slave, Houghton Mifflin Harcourt, (ISBN015101096X)
↑(en-US) Anthony Burgess, « Report From Janice; JOURNAL FROM ELLIPSIA. By Hortense Calisher. 375 pp. Boston: Little, Brown & Co. $5.95. », The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Interviewed by Allan Gurganus, Pamela McCorduck & Mona Simpson, « Hortense Calisher, The Art of Fiction No. 100 », Paris Review, vol. Winter 1987, no 105, (ISSN0031-2037, lire en ligne, consulté le )