Lors de la bataille de France, à la suite de l'invasion de la Belgique par les Allemands le , les Français viennent s'installer sur la Meuse en amont de Namur. C'est le cas du 66e régiment d'infanterie (66e RI), commandé par lieutenant-colonel Boby qui installe son poste de commandement (PC) à la ferme de Hontoir[1]. Le matin du l'infanterie allemande des deux divisions blindées du XV. Armee-Korps (mot.) d'Hermann Hoth franchissent la Meuse en force au niveau de l'île de Houx et de Leffe et se répandent dans les bois alentour[1]. Hontoir va désormais être en première ligne, à cause du repli du II/39e régiment d'infanterie « qui s'est laissé entraîné par le flot des fuyards [du III/129e régiment d'infanterie] »[2]. « Certains n'ont ni arme, ni munitions et paraissent perdus, terrifiés. Après avoir été calmés, réarmés, ils concourent à la défense du PC »[2], en effet le « lieutenant-colonel Boby se barricade avec le colonel Benedetti du 19e régiment d'artillerie et des éléments de ses unités régimentaires à Hontoir » [3]. Le lieutenant-colonel Boby écrit à 9h05 à l'un de ses supérieurs : « Hontoir est terriblement bombardé. Suis blessé mais si je m'en vais, tout lâche. Nombreux morts et blessés »[4]. Plus tard dans la journée, le lieutenant-colonel Boby finit par replier son PC plus à l'ouest, au château de Montaigle[5].
Le lendemain , au matin, alors que les Français contre-attaquent à Haut-le-Wastia, la 5. Panzer-Division passe à l'offensive contre Hontoir où elle engage une vingtaine de blindés, le hameau est défendu par la 5e compagnie du 66e RI qui est alors contrainte au repli, « avec de lourdes pertes »[6], vers le bois de Foy : Hontoir est aux mains des Allemands[7].
Monument
En 1948 a été inauguré en face de la ferme de Hontoir, au carrefour de la route Sommière - Haut-le-Wastia un monument à la mémoire de Mme Jean del Marmol, née Marie-Louise Lippens, décédée au camp de Belzig (Allemagne) le . Elle avait été arrêtée le précédent à Bruxelles comme otage, son mari étant un des dirigeants de l’Armée secrète[8].
Notes et références
↑ a et bJean-Yves Mary, Le Corridor des Panzers, t. I, Bayeux, Heimdal, , p. 218-221-222
↑ a et bRapport du lieutenant-colonel Boby, cité par Jean-Yves Mary, Le Corridor des Panzers, t. I, Bayeux, Heimdal, , p. 222
↑Rapport du général de corps d'armée Martin, qui commandait le 11e corps d'armée, cité par Jean-Yves Mary, Le Corridor des Panzers, t. I, Bayeux, Heimdal, , p. 218
↑Reporté par le général Martin dans son rapport, cité par Jean-Yves Mary, Le Corridor des Panzers, t. I, Bayeux, Heimdal, , p. 218
↑Jean-Yves Mary, Le Corridor des Panzers, t. I, Bayeux, Heimdal, , p. 255