Élu représentant des Côtes-du-Nord à l'Assemblée nationale le , il prend place parmi les légitimistes intransigeants, fait partie des réunions des Réservoirs et des chevau-légers, signe l'adresse des députés syllabistes, demande la nomination d'une commission d'enquête sur les actes de la délégation de Bordeaux, est l'un des onze députés qui, le , refusent de continuer leur confiance à Adolphe Thiers[3].
Lors de l'élection des sénateurs inamovibles, il est élu, au sixième tour de scrutin, sénateur inamovible par l'Assemblée nationale, le [4], grâce à l’appoint des voix républicaines[5]. Continuant de siéger à l'extrême droite, il vote, le , la dissolution de la Chambre demandée par Albert de Broglie, lors de la crise du 16 mai 1877[2].
Poète à ses heures, il avait imagé de réformer la métrique avec des vers de treize, voire de quatorze syllabes, innovation qui lui avait valu les railleries de la presse républicaine[6], qui prétendait que ses vers étaient myriapodes[7]. « Il serait plus juste de dire qu’il faisait des vers[6]. »
Jugements
« un des plus grands buveurs devant le Seigneur, un poëte incompris qui, entre deux bonnes bouteilles de bourgogne, versifiait des alexandrins de 14 pieds. […] Les bons vivants qu’il fréquentait le regretteront certainement[8]. »
Œuvres
Le Charme : poème chevaleresque, Paris, E. Perrin, , 2 v. in-18 (OCLC457597810).
Le Charme : poème chevaleresque, Paris, E. Perrin, , 111 p., in-18 (OCLC457597859).
Poèmes : Le Banquet de la famine. La Conquête du charme. Le Gardien. Le Chant du frère lai. La Chaumière incendiée. Le Vieux marinier. La Légende d’Olivier, Paris, Didier, , vii-493 p., in-8º (OCLC457597848).
À M. Victor de Laprade, membre de l’Académie française, député du Rhône, 1871.
La Légende d’Olivier, 1868.
Le Vieux Marinier : récit breton (Extrait de la Revue de Bretagne et de Vendée. Janvier 1868), Nantes, V. Forest et E. Grimaud, [s.d.], 15 p., in-8º (OCLC457597874).
↑Claude Geslin, « Lorgeril Hippolyte Louis vicomte de 1811-1888 », dans Jean-Marie Mayeur et Alain Corbin (dir.), Les Immortels du Sénat, 1875-1918 : les cent seize inamovibles de la Troisième République, Paris, Publications de la Sorbonne, coll. « Histoire de la France aux XIXe et XXe siècles » (no 37), , 512 p., 24 cm (ISBN978-2-85944-273-6, OCLC408224891, lire en ligne), p. 402-4.