Hippolyte-Jules Pilet de La MesnardièreHippolyte-Jules Pilet de La Mesnardière
Hippolyte-Jules Pilet de La Mesnardière, né au Loroux-Bottereau en 1610 et mort à Paris le , est un médecin, poète et auteur dramatique français. BiographieLa patrie de ce Poitevin lui fournit une belle occasion de se faire auteur lorsque les religieuses de la ville de Loudun se crurent possédées dans l’affaire des possédées de Loudun. Un docte médecin protestant, l’Écossais Marc Duncan, dont il est parlé dans le dictionnaire de Bayle, à l’article Cerisantes, publia une dissertation où son dessein était de prouver qu’il ne leur arrivait rien d’étonnant qui ne pût être l’effet d’une imagination dérangée par un excès de mélancolie. La Mesnardière, qui ne faisait que de sortir alors des écoles de Nantes, où il avait été reçu docteur en médecine, s’avisa donc de défendre la thèse contraire. Son ouvrage ayant plu infiniment au cardinal de Richelieu dont on sait assez quel intérêt il prenait à cette affaire, que termina le supplice d’Urbain Grandier, son auteur, flatté de se voir dans l’estime du premier ministre, vint aussitôt à Paris, où il fut d’abord médecin ordinaire de Gaston, duc d’Orléans, puis lecteur ordinaire de la Chambre du roi. La Mesnardière était riche. Outre sa maison de Besse, il avait une charge de lecteur du roi qui ne lui rapportait que 600 livres de gages. Quoi qu’il en soit, dès qu’il se fut fixé à Paris, La Mesnardière ne fit plus d’ouvrages de médecine et ne parut occupé que de belles-lettres. Il ouvrit sa carrière par le Panégyrique de Trajan par Pline le Jeune, dont il publia une paraphrase des plus libres, sans respect pour le tour concis de l’original. Tombant ensuite dans une autre extrémité, il traduisit servilement les Lettres du même auteur et, par la torture où il se mit pour les rendre mot à mot, il n’y laissa presque rien de cette facilité qui fait le mérite du style épistolaire sans considérer pas qu’il y a un milieu entre la paraphrase et la version littérale ; que celle-ci dérobe toujours des grâces nécessaires, et que celle-là en prête rarement d’utiles. Il a donné un assez gros volume sur la Poétique, et ce n’est pourtant que l’ébauche d’un plus vaste dessein, mais la mort de Richelieu, qui l’avait engagé à ce travail, fut apparemment cause qu’il ne l’acheva pas. Il s’était proposé d’abord d’embrasser toutes les parties de l’art, mais il n’a exécuté que ce qui regarde la tragédie et l’élégie. Il donne là-dessus des préceptes empruntés des anciens et il les expose, pas toujours avec une brièveté didactique, mais souvent avec un faste oratoire et des exemples tirés quelquefois de son propre fonds, car il avait fait quantité de vers et une tragédie, entre autres, intitulée Alinde, qui n’eut point de succès. On a regardé autrefois cet auteur comme « un virtuose qui avait fort bien écrit de toutes manières, et qui avait laissé des ouvrages de lui sérieux et galants, dignes de beaucoup d’estime[1]. » Tour à tour physicien, traducteur, critique, poète, historien, La Mesnardière s’est exercé dans tous les genres, mais tous ses ouvrages sont tombés dans l’oubli. Il succéda à Tristan L'Hermite au fauteuil 17 de l’Académie française en 1655. Jugements
— Mémoire à Colbert
— L'art poétique (Chant IV) Œuvres
Références
Bibliographie
Liens externes
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