Hermine Yollo est née à Douala en décembre 1981[4] dans une famille d'artistes. Son père et sa mère, Jean Mingele et Edwige Nto Ngon étaient à la base des comédiens et plus tard sont devenus metteurs en scène. Elle grandit à Yaoundé. Elle baigne pendant toute son enfance dans l'univers du théâtre, en regardant ses parents, leurs amis et collègues travaillés. C'est donc tout naturellement qu'elle jette son dévolu sur ce métier. Seulement, sa mère s'oppose à son envie de faire du théâtre son métier. Au terme d'une discussion, un compromis est trouvé, celui pour Hermine d'apprendre à faire autre chose qui lui plaise autant que le théâtre, pour lui garantir une source de revenus stable, sans que cela ne l'empêche toutefois de faire du théâtre. La jeune fille s'inscrit donc en faculté des lettres bilingues à l'université de Yaoundé 1 et ensuite à l'ASTI, TheAdvanced School of Translators and Interpreters de Buéa, d'où elle sort nantie d'un master[5].
Dans son envie d'apprendre le théâtre, tout en apprenant à faire autre chose, elle participe à des stages et ateliers, étant aussi membre du théâtre universitaire de l'Université de Yaoundé I sous la direction de Keki Manyo. Son pays, le Cameroun, n'ayant pas d'école consacrée au théâtre, elle se forme entre 2000 et 2008 auprès de certains ainés à l'instar de Werewere Liking, Edwige Nto Ngon, Keki Manyo, Evina Ngana. Elle participe également à des stages à l’ERAC, École Régionale d'Acteurs de Cannes (2013, 2015) et au Centre arabo-africain El Hamra de Tunis (Promotion 7)[4]. À son retour de Buéa, Hermine relance les activités de la compagnie NGOTI en arrêt, depuis le décès ses parents (son père en 2004 et de sa mère en 2005)[5]. Elle en est d'ailleurs la directrice depuis 2009.
Encouragée par des proches, notamment Solange Bonono et Yaya Mbilé, Hermine Yollo se lance dans la mise en scène en 2012, après le départ pour l'Allemagne de Serge Fouha, metteur en scène attitré de la Compagnie NGOTI[6]. Elle se perfectionne par la suite en participant à plusieurs stages et ateliers, pour se former notamment à l’art dramatique, à l’improvisation, au jeu dialogué, aux techniques de la scène, à la création et la mise en espace de la lecture-spectacle…[7]
Carrière
Comédienne
Meyong Meyeme (théâtre de marionnettes et d’acteurs), mise en scène de Ulrich N’Toyo.[8]
Misterioso-119 de Koffi Kwahulé mis en scène par Soleïma Arabi en 2012[8].
La Traversée aux Disparus d’Eva Doumbia[9] par Eva Doumbia, en mai 2014[8].
Sawtché Baartman de et par Martin Ambara en 2016[8].
On bouffe du lion chez les crevettes, Résidence d'écriture, La Chartreuse, 2021.
M-119 Autopsie, Chantier d'exploitation dramaturgique, Festival Univers des mots, 2019.
M-119 Autopsie, Résidence d'écriture, La Chartreuse, 2018[11].
L’arc-en-ciel a perdu ses couleurs, résidence d’écriture à distance sans conseil dramaturgique en novembre 2020, avec le soutien de la Chartreuse CNES[12].
Festivals
Mantsina Sony sur scène à Brazzaville (avec la lecture du texte Sony chez les chiens de Dieudonné Niangouna en décembre 2015.
↑ACCR-Association des Centres culturels de rencontre, « Hermine Yollo - Les résident·e·s », sur ACCR - Association des Centres culturels de rencontre (consulté le )